Sommeil réparateur perturbé
Qui dit sport, dit énergie dépensée et donc besoin d'une récupération optimale. Cette capacité de récupération passe notamment par le sommeil. Or, pas de bol, l'alcool vient se poser en véritable élément perturbateur envers celui-ci et ce, à court terme comme à long terme si votre consommation est régulière, et pour plusieurs raisons.
Déjà, l'alcool a un effet sédatif initial, ce qui signifie qu'il peut vous faire vous sentir somnolent et faciliter l'endormissement. "Si on a l'impression de s'endormir plus rapidement après un verre de vin ou deux, c'est parce que l'alcool a un effet anxiolytique et antidépressogène dans l'immédiat", précise Anne-Laure Laratte. Cependant, cet effet ne persiste pas tout au long de la nuit et c'est là que le bât blesse, puisque malheureusement, les maux de tête et les dégâts occasionnés par l'abus d'alcool ou sa simple consommation peuvent par la suite altérer cet état et susciter davantage de stress.
Au fil de la nuit, le corps traverse différents cycles de sommeil, notamment le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal (REM). L'alcool peut altérer la transition entre ces phases du sommeil. Bien qu'il puisse favoriser l'endormissement, il a tendance à réduire la durée du sommeil profond et du sommeil paradoxal.
Le sommeil paradoxal, phase du sommeil associée aux rêves et à une activité cérébrale intense, peut être entravé par la consommation d'alcool. Celle-ci peut supprimer le sommeil paradoxal au début de la nuit, bien que cette suppression puisse être suivie d'une période de récupération plus tard.
L'alcool peut augmenter le nombre de micro-éveils pendant la nuit. Ces micro-éveils sont de brèves interruptions du sommeil qui peuvent ne pas être pleinement conscientes, mais qui peuvent néanmoins perturber la qualité globale du sommeil.
Et ce n'est pas tout, puisque l'alcool peut aggraver les problèmes respiratoires pendant le sommeil, tels que le ronflement et l'apnée du sommeil. Ces problèmes peuvent entraîner des interruptions du sommeil profond.
L'alcool a des propriétés diurétiques, ce qui signifie qu'il peut augmenter la production d'urine. Cela peut entraîner une déshydratation pendant la nuit, ce qui peut contribuer à des réveils fréquents. "On va avoir soif et donc se lever régulièrement dans la nuit, notre corps va également être occupé à digérer cet alcool plutôt qu'à se régénérer...", illustre ainsi Anne-Laure Laratte.
En bref, l'alcool chez le ou la sportif·ve, c'est un pari perdant à court et long terme. Et si vous vous demandez si faire du sport peut compenser la consommation d'alcool, la réponse se trouve dans notre article dédié à l'hygiène de vie !