Qu’est-ce que la bigorexie ?
“La bigoquoi ?” la bigorexie, ou obsession pour le sport, au détriment de votre vie sociale et de votre santé physique et mentale. Pour en savoir plus sur ce trouble, ça se passe par ici ↴
Ressentir un certain stress en compétition sportive, c’est bien normal. En revanche, lorsque le sport empiète sur l’entièreté de votre vie et vous isole, quelques questions peuvent se poser.
Des remarques sur la cadence, l’alimentation ou encore leur (in)disponibilité, les sportif·ves aguerri·es en entendent souvent. Alors, à quel moment s’inquiéter ? Quand le rapport au sport devient-il malsain ?
“La bigoquoi ?” la bigorexie, ou obsession pour le sport, au détriment de votre vie sociale et de votre santé physique et mentale. Pour en savoir plus sur ce trouble, ça se passe par ici ↴
“Tu en fais trop”, “tu vas t’épuiser”... Lorsque l’on pense “rapport malsain au sport”, la première chose qui nous vient souvent à l’esprit est le surentraînement. Si s’entraîner tous les jours sans répit peut avoir des conséquences néfastes sur votre corps, il en sera de même pour votre santé mentale si vous vous fixez des objectifs irréalistes.
Le premier risque qui vous guette si vous n’y prenez pas garde, c’est bien le surentraînement ! À vouloir faire trop vite, trop fort, trop lourd, vous risquez de vous blesser et de stopper net votre pratique ou de ne pas progresser comme vous le souhaiteriez.
Pour donner le temps à votre corps de récupérer entre deux séances, laissez-lui au moins une journée de repos. Si vous vous entraînez le lundi, attendez de fait mercredi avant de reprendre le chemin de la salle de sport (ou de tout autre endroit de pratique), tout particulièrement si vous travaillez le même groupe musculaire lors de ces deux séances. Eh oui, les muscles ne se forment pas au cours de votre séance, mais bien durant votre récupération. En salle, vous cassez votre muscle via les mouvements effectués et au fil des poids sur votre barre, et lorsque vous vous reposez, votre corps se charge de reconstruire ces microlésions, provoquant la croissance de votre masse musculaire. Pas de repos = un développement musculaire entravé !
Là, il vous faut prendre le problème à la racine : pourquoi souhaitez-vous renouer avec la pratique sportive ? Pour soi, pour se sentir mieux dans son corps, pour apprécier pleinement les capacités de celui-ci… autant de bonnes raisons de vous lancer, à condition également de faire preuve d’indulgence envers vous-même. On ne devient pas champion·ne tout de suite, on ne le devient d’ailleurs parfois jamais. L’échec fait partie du programme de tou·te sportif·ve et savoir y faire face s’apprend.
Pour vous éviter des désillusions douloureuses, vous pouvez vous tourner vers un·e coach sportif·ve, qui saura définir des objectifs adaptés à votre situation. Moins de désillusion = plus de motivation ! Parce que oui, si le sport est un allié indéniable de votre santé mentale, il peut se muer en ennemi lorsque vos attentes dépassent les capacités réelles de votre corps. Vous chercherez en vain à atteindre un objectif qui ne se réalisera jamais, et ça, votre cerveau n’aime pas beaucoup…
En optant pour des objectifs réalistes, vous augmenterez vos chances de réussites, et donc la libération de dopamine à chaque victoire, une véritable récompense pour votre cerveau et votre moral.
La tête dans le guidon (ou les haltères), on ne se rend pas forcément compte que l’on fonce droit dans le mur. Pour vous assurer d’avoir une pratique sportive saine et bénéfique pour votre corps comme pour votre esprit, plusieurs questions peuvent se poser.
Si vous avez déjà loupé l’anniversaire d’un·e proche (ou tout autre rendez-vous social important) au profit de votre entraînement sportif, attention, c’est peut-être le signe que votre pratique tend à vous isoler socialement. “Bah oui, mais quelle idée d’être né·e le 5 septembre et de fêter ça un jour de leg day ?” Je sais, je sais, ça perturbe quelque peu votre semaine d’entraînement, mais promis, vos jambes ne verront pas la différence, que vous vous entraîniez ce jour-là ou le jour d’après. En revanche, vos ami·es remarqueront votre absence si vous choisissez la salle de sport plutôt que leur compagnie.
On ne vous dit pas de ne pas manger équilibré, mais simplement que savourer cet éclair au chocolat ne ruinera pas vos trois dernières années de fitness. Lorsque l’on se dévoue corps et âme dans la pratique sportive au point de se priver du moindre petit plaisir culinaire par peur de prendre du gras, les signaux d’alarme s’activent. L’orthorexie, ou obsession pour une alimentation toujours plus saine, est intimement liée à la bigorexie, ou obsession pour la pratique sportive.
Si votre objectif se trouve uniquement esthétique, votre motivation risque de flancher et votre moral avec. Le sport peut certes avoir un impact sur votre physique, mais il en a avant tout sur votre niveau de forme général et votre moral, et ces effets se font sentir sur le long terme. De fait, si vous cherchez une transformation physique rapide, c’est la déception assurée, et le risque de surentraînement vous guette.
Attention, on ne dit pas qu’avoir un objectif esthétique n’est pas valide, bien entendu. Simplement, il vous faudra définir celui-ci avec un·e professionnel·le de santé et/ou un·e coach sportif·ve pour qu’il soit en accord avec vos capacités physiques et votre agenda. Avoir des objectifs, c’est bien, pouvoir les atteindre, c’est mieux !
Efficace pour perdre du poids, pour tonifier sa silhouette… Tout ceci viendra avec une pratique régulière et pour installer une véritable routine, il vaut mieux aimer le sport pratiqué ! Testez plusieurs activités sportives, laissez-vous le droit à l’erreur et au changement d’avis… Vous trouverez ainsi baskets à vos pieds pour atteindre vos objectifs sportifs le sourire aux lèvres 🙂
On vous le disait plus haut, mais le sport, ce n’est pas que de l’esthétique ! Que vous soyez premier·e ou dernier·e lors d’une compétition de course à pied, votre corps vous remerciera forcément de bouger et de vous entraîner semaine après semaine. Vous le ressentirez par le petit shoot d’endorphines durant votre séance, l’amélioration de votre cardio au fil des entraînements, votre énergie au quotidien… Prenez le temps d’apprécier tout ce que le sport vous offre au-delà des performances.
Il nous arrive de traîner des pieds pour aller à la salle et même que notre corps nous dise carrément “stop”. En cas de blessure ou de maladie induisant un certain niveau de fatigue, il faut parfois s’arrêter pour mieux recommencer. En vous forçant malgré la douleur ou la fatigue, vous risquez tout simplement de vous blesser ou de vous dégoûter de votre pratique. Le repos fait aussi partie intégrante du planning des sportif·ves !
En bref, s’il existe mille raisons de se mettre au sport, il faut parfois savoir s’arrêter, prendre du recul sur sa pratique pour mieux la pérenniser et en apprécier les nombreux bienfaits.
Journaliste société, passionnée de réseaux sociaux (la Twitter fever, tu connais) et de sport. À mes heures perdues, on me retrouve sur une barre de pole dance ou sous la barre de hip thrust, ça dépend des jours.