Le malaise vagal : la rencontre du nerf vague
"Tomber dans les pommes", "faire une syncope" : ça vous parle ?
Comme l'explique très bien le Dr Yann Rougier et la journaliste Marie Borrel dans leur livre, "Stress, inflammation, troubles digestifs, immunité... Et si c'était le nerf vague ?" : "Le malaise vagal constitue généralement notre première rencontre avec le nerf vague". Je vous explique.
Faiblesse musculaire, palpitations, vertiges, acouphènes, transpiration, perte de connaissance : voici les symptômes que l'on connaît d'un malaise vagal. Celui-ci peut être provoqué par des événements extérieurs tels qu'un effort physique trop intense, une émotion forte, une douleur aiguë, un stress violent ou encore, des conditions extérieures extrêmes. Si l'on regarde de plus près ce qu'il se passe dans notre corps lorsque l'on fait un malaise vagal, on observe une chute brutale de notre pression artérielle ainsi qu'un ralentissement de notre rythme cardiaque. Parfois très impressionnant, le malaise vagal reste le plus souvent sans danger. La personne se réveille spontanément au bout de quelques secondes. Il faut simplement veiller à ce qu'elle ne se lève pas trop rapidement, le temps que son système nerveux se rééquilibre. En cas de malaise à répétition, nous vous conseillons tout de même de vous orienter vers votre médecin.
Si l'on creuse un peu, (pour mieux comprendre la suite), on observe que ce phénomène provient en fait d'un déséquilibre (hyperactivité VS manque d'activité) entre les deux branches qui composent notre système nerveux. On parle de la branche sympathique et de la branche parasympathique. Les branches parasympaquoi ? Ah oui, je vous explique. Pour faire simple, le système nerveux sympathique, c'est celui qui prépare notre cerveau aux activités dites physiques et intellectuelles. C'est lui qui est à l'origine de notre réaction face à une situation : on peut l'associer à "l'action". De l'autre côté, le système nerveux parasympathique, lui, orchestre un ralentissement des fonctions de notre corps pour conserver son énergie.
Aujourd'hui, avec nos modes de vie occidentaux, (stress, appel à la productivité, multiplication des sollicitations et des informations, mauvaise alimentation...) il a été démontré que nous sur-stimulions la branche sympathique de notre cerveau au détriment de l'autre, la parasympathique. Un déséquilibre que l'on peut associer à une modification de l'activité de notre nerf vague. Nous y voilà.