Comment développer son cerveau pour le maintenir en forme ?
Pour muscler vos neurones efficacement, suivez le guide !
Peut-on faire gonfler son cerveau autant qu’un biceps ? Une chose est sûre, le cerveau peut être nourri de multiples manières, mais comment faire pour véritablement l’entraîner ?
Un peu de lecture, de sport ou de jeux d’échecs peut-être ? Ou tout en même temps ? Gardez l'œil ouvert, muscler son cerveau, ça s'apprend !
Percevez dans cet article les mystères du cerveau sous un nouvel angle.
Allons-y franco… Le cerveau n’est pas un muscle. Prenez l’exemple suivant : si vous ne lisez pas pendant six mois, votre cerveau ne va pas fondre comme neige au soleil, alors que si vous avez les mollets musclés par le vélo et que vous arrêtez subitement… Pfiouuuuu, RIP les gros mollets. En fait, le cerveau est un organe, c’est le chef d’entreprise de votre corps. Il dirige tout mais s’il ne bosse pas… Il s’ennuie. Voilà pourquoi il faut l’entraîner !
Tout comme les muscles, plus le cerveau est sollicité, plus il gagne en performance. Pour cela, le cerveau aime qu’on le sorte de sa zone de confort et découvrir de nouvelles choses : apprendre une nouvelle langue, lire davantage, assembler des puzzles, faire des sudoku… Et surtout faire du sport ! Effectivement, le sport est l’activité la plus complète pour stimuler l’activité cérébrale, mais encore faut-il varier les activités sportives pour mobiliser différentes parties du cerveau : la mémoire, les réflexes (auditifs et visuels), l’endurance, le mental… Tout ce qui peut nourrir les connexions neuronales et entretenir les acquis est bon à prendre. Bien-sûr, entraîner son cerveau a aussi un aspect préventif pour reculer le déclin cognitif, lié au vieillissement.[1]
Le cerveau est exceptionnel parce qu’il nous permet de penser, de nous adapter à de nouveaux environnements et d’apprendre. Mais pour le “muscler” il faut faire travailler les méninges, comme dirait l’autre.
Avec une pratique sportive régulière et étalée sur plusieurs années, oui c’est prouvé, le sport peut booster entre autres la matière grise, responsable de nos capacités de compréhensions, et les fonctions cognitives gérées par l’hippocampe. Cette petite zone du cerveau joue son rôle sur l’apprentissage, la mémoire, les émotions… Mais également sur la plasticité cérébrale, ce mécanisme un peu magique que le cerveau actionne pour réorganiser ses fonctions. Bon à savoir : quand on fait du sport, le cerveau s’en sert pour produire de nouveaux neurones.
Comment ça marche ? Eh bien, l’activité physique augmente le débit sanguin et l’irrigation du sang vers le cerveau et les autres organes. Et plus le cerveau est oxygéné, plus l’activité neuronale est stimulée.
Voilà, c’est dit, le sport est un excellent moyen de générer de nouvelles connexions neuronales et donc d’avoir un cerveau au top de sa forme !
Chez les séniors, faire du sport protège le cerveau du déclin cognitif notamment grâce aux activités d' “aérobie" qui travaillent le cardio et l’endurance : marche rapide, vélo, course à pied, à intensité modérée principalement. [2]
Du côté des sportif·ves régulier·es, sachez que pratiquer l’équivalent d’1h de course à pied par semaine libère endorphines, sérotonine, dopamine et cortisol, autant de régulateurs d’émotions qui améliorent le fonctionnement cérébral et apportent une sensation de bien-être.
Faire du sport = moins d’anxiété, moins déprimé et plus alerte. Et cela à tout âge !
Pour booster votre cerveau avec le sport, deux conseils sont à garder en tête :
► Pratiquez régulièrement, un peu tous les jours ou plusieurs fois par semaine.
► Variez les sports pour stimuler différemment votre cerveau.
Ensuite, votre choix dépendra de vos objectifs. Tour d’horizon des catégories de sport bénéfiques pour votre cerveau :
Les sports cardio :
Pour accélérer le débit sanguin et bien oxygéner votre cerveau, optez pour la marche rapide, la course à pied, la natation, le cyclisme…
Les sports d’endurance :
Le HIIT ou les sports collectifs comme le basketball ou le rugby sont des sports qui engagent différents niveaux d’endurance au cours d’une même séance, et ça, la plasticité neuronale s’en nourrit à cœur joie.
Sinon, il existe des sports de l’esprit qui, eux, sont un autre moyen de muscler le cerveau sans transpiration (enfin, on n’ira pas vérifier).
Les échecs, le bridge, le jeu de dames et même l’esport, ce sont des jeux, oui, mais ce sont aussi des sports de l’esprit ! Effectivement, ils ont bon nombre de points communs avec les sports standards : esprit de compétition, dépassement de soi, mémoire, stratégies… Ces sports intègrent la longue liste des activités à adopter pour “muscler” son cerveau.
Officiellement, les échecs sont les seuls “sports de l’esprit” considérés comme un sport. Comme nous le précise Andreea Navrotescu, grand maître international féminin aux échecs : “Aux yeux de la loi, les échecs ont la délégation en tant que sport depuis mars dernier (2022), et par le Ministère des Sports depuis 2005”.
Tout comme viser un trou de 10,8 cm à 500 m de distance sur le terrain de golf, c’est du sport, eh bien, être capable de calculer ses coups pendant 5h lors d’un tournoi d’échecs demande un état d’esprit de champion·ne et beaucoup d’endurance.
Vous avez certainement déjà vu un tournoi d’échecs, de près ou de loin. Les joueur·euses s’affrontent, concentré.es dans un face à face intellectuel. Chacun·e entame une stratégie compétitive en espérant obtenir la victoire. Souvent, les jeux durent plusieurs heures et l’une des difficultés de ce sport, c’est de rester concentré·e pendant tout ce temps. Surtout quand on sait que notre capacité de concentration sur la même activité est d’environ 30 minutes, voire 1h30 pour les plus en forme.
Voilà pourquoi certain.es sportif·ves de l’esprit ont mixé leur entraînement cérébral avec une préparation mentale et physique. Un bon entraînement physique joue sur les capacités cognitives et la forme globale du corps et donc, un tonus mental plus fort.
Et vous, quel sport vous fait transpirer des neurones ?
Alors, quoi de prévu pour mettre au défi votre cerveau ? Pourquoi pas une partie d'échecs pour réveiller les grands esprits ou de golf pour entraîner sa précision ? Et après, on détend ses maxillaires autour d'un bon repas équilibré ;)
Sources : 1. WHO. Risk reduction of cognitive decline and dementia: WHO guidelines. Geneva: World Health Organization; 2019.
2. Blondell SJ, Hammersley-Mather R, Veerman JL. Does physical activity prevent cognitive decline and dementia ? A systematic review and meta-analysis of longitudinal studies. BMC Public Health. 2014