Aimer son corps : pourquoi c’est si difficile ?
On peut toutes et tous être sujet à une perception erronée de notre corps et à une hyperfocalisation sur des détails de celui-ci. Ces complexes qui nous pourrissent l’esprit ces fois où, dans la cabine d’essayage, l’éclairage au néon met en relief ces petites choses sur votre corps qui vous dérangent, et font parfois même monter quelques larmes à vos yeux. Ou cette fois, dans votre salle de bain, où votre reflet dans le miroir remplit votre crâne de mots violents envers un corps qui n’a rien demandé de tout ça.
Au fond, on le sait, chacun·e revêt un corps différent, pour qu’une ribambelle de morphologies peuplent notre planète. Pourtant, sous l’influence des représentations lisses véhiculées sur les réseaux sociaux, dans les magazines, à la télévision, au cinéma ou encore dans les publicités, on a tendance à tout simplement oublier ce fait, et à juger notre propre corps au prisme de cette image érigée au rang de “norme” : il faut avoir un ventre plat, faire un 36 tout en ayant de jolies formes (ou pas, en témoigne la période “heroin chic” des 90s), perdre du poids sans jamais avoir de vergetures ni de cellulite pour les femmes, avoir des abdos pour les hommes… Comme un parent bien trop exigeant, la société nous demande d’atteindre un modèle inatteignable, voire de le dépasser, quitte à mettre en péril notre santé. Une pointe de grossophobie, une pincée de sexisme, un soupçon de racisme et de validisme (ndlr : discrimination au handicap), et une bonne lampée de virilité toxique semblent former la recette d’injonctions sociales parfaites en matière de beauté. Quoi que vous fassiez, vous atteindrez difficilement l’idéal de beauté en vogue ou, le temps que vous y parveniez, la mode en la matière aura encore changé. Entre injonctions fluctuantes et violentes autocritiques, tout ceci rend difficile l’amour de soi.
Pas de panique cependant, puisque face à ce phénomène, des mouvements se créent. Qu’il s’agisse des féminismes ou encore du mouvement body positive, d’autres voix s’élèvent, et prônent l’amour de soi et le respect de tous les corps. Des comptes Instagram (quelques comptes à suivre sont à déceler dans cet article), Twitter, des livres et des associations mènent le combat de front contre la diet culture et les injonctions, pour montrer les corps dans toute leur diversité, et ça, ça fait un bien fou.
Dans cette même logique, il existe donc des méthodes pour prendre le chemin du self-love et en finir avec la haine de ce corps qui nous porte chaque jour dans nos aventures. Baptiste Beaulieu en présente quelques-unes dans son album, intitulé “Les gens sont beaux”.