Qu'est-ce que le tai-chi, cet art martial asiatique ?
Voyons ce qui se cache derrière cette discipline ancestrale asiatique, longtemps restée secrète avant d’être popularisée en Chine.
Si pour vous, tai chi rime avec Bruce Lee, sachez qu’au-delà de l’art martial se cache une discipline énergétique aux nombreux bénéfices.
Qui de mieux pour parler tai-chi qu'un expert formé en Chine, dans le berceau de cette gymnastique énergétique globale ?
Pour décrypter les subtilités entre tai ji et tai chi chuan, rencontre avec Wenke WEI, intervenant de tai-chi et enseignant d’études orientales à la faculté d’Artois. Wenke est aussi président de l’association Flotte Orientale dont l’objectif est de promouvoir la culture chinoise à travers des ateliers de chinois, de calligraphie et de peinture.
Voyons ce qui se cache derrière cette discipline ancestrale asiatique, longtemps restée secrète avant d’être popularisée en Chine.
« Au départ, le tai-chi est un art martial interne, mais aujourd’hui, il se pratique comme un sport pour la santé. »
Wenke, notre expert, parle d’art martial interne, car le tai-chi utilise l’énergie interne, le qi, comme dans la pratique du qi gong.
Ces deux disciplines forment d’ailleurs la branche énergétique de la médecine traditionnelle chinoise. Elles en constituent l’un de ses cinq piliers, avec l’acupuncture, la diététique, la pharmacopée à base d’herbes médicinales et les massages tui na.
Le tai-chi fait partie d’un art de vivre et contribue à une bonne hygiène de vie. Il ne se base pas sur la force physique, mais sur un ensemble de mouvements continus et circulaires dont l’objectif est de développer une puissance énergétique.
Wenke détaille le lien entre le tai chi et la pensée chinoise : le yi jing. « Le yi veut dire changement et jing, entretien. Le tai chi est basé sur cette pensée yi jing. »
Il explique cette pensée chinoise avec le célèbre symbole blanc et noir représentant le yin et le yang. On l’appelle le taijitu : « La balle noire tourne, tourne, tourne et, petit à petit, le noir devient le blanc et le blanc devient noir. » L’idée du tai-chi est de rééquilibrer le yin et le yang.
Pour illustrer le yi jing, Wenke raconte qu’en Chine, quand on cherche une solution pour résoudre un problème, la trajectoire n’est jamais rectiligne. « C’est toujours en rond. Par exemple, je vous dis que votre demande va être rejetée. Je ne vous dis pas directement que je la refuse. C’est notre pensée chinoise. De la même manière en tai-chi, on n’emprunte pas de trajectoire linéaire. Pour tourner vers la gauche, on va d’abord diriger le corps vers la droite. Le corps bouge et ensuite, les bras et les jambes suivent. »
Dans la pratique de cet art martial, pour attaquer, on commence par se défendre. Pour avancer, on recule d’abord.
Pour mieux comprendre, le tai-chi propose d’utiliser la force de l’adversaire pour économiser sa propre énergie. « Pour se défendre, il faut reculer parce que l’ennemi attaque en avançant. Là, il perd son centre de gravité et tombe. La verticalité est très importante en tai-chi. »
À sa naissance, le tai-chi est une forme de combat. C’est d’ailleurs l’une des 6 écoles du gōng fu (prononcé kung-fu en français).
Wenke m’explique que cet art martial peut être très cruel, car des points vitaux mortels sont ciblés. « Dans le vrai art martial interne, un ou deux mouvements suffisent. Le combat est fini. »
Au fil des années, le gouvernement a souhaité en faire une discipline de masse. À la réouverture des universités chinoises dans les années 70, le tai-chi devient un enseignement. « Après la révolution culturelle de Chine, le gouvernement a peu à peu transformé ce combat cruel en une forme plus douce, plus gymnique. Aujourd’hui, des écoles primaires et des collèges enseignent le tai-chi en cours d’EPS. Il devient ensuite une pratique optionnelle dans l’enseignement supérieur. »
Pour Wenke, si cette pratique d’art martial est devenue un sport de santé, c’est parce qu’elle a de nombreux bénéfices, notamment sur la qualité de vie (que nous détaillons un peu plus bas).
Tous les mouvements de tai chi partent du centre énergétique, le tan tien (situé au niveau du nombril), d’où son surnom de gymnastique énergétique. Elle vise la précision du geste, le contrôle de la respiration et l’harmonisation du qi dans le corps. Voilà pourquoi on la définit aussi comme une pratique de santé.
Aujourd’hui, des millions de Chinois·ses pratiquent le tai-chi quotidiennement. Il est très commun de croiser des groupes de personnes, plus ou moins âgées, s’entraîner dans les parcs. L’engouement est réel et s’explique : au-delà de l'entraînement purement corporel, le tai-chi s’associe à la méditation et permet un développement intérieur. Cet état d’esprit procure un bien-être global et favorise la longévité de ses adeptes.
Wenke a appris le tai-chi dans le pays natal de cet art martial, à Wen Xian, un district administratif de la ville de Jiaozuo, dans la province de Henan. Dit comme ça, ça semble complexe. En réalité, c’est juste que le découpage géographique est différent en Chine, car comme Wenke précise avec une pointe de malice « La France est un peu plus petite que la Chine. »
Le mot xian désigne l’équivalent d’une ville en France, alors qu’en Chine, c’est un district. Alors pour s’y retrouver, imaginez que l’équivalent français de :
- Wen Xian est une ville comme Arras ;
- Jiaozuo est un département comme le Pas-de-Calais ;
- Henan est une région comme les Hauts-de-France.
Les premières origines du tai-chi remontent à quelques siècles, dans cette province de Henan, ce qui en fait une discipline ancestrale.
À l’époque de son apprentissage, Wenke est étudiant et débute le tai-chi en cours d’EPS. « J’ai commencé par apprendre le style chén et après le tai-chi style yáng. »
Si vous lisez tai chi chuan ou taiji quan ou encore tai ji, il s’agit d’un même nom désignant le tai chi. Pourtant, Wenke précise : « Il existe plusieurs styles de tai-chi. Il y a beaucoup de choses identiques dedans. Ce qui change, c’est la manière de guider, de penser le tai-chi. »
En tout, 5 styles se pratiquent. Wenke préfère parler de 5 écoles de tai-chi, puisque chacune fait référence à son fondateur :
→ le chén, style le plus ancien dont le père est Chen Wangting ;
→ le yáng, forme très courante en Occident que l’on doit à Yang Luchan ;
→ le wǔ, avec un petit accent en forme de v sur le u, du fondateur Wu Yu-hsiang ;
→ le wú, avec un accent aigu sur le u, de Wu Ch'uan-yu ;
→ le sūn, avec cette fois un trait horizontal sur le u, de Sun Lu Tang.
Vous aurez certainement remarqué les différents accents sur le u. Pour ne pas confondre les deux styles wǔ / wú, wǔ se retrouve aussi sous le nom de wu hao.
À chaque 'u' correspond un ton différent. En chinois traditionnel, plusieurs caractères composés du 'u' cohabitent et se prononcent tous « ou » en France.
Cette histoire d’accents et de styles de tai-chi n’explique pas pourquoi on peut lire tai ji et tai-chi. L’explication réside dans la traduction du chinois.
En réalité, tai ji et tai-chi désignent la même pratique, mais retranscrite dans deux langues différentes.
En Chine, l’écriture se fait par des idéogrammes, mais vous admettrez qu’il est difficile pour des Occidentaux de les déchiffrer. Imaginez la difficulté de compréhension si je vous désignais les formes de tai-chi de cette manière : 太極 !
Oui, parce que tai-chi s’écrit 太極 en chinois traditionnel. Wenke détaille ces deux caractères :
→ le premier signifie Taï (qu’on prononce « teille » en français) et
→ le second Chi (qu’on prononce « tdji »).
Quand Wenke me parle de 太極, j’entends donc « teille tdji ».
Notre expert chinois explique qu’il arrive qu’on ajoute 拳 (prononcé « tchuane ») pour préciser « poing ». Cette forme de tai-chi est pratiquée avec les mains, mais on peut aussi pratiquer du tai-chi avec des armes. Pas de revolvers ni de carabine, rassurez-vous. S’il n’est pas réalisé avec le poing, l'entraînement peut se dérouler avec une épée, un éventail, un couteau, un sabre, un bâton, une lance, ou une masse.
En résumé : le tai chi chuan est une forme de tai chi. Wenke précise d’ailleurs qu’on n’écrit pas chuan, mais quán. Le tai chi chuan est une transcription française de tai chi quan. Il se prononce « taille chi » dans notre langue de Molière.
Par contre, en anglais, on écrit tàijí ou tai ji, prononcé « teille tdji » en insistant sur le son « eille ».
Vous savez maintenant pourquoi tai ji, tai chi chuan, tai ji quan réfèrent tous au tai chi.
Comme dans le Qi Gong, le principal bienfait du tai chi est de rééquilibrer l’énergie du corps.
Aujourd’hui, les pratiquant·es enchaînent des postures, dans un ordre prédéfini. Une série peut aller jusqu’à 80 mouvements, parfaitement exécutés en même temps. « Beaucoup de mouvements sont répétés plusieurs fois, à droite et à gauche. Les mouvements sont définis à l’avance et tout le monde apprend la même série. »
Il y a donc un vrai travail de coordination pour équilibrer les bras et les jambes, ainsi que pour synchroniser la respiration.
Le contrôle de la respiration est primordial. « L’inspiration et l’expiration sont synchronisées avec le mouvement des bras. » Pour y parvenir, cette discipline de santé requiert une grande concentration.
Par un état méditatif, la personne pratiquante effectue les gestes en douceur et en contrôle. Les mouvements demandent de ralentir et cette extrême lenteur d'exécution offre la possibilité de sentir les blocages et l’énergie circuler.
Cette forme de méditation de pleine conscience favorise un état mental de bien-être. Elle contribue à l’apaisement et à la vivacité d’esprit.
Par ses enchaînements, le tai-chi favorise l’assouplissement des articulations et le travail de la musculature profonde.
Les mains et les bras guident les déplacements du corps et l’énergie se transmet d’une main à l’autre, dans un mouvement circulaire. Le jeu d’alternance des mouvements et le transfert du poids de corps matérialisent et travaillent l’équilibre dynamique du yin et du yang. Cet équilibre se fait autour du tan tien, le centre de gravité dans lequel le corps prend racine.
Pour ressentir tous ses bienfaits, le tai-chi demande beaucoup d’entraînement. « Avec une pratique quotidienne ou très régulière, on peut réussir à tirer bénéfice des enchaînements de tai-chi, mais cela demande de l’assiduité et de la rigueur. » précise Wenke.
Le tai-chi et le qi gong sont deux disciplines ancestrales chinoises. Elles visent l’équilibre de l’énergie du corps, des forces du yin et du yang, à travers des séries de mouvements fluides et lents. D’ailleurs, il arrive fréquemment que des pratiquant·es de tai-chi se mettent au qi gong, et vice versa.
Alors, y a-t-il une différence ?
Pour Wenke, le type d’exercices est la première chose qui les distingue. « Dans le tai-chi, les mouvements sont très rapides, très lents, très forts ou très faibles. Rappelez-vous : tout est rond. Cette discipline se réalise donc avec des gestes circulaires et continus. Dans le qi gong, on est davantage sur un travail statique autour de postures. »
C’est ce qui les différencie aussi en matière d’apprentissage. Celui du tai-chi est plus long, car les enchaînements de mouvements sont plus complexes à acquérir que les séries de postures en qi gong. À l’inverse, les mouvements de qi gong s'apparentent plus à des exercés isolés, des séries plus courtes.
L’autre élément différentiel, c’est l’origine des disciplines. Le qi gong existait avant le tai-chi. Cette discipline millénaire vise l’harmonie du qi, de l’énergie vitale. Le tai-chi, lui, est avant tout un art martial. Il induit un travail de dualité, là où le qi gong est une discipline individuelle.
Les bases des deux pratiques sont les mêmes : maîtrise du mouvement, contrôle de la respiration, développement de la concentration. Si elles représentent toutes les deux la branche énergétique de la médecine traditionnelle chinoise, elles ne se pratiquent pas de la même manière.
Quant au yoga, c’est une autre discipline, issue d’Inde et non pas de Chine, comme le tai-chi ou le qi gong.
Sa philosophie diffère des deux autres gymnastiques douces, le yoga s’attache au lien entre le corps et l’esprit.
Il s’exerce à travers 8 piliers : yama (harmonie avec son environnement), niyama (harmonie avec soi), asana (postures physiques), pranamaya (exercices de respiration), pratyahara (détachement), dharana (concentration), dhyana (méditation) et samadhi (réalisation de soi). Le yoga est une façon d’exister, pas seulement une pratique physique.
Sur la partie physique, les mouvements diffèrent. En yoga, les postures (asanas) sont souvent plus dynamiques et les enchaînements se pratiquent de manière plus énergique qu’en qi gong. Et si en qi gong, la majorité des postures se réalisent debout pour travailler l’ancrage au sol, en yoga, les asanas se pratiquent assis·e, debout ou allongé·e.
La finalité des disciplines varie aussi. En yoga, l’objectif est d’atteindre l’harmonie du corps et de l’esprit, un état de bien-être total. En qi gong, l’objectif est surtout thérapeutique. Il vise à mieux faire circuler l’énergie vitale dans le corps, pour renforcer son immunité.
Wenke prévient « Comprendre les mouvements demande du temps, mais avec la pratique, on peut y arriver. Plus on apprend jeune, plus c’est facile, notamment pour les postures qui demandent de la souplesse. »
Par contre, c’est une discipline qui requiert un minimum de conscience corporelle et une parfaite exécution des mouvements. « Par exemple, une position de fente demande à ce que le pied soit aligné au genou. Il ne doit pas dépasser au risque d’abîmer l’articulation et de développer une arthrose du genou en mettant trop de pression dessus. »
Il n’y a pas spécialement d’exercice pour les personnes débutantes. Les bases viennent avec l’expérience, par la pratique encadrée.
Wenke conseille « une tenue large et souple. Pour les chaussures, il faut une semelle souple et plate, sans talons pour avoir des gestes plus stables. »
Pour celles et ceux qui pratiquent en intérieur, il est possible de pratiquer en chaussettes ou pieds nus.
Si vous pratiquez du tai-chi épée, choisissez celle qui vous plaît. « Plusieurs épées pour le tai-chi sont disponibles, mais le choix importe peu. »
Vous pouvez choisir une épée rétractable, par exemple, pour la transporter facilement. Il existe aussi des épées plus souples, dont le bruit est agréable à écouter.
Pour Wenke, il n’y a pas de moment idéal pour pratiquer. L’essentiel est surtout de s’entraîner régulièrement.
« Quand j’étais jeune, en Chine, je pratiquais l’été. Notre maître nous attendait dans le parc ou dans le stade le matin, à 5 h ou 6 h, et le soir, à 20 h après le dîner. En général, les mouvements sont adaptés au moment de la journée. »
Une séance de tai-chi dure entre 60 à 75 minutes en moyenne (1h / 1h15). Wenke explique qu’en Chine, les gens pratiquent souvent le matin ou le soir, 1h ou 2h, dans un stade ou dans un parc. Au début, ils apprennent avec un maître pour apprendre les bons gestes, et le faire tous ensemble.
Les bases décrites ci-après s'apprennent à travers les exercices de tai-chi, avec l’aide d’un·e professeur·e. « Il n’y a pas spécialement d’exercice pour les personnes débutantes. Les bases viennent avec l’expérience, par la pratique encadrée », explique Wenke, notre spécialiste.
S’il faut retenir une seule chose des mouvements en tai-chi, c’est la rondeur. « Le ballon existe tout le temps, dans tous les gestes. Dans les bras et les jambes, les inspirations et les expirations, dans le yin et le yang… Tout est rond. »
Les bases à acquérir pour débuter le tai-chi sont les suivantes :
1/ Respecter sa verticalité : être debout, bien ancré·e dans le sol ;
2/ Inspirer sur le mouvement qui monte et expirer celui qui descend ;
3/ Équilibrer le corps : coordonner le haut et le bas du corps pendant les mouvements ;
4/ Placer son regard : suivre la trajectoire des mains avec les yeux ;
5/ Garder la même hauteur de mouvement : si les jambes sont fléchies et que le mouvement se déplace, le bassin reste à la même hauteur.
Prenons l’exemple de l’exercice « Les mains dans les nuages » :
Position de départ :
⚬ Placez vos deux pieds joints en vous tenant droit. Relâchez le bas du dos.
⚬ Fléchissez le genou pour ouvrir un pied sur le côté de manière à avoir les pieds écartés de la largeur des épaules.
⚬ Restez quelque temps pour ressentir le poids du corps entre les deux jambes.
C’est parti :
⚬ Levez les bras devant vous dans la position de l’arbre, comme si vous enlaciez un tronc d'arbre entre vos bras.
⚬ Déplacez ensuite lentement vos mains comme si vous teniez un ballon, en plaçant la main gauche en-dessous (paume de main vers le ciel) et la main droite au-dessus (paume de main vers la terre).
⚬ Pivotez légèrement le haut du corps vers la droite puis inversez lentement la position des mains (main droite en-dessous vers le ciel, main gauche au-dessus vers la terre).
⚬ Simultanément au changement de main, pivotez le corps vers la gauche. Arrivé·e à gauche, inversez une nouvelle fois la position des mains (main gauche vers le ciel, main droite vers la terre) tout en repartant vers la droite.
Répétez le mouvement lentement plusieurs fois. Inspirez lorsque vous tournez votre corps vers la gauche et soufflez en revenant en position de départ.
Pour avoir testé cet exercice avec Wenke (et avoir eu des difficultés à vous le décrire), je ne peux que vous conseiller de vous rapprocher d'un club ou d'une association de tai chi pour bénéficier de tous ses effets positifs. En effet, c'est une discipline subtile et complexe ; l’accompagnement par une personne qualifiée est chaudement recommandé.
Vous voilà maintenant incollable sur le tai-chi, son origine, ses grands principes et surtout ses bienfaits. Si tai ji et tai-chi désignent la même pratique, il existe quand même 5 écoles et différentes manières de le pratiquer : avec des armes ou à mains nues. Voisin du qi gong pour son travail énergétique autour de la circulation de l’énergie vitale, il est avant tout un art martial, ce qui en fait une discipline à part entière.
Ancienne conseillère technique sportive qui s’est lancée le défi de la reconversion en rédaction pour le Web. Pratiquante un jour, sportive toujours (avec un faible pour les activités artistiques, le yoga et les sports de nature) !
Remerciements :
Merci à notre expert pour toute cette découverte. Pour le contacter, retrouvez-le à l’association Flotte Orientale ([email protected]) ou à l’association Vent de Chine d’Arras dans laquelle il donne des cours de tai-chi.