10 freins à la mobilité douce, comment les pallier ?

10 freins à la mobilité douce, comment les pallier ?

Flemme, pluie, sécurité, budget… Voici un top 10 des freins liés à la mobilité douce et des solutions concrètes pour y remédier !

Moi, c’est Martin. Mon truc pour me déplacer, c’est plutôt le métro. Mais quand je vois mes collègues arriver au travail à vélo ou à pied, l’air bien mieux réveillé que moi, je me dis que ça vaudrait peut-être le coup d’essayer. 

Qu’est-ce que la mobilité douce ?

La mobilité douce désigne l'ensemble des déplacements non motorisés comme la marche, le vélo, la trottinette, et les moyens de transports les moins polluants, comme les bus électriques…

💡 Selon une étude Ipsos publiée en 2022*, 44% des Français ont recours aux mobilités douces pour se déplacer quotidiennement.

Dans cet article, je choisis de me concentrer sur les déplacements à pied, à vélo, trottinette, roller, skate… C’est-à-dire tout ceux pour lesquels la seule énergie dont nous avons besoin pour nous déplacer, c’est la nôtre !  

*© Ipsos / La Fabrique de la Cité – Les déplacements des Français – Janvier 2022

Top 10 des freins et des solutions à la mobilité douce

On est tou·tes d’accord : faire du vélo ou sortir son skate quand il pleut, c’est bien moins sympa que par temps bleu. Mais dans ce cas, est-on condamné·e à marcher ou à rouler à l’air libre seulement une partie de l’année ?
Quand j’ai demandé aux cyclistes et autres adeptes de mobilité douce comment ils et elles géraient leurs déplacements avec les aléas de la météo, on m’a répondu “Martin, il n’y a pas de mauvaise météo, il n’y a que du mauvais équipement !”. 🌧️

Cette sage parole m’a inspiré, je vous ai donc dressé la liste de la tenue de protection idéale que l’on va adorer porter sous la pluie :

● Côté haut du corps : veste imperméable ou poncho de pluie, préférablement munis d’une capuche

● Côté bas du corps : sur-pantalon imperméable, voire sur-jupe selon l’humeur

● Pour les extrémités : gants et sur-chaussures pour garder les mains et les pieds bien au chaud. ❄️

● Un couvre sac à dos imperméable si vous avez opté pour l’option veste (un poncho est assez large pour y abriter nos besaces)

Une fois arrivé·e à destination, il ne nous reste plus qu’à retirer notre attirail pour profiter de nos vêtements restés bien au sec. La pluie n’est désormais plus une ennemie !

2️⃣ Le budget

Pour un vélo mécanique neuf, il faut généralement compter entre 200 et 700 €, tandis que pour un VAE (vélo à assistance électrique), le prix varie généralement entre 1 000 € et 3 000 €. Côté trottinette électrique, la fourchette de prix se situe entre 300 € et 1 000 €*. Le prix de certains équipements peut effectivement en freiner plus d’un·e.

Il existe pourtant des solutions qui permettront à la plupart d’entre nous de nous déplacer sans prendre la voiture ni les transports et ce, à moindre coût. Première solution : opter pour un autre équipement. Eh oui, roller, skate, trottinette non électrique… ça marche aussi ! Une solution moins chère et plus sportive !

On peut aussi se mettre à la recherche d’un vélo ou autre moyen de locomotion seconde main. Vous connaissez sans doute les solutions entre particuliers. Et vous avez sans doute déjà entendu parler des Trocathlons, rendez-vous incontournables organisés par Decathlon Occasions. Mais saviez-vous que Decathlon Occasion propose également un service de reprise d’équipement sportif ? Vous me voyez venir… On fait le tri dans le matériel de sport que l’on n’utilise plus (une tente devenue trop petite, son vieux sac de rando, une paire d'haltères…) et on le propose à la revente. Avec le petit pécule récolté, on finance tout ou partie de notre nouveau vélo / skate / trottinette. L’argument bonus ? Le marché de l’occasion, c’est un réflexe économique et écologique 🙂

Enfin, sachez qu’il existe des aides de l’État (entre 300 € et 400 €) pour permettre aux foyers les plus modestes de s’équiper.

Pensez aussi à vous informer auprès de votre commune et de votre entreprise, car certaines proposent également des aides pour favoriser les déplacements à mobilité douce.

*Prix constatés sur la gamme des produits proposés par Decathlon au moment où l’article est écrit.

Première étape avant de s’équiper : penser aux options de stockage que nous avons à disposition.

S’il est facile de trouver un endroit où planquer son skate ou sa trot’ une fois arrivé·e chez soi, cela se révèle un véritable défi pour les détenteur·ices de vélo qui n’ont pas la chance de bénéficier d’un grand garage, d’une cave facile d’accès, d’un petit lopin de terre ou même d’un bout de balcon… Pourtant, plusieurs solutions ingénieuses existent, encore faut-il les connaître.

Par exemple, il est possible d’accrocher son vélo chez soi, à l’aide d’un support mural latéral fixé directement sur un mur, comme un cadre (effet déco garanti). Autre solution : installer un crochet mural ou de plafond pour suspendre verticalement son biclou. Cela fonctionne bien dans les petits espaces, à condition d’avoir un logement facile d’accès (sincères pensées à celles et ceux d’entre nous qui habitent au 5e sans ascenseur).
Vous faites partie de cette catégorie de chanceu·ses ? Optez pour un vélo pliant. L’avantage de ces modèles, c’est que vous allez pouvoir les trimballer partout et combiner les moyens de transports (train, métro…).

Si vous souhaitez stocker votre vélo sur un balcon ou en extérieur, pensez à investir dans une housse de protection, indispensable pour protéger votre monture. 

Enfin, si vous possédez un garage déjà encombré de vélos, vous pouvez réorganiser l’espace pour en faciliter l’accès en utilisant un râtelier pour les disposer les uns à côté des autres (et non pas les uns sur les autres). 🚲

400 000 vélos sont volés chaque année en France*. Il semble donc naturel de rechigner à sortir sa plus belle monture pour se déplacer en ville. Pourtant, il existe quelques solutions efficaces pour protéger nos biens. La première (et vous l’aurez sans doute deviné) : l’usage d’un - voire deux - antivol spécial vélo ou antivol conçu pour les trottinettes (et oui, il existe des antivols pour les trottinettes).

On conseille généralement d’attacher son deux roues dans un endroit fréquenté, où il sera plus difficile pour des personnes mal intentionnées d’agir en toute impunité et de ne laisser aucun accessoire facile à détacher qui pourraient faire des envieux·ses. . 🔐

*Selon la Fédération française des Usagers de la Bicyclette.

10 freins à la mobilité douce, comment les pallier ?

La sensation de confort dépend des morphologies et des besoins de chacun·e. Si c’est un argument de poids pour ne pas se déplacer via des solutions de mobilité douce, vous serez sans doute ravi·e de lire les quelques conseils que j’ai glanés. ✅

Côté trottinette, il est préférable d’avoir un guidon large pour éviter la fatigue des bras et des épaules tandis qu’un plateau spacieux garantit le confort des pieds.

Côté vélo, les pistes d’amélioration du confort de nos trajets quotidiens sont multiples. Commencez par vérifier si votre selle est bien réglée : asseyez-vous sur votre selle, vous devez être capable de toucher le sol avec la pointe de vos pieds tout en maintenant aisément l’équilibre.
La hauteur du guidon, le choix de la salle, des pneus ou des poignées sont autant de pistes à explorer pour adapter son vélo.

Côté roller, ce sont généralement les ampoules qui s’invitent à la fête. Je vous propose de lire notre conseil dédié : comment éviter ou soigner une ampoule ?

Que l'on se rassure : transpirer est naturel. Pour autant, personne n’aime commencer sa journée de boulot dégoulinant·e de sueur. Première solution pour éviter cela : rouler / marcher mollo. Eh oui, nul besoin de démarrer la journée par un sprint digne d’une tête de peloton. Dans “mobilité douce”, il y a le mot “douce”. Alors, allons-y doucement. Cela nous permettra de commencer la journée sans stress et — pour la plupart — sans auréole.

Si malgré tout, vous craignez de trop transpirer, choisissez des vêtements conçus à partir de matières naturelles qui limitent les odeurs de transpiration. La laine mérinos, par exemple, peut se porter hiver comme été : elle nous garde au frais lorsqu'il fait chaud et au chaud lorsqu'il fait froid. 

Vous pouvez aussi vous changer une fois arrivé·e à destination, voire combiner les deux options (porter un haut thermorégulateur pour le trajet et un autre pour la journée). Pour les plus chanceux·ses, des douches peuvent être mises à disposition sur votre lieu de travail, n’hésitez pas à poser la question à votre entreprise. 🚿

10 freins à la mobilité douce, comment les pallier ?

7️⃣ La visibilité

Les équipements d’éclairages et de sécurité sont indispensables pour voir et être vu·e, voire obligatoires selon le mode de déplacement.

Par exemple, les cyclistes doivent obligatoirement équiper leur vélo de feux avant et arrière et de catadioptres et le port d’un gilet rétro-réfléchissant est également obligatoire pour les déplacements hors agglomération, depuis 2008. Si vous vous déplacez en marchant ou en courant lorsqu’il fait nuit, vous pouvez porter une lampe frontale et une lampe abdominale. 🔦

8️⃣ La sécurité

Le casque est probablement l’équipement le plus populaire lorsqu’il s’agit d’assurer sa sécurité dès lors que l’on se déplace à vélo, à trottinette, skate ou roller. Et pour cause : un casque peut littéralement nous sauver la vie en cas de chute ou d’accident. ✅ Pour celles et ceux qui rechignent à en porter, voyez ça comme un accessoire que vous allez pouvoir customiser à votre goût (stickers, peinture…) !

Outre le port du casque, les cyclistes peuvent aussi se munir d’un écarteur de sécurité et d’un rétro. Si vous marchez ou courez et que vous devez partager une route empruntée par les voitures, veillez à vous placer sur le bord de la route, face aux voitures pour avoir une bonne visibilité.

Emmener vos enfants lors des déplacements en mobilité douce vous tente ? Découvrez ma liste des solutions pour pouvoir vous déplacer avec vos enfants, des plus petits aux plus grands :

► Le porte-bébé vélo avant : pratique pour avoir une bonne visibilité sur votre bambin.
► Le porte-bébé bébé arrière : la solution classique, confortable pour le ou la cycliste.
La remorque : idéale si vous avez plusieurs enfants et confortable pour eux.
Le vélo cargo : les enfants sont à l’arrière du conducteur ou de la conductrice, attaché·es avec une ceinture.
► La barre adaptatrice : elle permet de remorquer un vélo enfant en l’attelant à un vélo adulte. Il est possible de passer du mode attaché au mode détaché très rapidement.
Le vélo enfant : idéal lorsque vos enfants sont à l’aise sur leur biclou ! 👪

🔟 La flemme

Le meilleur pour la fin ! Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, c’est clairement dans mon top 1.
J’ai souvent la flemme de sortir mon vélo pour aller d’un point A à un point B, surtout quand je sais que ma voiture m’attend sagement dans le garage si besoin. Pourtant, je connais bien les avantages à se déplacer au grand air : on prend l’air, justement, on se bouge (on rappelle que l'OMS préconise un minimum de 10 000 pas ou 20 minutes d'activité physique par jour), c’est plus écologique, ça permet d’éviter les bouchons aux heures de pointe ou de tourner en rond à la recherche d’une place de parking qui coûtera probablement un rein… Ce point-là, il ne tient qu’à moi / nous.

Et si tout ça, c’était finalement une question de motivation ?

La voiture est un moyen de transport que l’on connaît tous, et pourtant elle n’a pas que des avantages. Ça coûte cher et ce n’est surtout pas écologique :) Se déplacer en mobilité douce permet de découvrir les richesses du pays, mais aussi d’avoir une activité physique et régulière, tout en polluant moins la planète. 🌳

10 freins à la mobilité douce, comment les pallier ?

Martin

Journaliste - rédacteur web

Passionné de foot et de course à pied, c'est un plaisir de vous partager tous les bienfaits du sport. Le reste du temps, on peut me retrouver dans un stade de foot.

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