Ah, le sport ! On y vient. Enfin le sport, oui et non, car ce que prônent avant tout les habitants des zones bleues, c'est plutôt le fait de bouger et d’avoir une activité physique régulière adaptée à leur âge et état de forme. Pour elles et eux, “le mouvement est fondamental”, constate Michel Poulain. Il ajoute : “Tous ces gens-là bougent beaucoup, naturellement et quotidiennement : pas dans le cadre d’un exercice extrême ni encadré, mais plutôt lors de leurs activités quotidiennes, professionnelles...”
Si l’on regarde la géographie des zones bleues identifiées, on constate en effet qu’il s’agit de régions fortement dénivelées, ce qui contraint donc les habitant·es à marcher avec des contraintes : pentes, escaliers…
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Un cardio au top donc, mais ce n’est pas tout. Généralement, les habitant·es des zones bleues sont aussi des gens avec une grande force musculaire, encore une fois dûe à leur manière active de vivre : travaux manuels, jardinage, déplacements à pied…
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Ce qu’il faut en retenir ? Selon Michel Poulain, que “le sport doit être intégré à notre activité quotidienne sans forcément être pratiqué de manière intense et, si possible, être présent dans ce que l’on partage avec les autres” : une balade, un sport collectif, un jeu de piste… D’après ses observations, c’est ainsi que l’on parvient à trouver son équilibre et à “être passionné·e par le sport sans pour autant en faire une obsession”. Il complète : “ Ce qui compte, c’est que le sport soit vécu de manière souple, sans oppression, ni injonction.”
➡️ Bouger d’accord, mais jusqu’à quel âge ?
Généralement, les personnes qui vivent dans les zones bleues diminuent leur activité physique en s’adaptant simplement à la réduction progressive de leurs capacités physiques. Comprenez donc qu’avoir une activité qui nous fait bouger, c'est possible et même recommandé à tout âge, dans le respect de son corps bien sûr !
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➡️ Même si l’on commence le sport sur le tard ?
“Dans ces régions-là, les gens exercent généralement leur profession depuis très longtemps, ils et elles ont donc toujours plus ou moins bougé”, précise l’expert. Autrement dit, ce sont des gens qui ont toujours eu une activité physique régulière. Peine perdue, vous allez me dire ? Non, non et non. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre ! Michel Poulain me rejoint d’ailleurs sur ce point : “Moi, je reste convaincu qu’il n’est jamais trop tard pour bouger et se faire du bien, il suffit de travailler sa motivation”.
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