Sport et douleurs menstruelles : pourquoi ça fonctionne ?
Si vous aussi, vous avez envie de mettre le feu à la terre entière en période de règles, le sport peut vous aider à apaiser vos douleurs (et votre esprit). Bien sûr, cette technique (le sport, pas la pyromanie) a ses limites et ne peut donc pas opérer de miracle. En revanche, prenons un exemple : personnellement, je soufre d’endométriose et le pic de mes douleurs se situe en début de règles. Les douleurs sont telles que je n’ai pas vraiment d’autre choix que de me rouler en boule contre ma bouillotte, anti-douleurs à l’appui, le temps que ma tempête utérine se calme (oui, charmante image, vous en conviendrez, mais j’ai réellement l’impression qu’on joue au jokari avec mes ovaires, alors bon). Sauf que plusieurs fois, je me suis surprise à vouloir m’étirer de tout mon long pour atténuer cette souffrance, par pur réflexe. Une fois, deux fois, trois fois… Et puis un jour, je me suis dit : “Si je tentais une série d’étirements ?” L’air de rien, cette mini-séance est devenue un véritable rituel : la crise commence, je prends mon anti-douleur, j’enfile mon jogging le plus confortable, je déroule le tapis et hop, c’est parti. Le temps que mon comprimé fasse effet, l’effort fourni a capté une bonne partie de mon attention et la douleur s’en trouve alors réduite.
Plusieurs mois plus tard, lors d’un rendez-vous de routine avec ma gynécologue, je lui demande innocemment pourquoi les étirements me font autant de bien en période de crise d’endométriose. “Il y a deux raisons à ça”, me répond l’experte, “Grâce aux hormones sécrétées lors d’une activité physique, notamment les endorphines, l’activité physique peut calmer naturellement les douleurs, dans la limite du possible. Ensuite, la distraction générée par l’activité entamée permet au cerveau de se concentrer sur vos mouvements, votre séance sportive et plus sur votre activité utérine”. En gros, vous dites à votre cerveau : “EH REGARDE LÀ-BAS, UN EXERCICE PHYSIQUE” et paf, il oublie vos douleurs menstruelles (bon, pas totalement, mais un peu quand même). Malin.
Et si pour moi, les étirements constituent le Graal, pour d’autres, ça peut être la marche, le yoga, la danse ou même le patin à roulettes. C’est le cas d’Adeline, 37 ans, “endogirl” depuis ses premières règles. “Je me suis longtemps privée de sport pendant mes crises d’endo, parce que je ne pouvais tout simplement pas quitter ma salle de bain ou mon lit”, précise-t-elle, “Avec un traitement de la douleur adapté, j’ai décidé de sauter le pas, pour atténuer la souffrance restante”. La comptable se lance alors dans une quête sportive : trouver l’activité physique qui saura lui plaire ET calmer les douleurs d’endo restantes. “J’ai fini par me laisser tenter par le patin à roulettes”, explique Adeline, “J’ai vite compris que le fait de me concentrer pour éviter les chutes, en plus de l’effort physique fourni, calmait le reste des douleurs une fois mes comprimés pris”. En bref, sur ses patins, Adeline s’éclate !