Problèmes d’organisation ou de savoir-vivre, les départs de compétitions de course à pied peuvent parfois tourner au désastre (mais souvent, non, rassurez-vous). Ce fut le cas au départ du 10 km de Valence (Espagne), tenu le dimanche 15 janvier 2023.
Promis, avec les quelques astuces et conseils clés de nos témoins, vous devriez échapper à la scène chaotique vécue au départ du 10 km de Valence en ce début d’année 2023. Comment vous placer sur le départ en fonction de votre niveau ? À quoi s’attendre lors d’un départ en course à pied ? On vous dit tout ce qu’il y a à savoir.
La scène se déroule le dimanche 15 janvier 2023. Au départ du 10 km de Valence, ville située en Espagne, les quelque 12 000 participant·es se préparent à concourir lors de cette course connue pour son intensité et sa cadence soutenue. Seulement voilà, selon les élites de ce 10 km, stratégiquement placés en première ligne en fonction de leurs performances, le sas des amateurs aurait été ouvert bien trop tôt, déployant sur la ligne de départ une nuée de coureur·euses au chrono inférieur. Résultat : une scène de chaos impressionnante entrainant la chute de plusieurs athlètes.
Pour éviter l’effet domino -et les blessures qui en découlent-, et préparer au mieux votre départ de course dans le respect des chronos de chacun, voici quelques conseils bien utiles de la part des adeptes de cette discipline !
Pour savoir où vous placer judicieusement parmi les coureur·euses, encore faut-il connaître vos capacités en matière de chrono. Pour calculer votre vitesse de course, c’est par ici ! Parce que oui, tout est une question de chrono pour déterminer votre placement dans la foule, et éviter les déboires du 10 km de Valence.
• À l’arrière : ici se placent celles et ceux dont le chrono se trouve le plus bas parmi les participant·es. Rassurez-vous, nombreux·ses sont celles et ceux qui sont passés par ce sas, et il n’y a rien de démotivant à s’y placer. Vous pourrez y concourir tranquillement et sans la pression d’une foule qui vous dépasse tout au long de la course.
• Sur les côtés : votre chrono vous semble bon, mais vous doutez encore de votre capacité à tenir vos foulées dans la longueur. En vous plaçant sur les côtés au départ de votre course, vous pourrez ainsi laisser les coureur·euses vous dépasser au besoin, ou vous pourrez vous-même dépasser vos concurrents.
• Au milieu des coureur·euses : votre chrono est bon, mais pas encore assez pour vous placer dans le sas “élite” ? Il y a des grandes chances pour que vous vous retrouviez au centre de la foule des participant·es. Certaines compétitions prévoient des sas intermédiaires pour démarquer les différents niveaux des compétiteur·ices, mais ce n’est pas le cas de toutes. Prenez le temps de vous renseigner en amont et de connaitre votre niveau pour déterminer le placement le plus judicieux vous concernant.
• Dans le sas “élite” : ça y est, vous touchez les étoiles ! Vous voilà désormais parmi les meilleurs chronos de cette compétition et votre proximité avec la ligne de départ en est la preuve. En effet, dans ce sas, seul·es se retrouvent les athlètes aux solides références chrono. C’est peut-être déjà votre cas ou en tout cas, on vous souhaite de vous y retrouver un jour !
À vos marques, prêt.e ? Partez ! Ça y est, la course est lancée, mais les surprises ne sont toujours pas exclues. Pour ne pas vous laisser surprendre, voici deux points à garder en tête une fois vos foulées en marche :
• À chacun·e son rythme : au départ de la course, on peut être tenté·e de suivre le mouvement, quitte à adopter une cadence plus rapide que d’ordinaire. C’est un piège ! Suivez votre propre rythme pour éviter l’essoufflement anticipé. Si meneur·euses d’allure il y a (c’est assez rare, mais sait-on jamais), repérez le vôtre et suivez-le !
• Ne vous laissez pas impressionner par les micmacs des premiers mètres : tous les départs ne se passent pas mal, certes. En revanche, tous les départs ressemblent à un vaste sac de nœud humain d’où personne ne semble pouvoir ressortir vivant. Que tout le monde se rassure : tout va bien se passer. Veillez simplement à ne pas céder à la panique, et à continuer vos foulées à l’allure qui vous convient. Allez, on se met dans sa petite bulle, on respire un grand coup et promis, dans quelques mètres, le tohubohu du départ va se dissiper.
Pour mettre toutes les chances de votre côté et donner le meilleur de vous-mêmes, plusieurs éléments vous seront utiles :
Premier point important : on n’oublie pas ses ravitaillements ! Si certaines organisations mettent en place des stands, ce n’est pas le cas de toutes. Renseignez-vous en amont pour connaitre les modalités en vigueur pour la course à laquelle vous comptez participer, et préparer votre petit pack ravitaillement au besoin.
Parmi les conseils hydratation reçus, l’un d’entre eux retient mon attention. “Penser à s’hydrater avant le départ, dans le sas, mais pas trop”, conseille ainsi un internaute. Bin oui, si comme lui, vous vous retrouvez avec une envie pressante au bout de 300 mètres, c’est votre chrono qui va tirer la tronche… “Pour éviter d’avoir votre bouteille à la main ou bringuebalante à votre taille, optez pour un camel back”, conseille Élise, 43 ans, entraineuse d’une équipe d’athlètes en région parisienne, “vous aurez ainsi les mains libres, c’est bien plus pratique”.
Passons aux tant attendus “besoins primaires”. Oui, c’est une façon élégante de parler excréments et miction. Bon du coup là, ça l’est beaucoup moins, mais ici, on aime la franchise. C’est une astuce qui nous vient tout droit de Jérôme, adepte de la course à pied depuis plus de trente ans, et une dizaine de marathons à son actif : “Je n’ai pas un système intestinal super fiable, donc avant un marathon ou n’importe quelle course de plus de deux heures, je vais m’assurer de prendre mon dernier repas au moins trois heures avant le départ, histoire d’évacuer ce qu’il y a à évacuer en amont”. Ce qui n’empêche pas, bien entendu, de se prendre un petit encas juste avant le top départ ou au cours de votre course. Ne pas avoir de besoin urgent en pleine compétition, c’est chouette, tomber dans les pommes pour cause d’hypoglycémie, ça l’est beaucoup moins.
Quel temps fait-il, madame Persil ? Au moment de réserver votre place pour cette compétition que vous préparez assidument depuis plusieurs mois, le soleil brille et chauffe votre peau encore gorgée de vitamine D. Pourtant, deux mois plus tard, c’est la tuile : vous vous retrouvez sur le départ de la course tant attendue, mouillé·e et grelottant·e comme un caniche au sortir de la douche en plein hiver. Pour arriver sur la ligne de départ au top de votre forme, avec l’équipement adéquat, vérifiez en amont les prévisions météo pour le jour de celle-ci.
Par temps froid, prévoyez plusieurs couches de vêtements faciles à retirer et à placer autour de votre taille au fur et à mesure que votre corps se réchauffe durant la compétition. “Attention à ne pas trop vous couvrir, ou trop peu”, souligne Élise, “D’où l’importance de se renseigner sur la météo en amont, du départ, pour opter pour l’équipement le plus adéquat”. Idéalement, préférez avoir un peu froid sur la ligne de départ en mi-saison ou en hiver, histoire de vous réchauffer durant les premiers kilomètres et éviter l’effet sauna !
Après l’heure, c’est plus l’heure ! Selon votre placement sur la ligne de départ et le sas qui vous est de fait attribué, il y a de fortes chances pour que vous ayez à vous présenter à un horaire bien précis. Veillez à respecter celui-ci, ou vous risqueriez de vous voir refuser l’accès à la course tant attendue.
Si aucun horaire ne vous est communiqué, prévoyez une marge de sécurité et arrivez 30 min minimum avant le départ. Le temps de trouver une place, de vous positionner dans le sas, de vous échauffer au besoin…
Pour démarrer votre corps et le préparer à l’effort à venir, une séance d’échauffements peut être nécessaire avant le top départ, selon le chrono que vous visez, la distance à parcourir et les besoins de votre corps. Encore une fois, on ne peut que trop vous conseiller de vous tourner vers une coach dédiée pour obtenir des conseils personnalisés et adaptés à votre pratique, vos objectifs et vos besoins. “Ne vous épuisez pas avant le départ non plus”, conseille Élise, “Le mieux, c’est de se renseigner en amont auprès d’un·e coach pour déterminer l’échauffement et l’entrainement sportif le mieux adapté à votre niveau et à votre objectif”.
Un petit billet ou votre carte de transports en commun dans votre poche vous permettra au besoin de prendre les transports en commun pour rentrer à la maison après la course, si jamais vos jambes réclament un peu de repos !
Vous voilà bien averti·e et prêt·e à vous lancer dans votre première course officielle ! Il ne nous reste donc plus qu’à vous souhaiter bonne chance, et un chrono à la hauteur de vos attentes :)