Études : le sport, allié de vos révisions
À l’approche de vos partiels, le stress vous submerge, et vous ne parvenez pas à réviser correctement. Et si le sport pouvait vous aider à mieux assimiler ces connaissances, et à réussir vos examens avec brio ?
Voilà trois fois que vous relisez la même page de votre livre, sans en retenir un seul mot. C’est peut-être le signe que votre cerveau a besoin de souffler. En lui octroyant une vraie distraction au moyen du sport, vous lui permettez de retenir davantage d’informations révisées au préalable. Nawal Abboub, neuroscientifique, nous en dit plus sur ce processus !
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Le sport, allié de choix face au stress des révisions
C’est bien simple, personne n’est fait pour réviser dix heures d’affilée. Pas même deux heures, d’ailleurs. Pour que votre cerveau vous permette de réviser au mieux, il va falloir lui fournir les conditions optimales qu’il recherche ! Environnement calme, plages horaires de révisions adaptées à vos préférences (que vous soyez plutôt du matin ou du soir aura en effet une incidence sur votre efficacité), et surtout : des distractions entre deux sessions de révision. En permettant à votre cerveau de déconnecter ponctuellement de votre apprentissage intellectuel, vous lui donnez la possibilité de ne pas dramatiser la situation, et d’assimiler tranquillement le flot de connaissances que vous lui présentez.
Comment le sport aide-t-il à assimiler de nouvelles connaissances ?
“Le sport aura des répercussions sur le système de neurotransmission, on sait donc qu’après avoir effectué des exercices d’apprentissage intellectuel, une séance de sport de 30 minutes permettra à votre cerveau de mieux retenir les informations acquises lors de l’activité précédente”, explique Nawal Abboub. De même, une vraie nuit au sommeil réparateur offrira à votre cerveau le calme nécessaire pour assimiler correctement ces nouvelles connaissances.
Si vous n’avez pas spécialement envie de dormir, mais pas non plus l’énergie d’aller à la salle de sport, les activités physiques douces feront également parfaitement l’affaire. “Les activités physiques comme la marche ont des effets positifs sur le cerveau, puisqu’elles le concentrent sur autre chose, et rechargent ses batteries en termes de ressources attentionnelles”, précise la neuroscientifique, “Quand le cerveau est concentré sur une autre tâche, son activité ne se concentre en fait pas seulement sur celle-ci, il va aussi reprendre l’activité précédente, et consolider les connaissances relatives à celle-ci”. On ne comprend pas encore bien les mécanismes cérébraux, ce qui se passe pendant les courtes pauses ou les siestes, mais ce qui est certain, c’est que leur rôle est extrêmement important dans la consolidation des apprentissages
“C’est la magie du cerveau ! Par exemple, en enregistrant l’activité cérébrale des sujets étudiés, on a pu constater que les réseaux de neurones sollicités au moment de l’activité intellectuelle, se réactivent spontanément la nuit, mais cette fois-ci à une vitesse quinze à vingt fois supérieure. Le cerveau ne va bien sûr par retenir toutes les informations, mais va retenir celles pour lesquelles vous étiez concentré·e, actif·ve…”, précise l’experte, “Et ça, on ne s’en rend pas compte, parce que ça passe sous ce que l’on appelle le “seuil de conscience” : ce sont les activités cérébrales inconscientes”. Votre capacité de mémorisation n’en est donc que renforcée, sans que vous en ayez conscience, puisque votre cerveau aura effectué tout ce travail en arrière-plan.
Ne négligez donc pas l’importance d’une vraie nuit de sommeil et d’une sieste au besoin durant vos périodes de révisions. Également, votre cerveau a besoin d’énergie pour fonctionner, veillez donc à adopter une alimentation équilibrée tout au long de l’année, pour qu’au moment de vos révisions, votre corps soit prêt à vous accompagner dans cette période énergivore !
Comment soigner notre cerveau pour des révisions au top ?
Comme après une épreuve particulièrement physique, notre cerveau aussi a besoin de soins pour fonctionner de manière optimale et se régénérer. Nawal Abboub conseille trois bonnes pratiques en la matière.
↪ Séquencez vos révisions
“Sur une semaine de révisions, essayez de découper en plusieurs étapes la révision de vos matière”, conseille l’experte. Ainsi, au lieu de dédier votre lundi au droit, le mardi au français et le mercredi à l’histoire, prévoyez un peu de droit, de français et d’histoire chaque jour. “Notre cerveau a besoin de temps pour apprendre”, explique Nawal Abboub, “Si vous lui donnez toutes les connaissances d’une matière à apprendre en un jour, votre cerveau va faire une indigestion”.
↪ Faites des pauses
Mais attention, pas des pauses de 20 minutes une fois dans la matinée et une autre dans l’après-midi. “Dès que vous sentez que votre concentration vous lâche et que vous n’arrivez plus à tenir, faites une pause”, explique la neuroscientifique, “Vous pouvez faire une pause d’une minute en regardant ailleurs, autour de vous ou en allant sur vos réseaux sociaux, ou une pause plus longue si vous sentez vraiment que là, c’est trop, et vous avez besoin de changer d’air”. C’est bien simple, parfois, il faut savoir laisser votre concentration partir, pour que celle-ci puisse mieux revenir !
↪ Prévoyez d’autres activités
“Mettez-vous des routines pour travailler efficacement et dormir suffisamment”, détaille Nawal Abboub, “Sortez, allez vous balader, faites du sport… Cela va contribuer à vous aérer l’esprit et vous déstresser”.
Pour éviter la surchauffe, plusieurs signes peuvent vous alerter et sont à prendre en compte durant vos révisions. “Quand vous commencez à faire des erreurs, à mal connecter les informations, à relire plusieurs fois la même chose sans comprendre… C’est un signe que votre cerveau fatigue”, explique l’experte, “Il y a aussi des signes de perte de vigilance : vous êtes somnolant.e, vous baillez… Faites alors une sieste !”. Enfin, la perte de confiance et l’anxiété sont les red flags (ndlr : des signaux d’alerte) à ne surtout pas négliger. “Ça veut dire que vous avez omis d’autres signes avant-coureurs, et un cerveau anxieux ne peut plus apprendre”, alerte Nawal Abboub, “Dans ce cas, stoppez tout, sortez, allez en famille ou voir des ami·es”. En bref, donnez à votre cerveau l’occasion de souffler un bon coup, et à votre corps de redescendre en pression.
N’hésitez pas à demander de l’aide
Le sport peut en effet contribuer à faire redescendre votre stress, mais il ne peut pas tout résoudre non plus. Si vous ne parvenez pas à réduire votre niveau de stress, n’hésitez pas à demander l’aide d’une professionnelle de santé, afin d’être accompagnée au mieux, et éviter que celui-ci ne se transforme en anxiété, ou en dépression. Une aide gratuite peut être mise à votre disposition dans le centre médico-psychologique (CMP) le plus proche de chez vous.
Quel sport choisir pour des révisions optimales ?
Avant de vous lancer dans un sport au hasard, cherchez d’abord celui qui saura répondre à vos préférences. En effet, le but n’est pas de vous faire souffrir, tout particulièrement dans une période aussi pénible que celle des révisions. Choisissez un sport qui vous plait, et vous octroiera la bouffée d’air frais dont vous avez tant besoin.
↪ Si vous aimez prendre l’air
La marche, la course à pied ou le vélo sauront vous séduire ! À chacun·e son rythme et son équipement sportif, vous pourrez ainsi organiser vos sorties en fonction de l’énergie du moment.
↪ Si vous avez envie de vous défouler
La musculation, les circuits de cardio-training et la danse sont autant de terrains d’expression pour votre corps et votre esprit.
Qu’il s’agisse du vélo, de la danse ou du Pilates, à vous de choisir votre allié sportif pour affronter vos révisions ! Votre cerveau ne pourra que vous en remercier, et cela s’en ressentira sur votre corps, votre esprit, et sur votre note finale également. Tout bénéf’ !
Val
Journaliste - rédactrice web
Journaliste société, passionnée de réseaux sociaux (la Twitter fever, tu connais) et de sport. À mes heures perdues, on me retrouve sur une barre de pole dance ou sous la barre de hip thrust, ça dépend des jours.
