Art-martial aux nombreuses règles, une chose est sûre le taekwondo utilise les pieds et les mains pour renverser son adversaire. On vous guide !
Le Taekwondo est un art martial dont la vitesse d’exécution des mouvements et l’équilibre des combattants impressionne au premier regard. Esquives, frappes, déplacements, le taekwondo regorge de techniques pour marquer des points. C'est parti, on vous explique !
Comme ce sport demande une grande maîtrise, nous avons demandé à l’Association Taekwondo et Arts Coréens de Lille de nous aiguiller sur les règles de cette discipline intellectuelle et sportive.
Qu’est-ce que j’aurais aimé apprendre le taekwondo lorsque mon frère me prenait pour son adversaire imaginaire. BAM ! Pied et mains levés, K.O. pour le grand frère.
Revenons à nos moutons… Sport originaire de Corée du Sud, en France, il rassemble près de 50 000 licenciés 👏 (source : FFTDA, Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées). Le taekwondo, incarne les grandes valeurs des arts martiaux, “le taekwondo, c'est la politesse, l'intégrité, la persévérance, la maîtrise de soi et la combativité”, nous explique le président de l’ATCL. Ce sport est apprécié pour son esprit sportif, sa relation forte entre le corps et l’esprit et ses techniques de combat.
OUI ! Littéralement, le taekwondo signifie “la voie du pied et du poing". Inspiré de différents arts martiaux, c’est un sport de percussion (et on ne parle pas de musique), basé sur l’usage des pieds et des mains. Tous les coups sont permis au-dessus de la ceinture, sauf au visage. La connaissance des techniques d’attaque ou de riposte permet d’enchaîner les coups et de parer les manœuvres de son adversaire. Effectivement, les gestes et les postures demandent un grand travail technique comme la rapidité et la force d’exécution des coups.
Sport de combat, art martial, ou les deux ? Le taekwondo est un sport de combat lorsqu’il est pratiqué en tant que sport réglementé. En revanche, en tant que pratique personnelle, le combat n’est pas la finalité de l’apprentissage. Toujours embrouillé ? On vous éclaire juste ici ↴
Au taekwondo :
❍ Un combat se déroule sur un tatami et oppose 2 adversaires.
❍ Un combat est composé de trois rounds d’1 à 2 minutes chacun, selon le niveau de compétition.
❍ Chaque combat commence en face à face sur un tatami carré ou octogonal au choix.
❍ L’arbitre ordonne le début du combat au commandement : "Joon-bi" (prêt) et "Shi-jak" (commencez).
❍ Le ou la vainqueur·e est l’athlète ayant cumulé le plus de points, au bout des 3 rounds.
Le respect, le partage et la maîtrise de soi faisant partie intégrante des valeurs du taekwondo, chaque combat commence et se termine par un salut à son adversaire.
Au taekwondo, chaque mouvement est observé par 4 arbitres de coin et 1 arbitre au centre du tatami.
❍ Les coups de pied au niveau du casque et du plastron sont autorisés.
❍ Seules les attaques par coups de pied sont autorisées au-dessus de la clavicule.
❍ En cas d’égalité, le quatrième round appelé “point d’or” d’1 minute départage les combattant·es. Dans cette situation, le premier à 2 points est déclaré vainqueur.
💡 Une règle à retenir ? Tous les coups doivent être portés au-dessus de la ceinture.
● Coup de poing direct sur le plastron = 1 point
● Coup de pied direct sur le plastron = 2 points
● Coup de pied direct sur le casque = 3 points
● Coup de pied retourné sur le plastron = 4 points
● Coup de pied retourné sur le casque = 5 points
Une faute interdite peut mener à un point de pénalité (Gam-Jeom) ou à la disqualification de l’athlète. Chaque Gam-Jeon est compté comme un point attribué à la partie adverse.
Voici quelques exemples de fautes interdites :
⇾ Toucher le visage de son adversaire = pénalité
⇾ Attaquer sous la ceinture = pénalité
⇾ Si un combattant lève sa jambe sans attaquer, sans toucher puis repose sa jambe = pénalité
⇾ Si un combattant attaque et tombe au sol = pénalité
⇾ Sortir de l’aire de combat = pénalité
Les cas de disqualification :
⇾ Un·e combattant·e au sol pendant plus de 3 secondes.
⇾ Accumuler + 10 points de pénalités
⇾ Un écart de + 20 points entre les 2 taekwondoïstes.
Avant, tomber lors d’une frappe ou d’un coup était sanctionné par les arbitres, ce n’est plus le cas depuis 2022.
Pas facile d’avoir l’œil pour compter les points ! Alors, en compétition et dans certains clubs, les taekwondoïstes sont munis d’un casque, d’une protection pour le tronc (plastron) et de protections de pieds avec capteurs intégrés permettant le comptage des points. Les coups de poings, eux, sont observés et comptabilisés par les arbitres.
En compétition, les taekwondoïstes sont vêtus d’un Dobok (vêtement traditionnel fermé et en col V), d’un plastron et d’une protection pour les avant-bras et les tibias. Ils doivent également porter un casque, des pitaines (protège-pieds), des gants, une coquille et un protège-dents.
On distingue les combattants par la couleur bleue ou rouge des casques et plastron électroniques, le blanc est autorisé pour ceux sans capteurs.
L’équipement du taekwondo se différencie des autres arts martiaux par la couleur du col, indiquant le niveau de compétence de l’athlète (noir, rouge…etc). Et on ajoute des protections, histoire prémunir les parties vitales des frappes incisives de son adversaire.
Les dojos sont ouverts à toutes les personnes désireuses d’entretenir leur forme physique ou pour se perfectionner, participer à des compétitions et monter en grade.
Au taekwondo, les techniques de base s’apprennent seul·e, vous pouvez vous entraîner devant votre miroir ! Ensuite, ça se complique un peu... Effectivement, il y a trois grandes phases d’apprentissage pour être taekwondoïste aguerri : on vous explique plus bas. ↴
Dans tous les cas, le taekwondo entretien le cardio, la souplesse, l’agilité et le calme intérieur. C’est un sport qui apporte de nombreux bienfaits applicables au quotidien à tous ses pratiquant·es. Côté souplesse, pour un coup de pied retourné impeccable, les pratiquant·es apprennent à faire le grand écart… Si cela peut faire peur de prime abord, le président de l’ATCL nous rassure : « les exercices de souplesse s’apprennent en douceur, centimètre par centimètre ». Et pourquoi pas prolonger les exercices à la maison ?
Les étapes d’apprentissage de l’élève :
Avant toute chose, les taekwondoïstes accèdent au combat lorsque certaines techniques sont acquises. L’élève progresse au fur et à mesure de son parcours en passant de la ceinture blanche jusqu’à la ceinture rouge, puis ceinture noire en haut niveau. À ce moment-là, l’élève maîtrise les gestes, les postures, les techniques de self-défense et les connaissances en arbitrage.
Le parcours du combattant (si on peut l’appeler ainsi) passe par trois grandes phases d’apprentissage, apprises et perfectionnées progressivement :
Les Pomsae : ce sont toutes les techniques de pieds et de mains à apprendre seul dans un premier temps, puis applicables en combat.
Le Hoshinsul : ce sont toutes les techniques de self-defense à connaître (clés, balayages…)
Le Kyorugui : ce sont les techniques d’attaques et d’assaut qui permettent aux athlètes de démontrer leur force et la maîtrise d’exécution.
Pour comprendre les bases du taekwondo, c’est par ici.
Ces techniques font appel à la vitesse de réaction et la précision des combattant·es. Elles agrandissent leur savoir-faire, leur combativité, toujours dans le prolongement des valeurs du taekwondo.
Vêtu·e de votre Dobok dans le dojo ou muni d’un cornet de pop-corn si vous préférez suivre un combat à la télé, vous avez désormais connaissance des règles majeures pour apprécier et comprendre un combat de taekwondo ! 🥋
Source : FFTDA (Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées), règlement d’arbitrage des compétitions combats