Sport : des petits nouveaux aux JO !

Sport : des petits nouveaux aux Jeux Olympiques !

En 2021, Tokyo a accueilli 5 nouveaux sports pour des JO pas comme les autres. Escalade, karaté, baseball/softball, surf et skateboard. On vous parle de ce que vous ignorez sans doute sur ces sports.

Tokyo 2021. Crise sanitaire oblige, un chiffre impair s’est accolé à la ville hôte des JO. Une première depuis l’avènement des Jeux olympiques de l’ère moderne, en 1896 à Athènes. Des premières à Tokyo, il y en a eu beaucoup. Premier report de l’histoire des JO, première flamme olympique à se loger dans un stade vide, première fois que la grande majorité des épreuves se déroulent à huis clos. Pour cinq sports aussi, ce fut une première (ou presque), les voici, avec quelques menus détails.

Parmi les quelque 10 500 athlètes réuni·es pour cette édition nippone, se cachent des ambassadeurs, ambassadrices, 474 pour être tout à fait exact, qui œuvrent à faire briller de nouveaux sports dans l’arène olympique. Le comité d’organisation des Jeux de Tokyo a inclus cinq nouveaux sports qui représentent des disciplines populaires chez les jeunes générations urbaines. Pratiques sportives jusqu’alors en marge du monde olympique institutionnel, ces disciplines véhiculent, au-delà de leurs exigences et spécificités propres, un style de vie dont les codes culturels se partagent via les réseaux sociaux.
Signalons que pour l’occasion, ces nouvelles épreuves olympiques respectent une stricte parité, autant de femmes que d’hommes y figurent.

Quels nouveaux sports aux JO 2021 ?

Karaté, baseball/softball, escalade, surf, skateboard : voici les cinq petits nouveaux de l’olympisme. Bien qu’ils soient aux JO de Tokyo, les futures villes hôtes ne sont pas obligées de les sélectionner dans leur édition, en témoigne Paris 2024 qui n’a retenu parmi ces sports que le surf, l’escalade et le skateboard.
Pour vous les présenter succinctement, nous avons pris le parti de les mettre en lumière par ce qu’ils recèlent d’inattendu. Pourquoi ? Pour le plaisir de la surprise, tout simplement. Un sport, une anecdote !

Karaté Kid : êtes-vous sûr•e de ce que vous avez vu ?

Karaté Kid, film mondialement connu, remake du fameux Karaté Kid de 1984, met en scène Jackie Chan dans le rôle du maître qui enseigne à Jaden Smith (le fils de Will Smith) l’art martial japonais. Sauf qu’il s’agit en réalité de… kung-fu. Alors pourquoi avoir conservé ce titre ? La question reste en suspens. Quant aux différences entre les deux, le kung-fu est originaire de Chine tandis que le karaté provient du Japon, ce dernier possède une dimension plus orientée vers l’attaque avec des mouvements rapides et directs alors que le kung-fu témoigne de mouvements plutôt circulaires, plus doux, plus gracieux. Pour les Jeux de Tokyo, ne vous y méprenez pas, il s’agit bien du karaté !

Sport : des petits nouveaux aux JO !

Surf : la vague

Rodrigo Koxa dompte les vagues, les grosses, les plus grosses. 24,38 mètres, exactement, soit l’équivalent d’un immeuble de neuf étages, telle est la hauteur de la plus grande vague qu’il a surfée. Cette magnifique embardée a eu lieu le 8 novembre 2017 sur le spot de Praia do Norte à Nazaré au Portugal. En échappant à cette gigantesque avalanche d’eau, le surfeur brésilien enregistre un record, celui de la plus grande vague jamais surfée dans l’histoire. Outre sa reconnaissance envers l’océan, ce surfeur brésilien remporte le Quicksilver XXL Biggest Wave, et entre dans le Guinness Book of Records. Bravo.

Sport : des petits nouveaux aux JO !

Le skateboard , de la contrainte nait la créativité

Dans les années 1950, Elvis Presley se déhanche en chantant Heartbreak Hotel, James Dean crève l’écran dans La Fureur de vivre et les surfeurs s’ennuient les jours sans vagues. Mais ces derniers trouvent un moyen de ressentir les sensations de glisse et de liberté sur la terre ferme. Comment ? En montant des roues sous une planche en bois, ils inventent le sidewalk surfboard, littéralement la « planche à surfer les trottoirs », l’ancêtre du skateboard. La planche à roulettes va alors devenir un loisir, un sport, un mode de vie, à la source d’une contre-culture dont la créativité, aujourd’hui encore, ne cesse de passionner par-delà les générations.


Comme l’histoire olympique du baseball et du softball le dévoile, l’accès de nouvelles disciplines aux olympiades ne se fait pas en clignant des yeux. Chaque sport doit se structurer, se populariser, patienter et batailler pour enfin brandir la flamme. Sans être assuré pour autant de figurer au prochain programme olympique.

L’escalade, à l'échelle de l'histoire

En 1602, à Genève, dans la nuit du 11 au 12 décembre, à 2 h 30 du matin, l’alarme de la ville retentit. Les troupes catholiques du duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier sont aux portes de la ville protestante, ils installent des échelles pour escalader les remparts de 7 mètres de haut. Mais les milices bourgeoises et les habitant·es de Genève, alerté·es par la cloche de la cathédrale et le tocsin prennent les armes, baissent la herse, et tiennent à l’extérieur de la cité les Savoyards qui perdent la bataille. De cette défaite, née l’Escalade, victoire protestante que Genève célèbre chaque année par une fête populaire, tirant son nom de ce sport qui grimpe, aujourd’hui, sur l’Olympe. Mais cette fois-là, pour les Savoyards, l’escalade n’a pas porté ses fruits.

Le baseball/ softball : le retour de la batte

Ces deux sports, très proches, n’en sont pas à leur première dans le giron olympique. Le baseball est apparu lors des JO de Barcelone en 1992, alors que le softball a commencé sa carrière olympique en 1996 à Atlanta. Depuis Londres 2012, ils ont disparu du concert olympique. De retour à Tokyo, ils ne seront en revanche pas présents à Paris. On peut alors s’interroger sur les raisons de cette intermittence. En 2014, les membres du CIO approuvent la feuille de route stratégique composée de 40 propositions pour l’avenir du Mouvement olympique. L’une de ces mesures laisse la possibilité aux organisateurs de proposer de nouveaux sports de leur choix. Et le Japon aime le baseball et le softball, en plus d’y être très performant ! Ce serait dommage de se priver de quelques médailles supplémentaires.

Comment se définit un programme olympique

Le programme des Jeux olympiques est validé par le Comité international olympique (CIO) pour chaque édition, faisant suite à la proposition du comité d’organisation. Pour qu’un sport soit admissible aux JO, il doit être largement pratiqué à travers le monde, régi par une fédération internationale reconnue par le CIO, avoir une bonne image, ne pas être dangereux pour les athlètes et ne pas impliquer des coûts d’organisation trop élevés. Aussi, il doit se conformer à la Charte olympique, au Code mondial antidopage et au code du Mouvement olympique sur la prévention des manipulations de compétitions. Le programme des sports est déterminé sur proposition de la commission exécutive du CIO, sept ans avant le début des JO concernés ou lors de la Session qui élit l’hôte des Jeux olympiques. Vous savez tout. Ou presque. D’autres facteurs peuvent intervenir, comme les stratégies internes du CIO ou le pouvoir d’influence des nations, mais nous ne prétendons pas pénétrer les arcanes du pouvoir olympique.

Et du côté des recalés ?

Pour qu’il y ait des gagnants, il faut effectivement… des perdants, vous l’avez deviné. Alors quelles fédérations ont dû applaudir les fédérations voisines alors que non, le cœur n’y était pas ?

Le roller, le sumo, ce sport de lutte traditionnel au Japon, le polo, le bridge, le squash, le wushu (un art martial chinois) ou le bowling n’ont manifestement pas su répondre aux attentes du CIO. Lesquelles ? On note un savant mélange de sports d’équipe et de sports collectifs, extérieur et intérieur, et une pointe de… sports de jeunes. Car oui, rajeunir c’est tout de même un enjeu important pour l’organisation. Ajoutons là-dessus que des sports supplémentaires représentent des tickets en plus à vendre… Oui, attirer un public plus varié, ça peut servir.

C’est d’ailleurs plus ou moins ce qu’a déclaré Thomas Bach, le président du CIO : “Nous voulons amener le sport aux jeunes. Avec les nombreuses options qui s’offrent à eux aujourd’hui, on ne peut plus s’attendre à ce que les jeunes viennent naturellement à nous. Nous devons aller à leur rencontre. La proposition équilibrée de Tokyo 2020 répond parfaitement à l’objectif visé par la recommandation de l’Agenda olympique 2020 qui l’autorise. Les cinq sports forment un ensemble innovant  d’épreuves traditionnelles et émergentes, axées sur les jeunes, toutes populaires au Japon et qui renforceront l’héritage laissé par les Jeux de Tokyo.”

Sport : des petits nouveaux aux JO !

“Thomas Bach, président du CIO :

“Nous voulons amener le sport aux jeunes. Avec les nombreuses options qui s’offrent à eux aujourd’hui, on ne peut plus s’attendre à ce que les jeunes viennent naturellement à nous. Nous devons aller à leur rencontre. La proposition équilibrée de Tokyo 2020 répond parfaitement à l’objectif visé par la recommandation de l’Agenda olympique 2020 qui l’autorise. Les cinq sports forment un ensemble innovant  d’épreuves traditionnelles et émergentes, axées sur les jeunes, toutes populaires au Japon et qui renforceront l’héritage laissé par les Jeux de Tokyo.””

Sport : des petits nouveaux aux Jeux Olympiques !

La question bonus : comment est choisi un nouveau sport ?

Encore une fois, c’est le CIO qui nous dit tout, enfin… presque : “un sport doit tout d'abord être administré par une Fédération Internationale qui s’engage à suivre les règles de la Charte Olympique, condition de base pour être reconnu par le CIO. Il doit aussi être largement pratiqué à travers le monde et satisfaire différents critères. À partir de là, la commission exécutive du CIO peut recommander un sport reconnu qui sera ajouté au programme des Jeux si la Session du CIO l’approuve.”

Quels sports aux JO 2021 ?

À compter de 2020, le quota imposé de 28 sports saute, mais celui du nombre des épreuves limitées à 310 reste bel et bien en place. Par contre, le CIO ouvre la porte aux sports additionnels, chaque pays organisateur peut intégrer jusqu’à cinq sports portant ainsi le nombre de sports à 33. Et pour mettre en action ce joli programme, 10 500 athlètes maximum sont autorisés à concourir.

À Paris, en 2024, quatre sports additionnels ont été admis par le CIO. Le baseball, le softball et le karaté ont été écartés. L’escalade, le surf et le skateboard poursuivent l’aventure. Et le petit nouveau sera le… breakdance. Let’s dance !

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Éléonore

Jeune sportive, après la course à pied et le vélo, c’est dans le skate que je me lance.
Attention à vos pieds si je passe à côté de vous !

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