sphere media background sample

Diabète gestationnel : nos conseils pour mieux vivre sa grossesse

Le diagnostic est tombé : c’est un diabète gestationnel. Et si l'on vous aidait à mieux vivre votre grossesse malgré ce dépistage ? 

Pour les futures mères désireuses de mieux vivre leur maternité, un dépistage de diabète de grossesse peut être dur à encaisser. Alors, pour les aider, on a rencontré une spécialiste du sujet, Docteur Anne Vambergue, professeure des universités, endocrinologue, diabétologue et cheffe du service de diabétologie-nutrition au CHU de Lille. Accompagnée d’Anne-Laure Laratte, diététicienne-nutritionniste, elle détaille les dessous du diabète gestationnel pour nous expliquer comment bien vivre la nouvelle. 

Le diabète gestationnel, c’est quoi ?

Vous avez un diabète gestationnel ? Et si ça n’était pas une si mauvaise nouvelle ?  

Pour le Docteur Anne Vambergue, diabétologue et cheffe du service diabétologie-nutrition du CHU de Lille, c’est une opportunité, chez la femme enceinte, de déceler cette anomalie de la tolérance au glucose. « Le diabète est une maladie souvent asymptomatique, sournoise jusqu'à son réveil où apparaissent des complications ».

La grossesse est donc un signal d’alarme. 

Comment se développe le diabète de grossesse ?

C’est à l’occasion de la gestation, terme peu glamour pour désigner l’état d’une femme enceinte portant son petit de la création à l’accouchement, qu’est décelé ce problème de diabète de grossesse. « Le diabète gestationnel ne tient pas compte de ce qui se passe avant la grossesse ni de ce qui se passe après » précise notre experte-diabétologue.

Anne Vambergue distingue 2 types de patientes :

  • le premier type sont les mères qui vont avoir une anomalie du taux de sucre au cours de la grossesse ;
  • le deuxième type sont les mères qui avaient déjà une anomalie avant, mais qui n'étaient pas encore diagnostiquées. « Dans cette situation-là, on parle de patiente au diabète prégestationnel et pour ces femmes, c'est finalement la grossesse qui révèle le diabète. »
La différence entre ces deux types de patientes est qu’après la grossesse, celles au diabète prégestationnel resteront diabétiques. D’où "l'opportunité" dont on parlait au début.

Comme l’explique Anne-Laure Laratte, diététicienne-nutritionniste, c’est parce que le pancréas gère moins bien son travail une fois qu’il le fait pour deux (maman et bébé) que l’hyperglycémie arrive.

À partir de quel taux de glycémie fait-on du diabète gestationnel ?

Dès lors que l’on a des facteurs de risque, le dépistage se fait au premier trimestre de la grossesse, par glycémie à jeun. 

« On va considérer qu'une femme enceinte a un diabète gestationnel si sa glycémie est supérieure ou égale à 0,92 g par litre de sang. Si elle est supérieure où égale à 1,26 g/l, on dira qu'il y avait un diabète antérieur à la grossesse. C’est la définition du diabète » détaille le Docteur Anne Vambergue.

Parmi les facteurs de risque, on trouve :

  • l’âge supérieur à 35 ans ;
  • l’IMC (pour Indice de Masse Corporelle) supérieur à 25 ;
  • le contexte familial, car l’anomalie peut s’expliquer par la génétique ;
  • un diabète gestationnel sur une précédente maternité.
Donc, pour résumer :
  • si le taux est supérieur ou égal à 1,26 g/l, c’est un diabète prégestationnel.
  • si la glycémie est supérieure ou égale à 0,92 g/l, c’est un diabète gestationnel ou diabète de grossesse.
  • si la glycémie à jeun au premier trimestre de la grossesse est inférieure à 0,92 g/l, on fait un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale, au second trimestre de la grossesse. Le test consiste à boire 75 g de glucose dans 200 ml d'eau, à jeun, puis à rester 3 heures au laboratoire. Les valeurs seuils sont 0.92 g/l à jeun, 1.8 g/l à 1 heure et 1.53 g/l à 2 heures. Si l’une des valeurs est supérieure où égale à ces normes, le ou la médecin pose le diagnostic de diabète gestationnel.
Le deuxième test n’est fait que si le premier était bon et qu’il y a bien des facteurs de risque. Il n’est pas systématique.

Et s’il n’y a pas de facteur de risque ? Une glycémie à jeun peut être prescrite à la femme enceinte au cours du deuxième trimestre de la grossesse.

Quels sont les symptômes d'un diabète gestationnel ?

Il n’y en a pas et c’est pour cela que le Docteur Anne Vambergue parle de pathologie sournoise. « La maladie se réveille quand les complications arrivent dans le cas d’un diabète classique, mais pour le diabète gestationnel, le seul signe est l’hyperglycémie. » 

Donc une femme enceinte qui a un diabète de grossesse n’a aucun symptôme particulier. Pour autant, mal soigné, il y a des risques pour elle, comme pour le bébé. 

Quels sont les risques du diabète gestationnel pour le bébé ?

Le principal risque du diabète gestationnel, c'est de donner naissance à un bébé en excès de poids par rapport à la normale. En découlent alors d’autres risques pour la mère et l’enfant. La médecin précise « En l'absence de prise en charge, ou si la prise en charge est mauvaise ou insuffisante, les conséquences pour la maman sont des risques de prééclampsie, de césarienne et de déclenchement. »

Pour le bébé, le risque est d’être en hypoglycémie néonatale à la naissance et en excès de poids, ce qui rend de facto l’accouchement plus difficile. À long terme, les données scientifiques sur une possible obésité sont plus hétérogènes. Certaines études suggèrent que le risque pour les bébés est de garder un surpoids à l’âge adulte. 

Pour la maman, le diabète gestationnel s’arrête au moment de l’accouchement. Par contre, le Docteur Anne Vambergue souligne que le risque de déclencher un diabète de type 2 ensuite est 10 fois plus élevé. Les conséquences à long terme sont donc réelles, mais encore une fois, ces risques materno-foetaux n’existent que si le diabète n’est pas ou mal pris en charge. La Docteure Vambergue,experte-diabétologue, insiste sur le fait qu’avec un bon accompagnement et des mesures hygiénodiététiques « il n’y a pas plus de risque qu’une autre mère ». 

Diabète gestationnel : nos conseils pour mieux vivre sa grossesse

Comment se traite le diabète gestationnel ? Comment l'éviter ?

Nos deux spécialistes m’expliquent que le traitement du diabète repose sur trois piliers :

  • une alimentation équilibrée, comme celle que nous devrions tou•tes avoir ;
  • le maintien d’une activité physique adaptée à la femme enceinte ;
  • une insulinothérapie, uniquement si les deux premiers piliers ne suffisent pas à baisser la glycémie. Notre médecin diabétologue explique « Le maintien d'une activité physique adaptée combinée à une alimentation équilibrée permet d'obtenir une normoglycémie. Si malgré ça, les glycémies restent élevées, on va proposer un traitement par insuline en plus ».
Ce dernier cas concerne 30 à 40 % des futures mères qui sont alors accueillies à l’hôpital en journée au cours de la grossesse, pour une insulinothérapie. Précision : cette dernière n’a rien à voir avec un diabète plus grave.

« On veut juste éviter que le bébé soit trop gros puisque le taux de sucre traverse le placenta, donc le bébé va augmenter sa propre sécrétion insulinique ».

L’insulinothérapie, c'est vraiment pour réussir à contrôler l'équilibre métabolique quand il n’est pas atteint avec la diététique et l'activité physique. Dans tous les cas, l’objectif du traitement est de retrouver ce qu’on appelle une normoglycémie, c’est-à-dire une glycémie inférieure à 0,92 g/l avant les repas et de 1,20 g/l deux heures après les repas.

Témoignage de Marion, maman de Léon :

Une fois le diagnostic de diabète gestationnel posé, j’ai reçu une convocation au service de diabétologie-nutrition du CHU de Lille. J’y ai rencontré une infirmière spécialisée dans le diabète, une médecin, une nutritionniste puis un coach sportif. J'ai regardé une série de vidéos sur l’alimentation pour savoir comment composer mes assiettes, quel petit déjeuner consommer, etc. Ensuite, à la demande de l’équipe médicale, j’ai téléchargé une application mobile pour enregistrer toutes mes données de glycémie. Le suivi s’est fait via cette appli sur laquelle les infirmier•ères me contactaient pour me donner des conseils

La surveillance dont Marion parle, c’est ce que le Docteur Vambergue appelle l’autosurveillance glycémique par télésurveillance. « Chaque femme a un contact avec médecin, sage-femme ou diabétologue. On leur demande de contrôler leur taux de sucre à jeun et 2 h après chaque repas. »

Cette surveillance évite de faire des tests toutes les semaines au laboratoire, ce qui ne serait pas réalisable. Le lecteur de glycémie est relié à la plateforme qui connecte les professionnel•les de santé et les patientes. Ce contrôle est une manière de réguler et d’éduquer les patientes au bien manger, ce qui leur sert ensuite pour le reste de leur vie.

Que manger quand on a un diabète gestationnel ? Nos conseils nutrition

Nos deux expertes sont unanimes : on ne fait pas de régime quand on a du diabète gestationnel. 

L’objectif tient en deux mots : alimentation équilibrée.

On ne cherche aucune restriction. « On devrait toutes et tous avoir une alimentation qui limite les sucres rapides et les graisses » rappelle au passage notre médecin-diabétologue. 

Elle raconte que spontanément, dès qu'elles ont connaissance de leur diabète gestationnel, les mamans enlèvent les bonbons, gâteaux, chocolats. Ensuite, il faut aussi surveiller tout ce qui est gras ou transformés, comme les produits industriels, les frites, la charcuterie, les viennoiseries, les pizzas surgelées, etc. 

Pour notre diététicienne-nutritionniste, il s’agit de revoir les bases de l'alimentation. 

Quel repas pour le diabète gestationnel ?

Pour composer son assiette, il faut surtout viser la variété des nutriments, avec notamment : 

  • 1/3 de féculents (pâtes, pain, pommes de terre...) qui donnent de l'énergie, le carburant pour la journée ;
  • 1/3 de protéines (viandes, poissons) pour la construction et le maintien des muscles ;
  • 1/3 de fibres (légumes et fruits) ; 
  • un petit apport de matière grasse (beurre, huiles).
Anne-Laure précise qu’il arrive parfois de répartir les glucides sur la journée, par ce qu’on appelle une alimentation fractionnée. « Plutôt que d'avoir petit déjeuner, déjeuner, dîner, on va prendre le petit déjeuner en 2 fois, le plat du midi à un moment et le dessert plus tard et même chose pour le dîner ». 

L’objectif est que l’arrivée de sucre soit régulière pour que le corps la gère mieux, mais pour éviter les pics de glycémie, on associe toujours ses glucides. 

Voyons cela.

Les aliments à éviter pour le diabète gestationnel

Pour notre diététicienne-nutritionniste, ce qu’il faut éviter, c’est les sucres pris de manière isolée. « On évite de consommer un fruit, un chocolat au lait ou une compote sucrée tout seul. Dans ce cas, on essaye d'avoir un complément riche en graisses ou en protéines ». Anne-Laure recommande les combos fruit-yaourt ou pain-fromage, par exemple. 

En faisant ça, on complexifie son bol alimentaire. « La digestion va être ralentie par le mélange des nutriments et ça évite l’arrivée de sucre dans le tube digestif ». 

Du côté de notre diabétologue, l’essentiel est d’équilibrer l’ensemble. « En plus de limiter les graisses, il faut aussi avoir des légumes ou des fibres à chaque repas et plutôt des aliments à indice glycémique bas. On vise une alimentation équilibrée ».

Elle ajoute aussi qu’il est important que les futures mamans ne vivent pas leur grossesse comme quelque chose de terrible. L’idée est de s’autoriser des petits excès de temps à autre. « Il peut y avoir un aliment plaisir à la fin du repas, un morceau de gâteau pour un anniversaire suivie d’une activité, pour éviter de rester dans un fauteuil », ajoute notre médecin-diabétologue.

Le petit déjeuner idéal quand on fait du diabète gestationnel

Anne-Laure vous propose deux petits déjeuners équilibrés au sens nutritionnel, qui conviennent très bien aux femmes avec un diabète gestationnel : 
  • pour la team des petits déjeuners salés, un pain complet + beurre, avec du fromage ou des œufs frais et bien cuits ; 
  • pour les inconditionnelles du petit-déjeuner sucré, un pain complet + beurre, une compote ou un fruit, avec un bon fromage blanc.

Le traitement du diabète gestationnel par l'activité physique

Sans mauvais jeu de mots, mettons les pieds dans le plat : ça n’est pas parce qu'une maman attend un enfant qu'elle ne peut pas pratiquer d'activité physique enceinte. Et c’est le Docteur Vambergue qui le dit « Le deuxième axe de traitement du diabète gestationnel est l'activité physique, pratiquée à son rythme, en fonction des données obstétricales ». 

Alors, mesdames, à vos baskets et votre tapis de gym ! 

Pour faire quoi ? Notre spécialiste vous recommande a minima 30 minutes quotidiennes d’activité physique, comme la marche.  

Diabète gestationnel : nos conseils pour mieux vivre sa grossesse

Comment le sport peut-il aider ?

Le sport, combiné à une alimentation équilibrée, va aider l’organisme à retrouver une normoglycémie. Saviez-vous que marcher juste après le repas pendant 20 minutes diminue le taux de sucre dans le sang ? 

Anne le conseille à toutes ces patientes pour compenser les excès. « Il n’y aura pas d'impact sur la glycémie et les mamans le voient bien parce qu’elles font de l'autosurveillance glycémique. Elles vont vite voir si 2 h après le repas, ça augmente ou pas. Il y a un côté pédagogique intéressant ».

Comment rester active pendant la grossesse ?

Profiter des bienfaits du sport pendant la grossesse, sans risquer des blessures physiques, demande d’adapter l’activité physique et de bouger 2 à 3 fois par semaine

Si l’on évite le cardio pur parce qu’il diminue l’arrivée de sang vers bébé quand la fréquence cardiaque s’élève, on peut quand même travailler son endurance. L’idée est d’essayer de de ne pas aller au-delà d’une fréquence cardiaque de 140 battements par minute. Le repère pour ne pas exagérer ? Pouvoir parler pendant la pratique.

L’objectif est donc de travailler le cardio en douceur, ce qui sera bénéfique pour la circulation sanguine. 

Chaque trimestre de grossesse a ses propres particularités. Il peut donc être intéressant de varier votre programme sportif au gré des besoins de votre corps. 

Par exemple, en fin de grossesse, les futures mamans sont plus sensibles aux blessures articulaires et ligamentaires, puisque ces tissus s’assouplissent. On évite donc les grands écarts ou autres extensions marquées, ainsi que les disciplines où il y a un risque d’entorse. 

Alors, gare aux tapis de gym, mais encore une fois : rien ne vous empêche de poursuivre vos séances de fitness ou de yoga enceinte

Globalement, toutes les activités physiques sont bonnes si elles sont pratiquées avec modération

💡 Parlez-en au professionnel•le de santé qui vous suit pendant la grossesse pour avoir un conseil adapté à votre besoin. 

Quels sports faire durant la grossesse ?

Les deux activités les plus recommandées sont : 

  • la marche sportive, qu’il est possible de pratiquer à différentes allures (à condition de respecter son niveau de souffle) ; 
  • la natation, qui a l’avantage de faire travailler tous les groupes musculaires, sans poids porté et avec des bienfaits sur le retour veineux. C’est l’activité tout bénéf !
Pour le reste, préférez un sport pendant votre grossesse qui vous motive, à part la plongée subaquatique qui est la seule activité vraiment interdite.

Ensuite, sachez qu’il est préférable d’éviter tous les sports avec des risques de chocs (basketball, sports de combat, handball) ou de chutes (VTT, surf…). 

Le diabète gestationnel s’arrête au moment de l’accouchement, mais la surveillance de la femme doit se poursuivre chaque année après la grossesse.

Pourquoi ?

Une femme fait un diabète gestationnel parce que pendant la grossesse, des hormones sont sécrétées par le placenta et un tas de modifications s’opèrent. Normalement, elle devrait être capable d'augmenter sa sécrétion d'insuline par le pancréas pour garder une glycémie normale. Avec un diabète, le corps n’est pas capable d'augmenter sa sécrétion d'insuline. 

« Il ne peut pas s'adapter à cette situation métabolique, qu’on appelle stress métabolique » explique notre experte-diabétologue. « C'est pour ça que c’est une chance de le détecter et de le traiter. Si la mère prend trop de poids avec les périodes ménopausique et post-ménopausique, elle sera à nouveau dans une situation de stress métabolique et le corps sera incapable d'adapter sa sécrétion insulinique ».

Donc, même si les choses rentrent dans l'ordre à l'accouchement, Anne conseille vivement de poursuivre les règles hygiénodiététiques vues au cours de la grossesse. D’ailleurs, le sport en post-partum, c’est possible. 

Voilà, si vous (ou quelqu’un de votre entourage proche) avez un diabète gestationnel, vous êtes maintenant incollable sur le sujet. Retenez qu’un diabète de grossesse bien accompagné est sans risque pour la mère comme pour le bébé. C'est même l’opportunité d’améliorer son alimentation à long terme et d’éviter un diabète de type 2. Prenez-le comme un signal d’alerte et un moyen de comprendre comment sport et alimentation peuvent contribuer à mieux vivre la grossesse. Un grand merci au Docteur Anne Vambergue et à Anne-Laure Laratte pour leurs expertises précieuses et le temps accordé. 

Diabète gestationnel : nos conseils pour mieux vivre sa grossesse

Julie

Rédactrice conseils

Ancienne conseillère technique sportive qui s’est lancée le défi de la reconversion en rédaction pour le Web. Pratiquante un jour, sportive toujours (avec un faible pour les activités artistiques, le yoga et les sports de nature) !

D'autres conseils sport et grossesse :

Sport pour femme enceinte : top 5 des meilleurs sports

Sport pour femme enceinte : top 5 des meilleurs sports

Pour vous sentir bien dans votre corps, nous vous présentons 5 sports que les femmes enceintes peuvent pratiquer tout au long de leur grossesse.

Grossesse, sport et image de soi : le témoignage de Danae Mercer

Grossesse, sport et image de soi : le témoignage de Danae Mercer

En matière de self-love, Danae Mercer a une parole puissante sur Instagram. Entre grossesse, image de soi et sport, voici son témoignage.

Les meilleurs podcasts sport et grossesse

Les meilleurs podcasts sport et grossesse

Vous êtes enceinte et vous souhaitez continuer le sport pendant la grossesse ? Ça tombe bien, les podcasts sont là pour vous accompagner...

Un dessin de femme enceinte

Grossesse et sport : le témoignage de l'influenceuse Mariechachaaa

Faire du sport en étant enceint·e, c’est ok ou pas ? Dans le cas de Marie-Charlotte, aka Mariechachaaa, c’est un grand oui.