Non, le handball n’est pas un sport de gros bourrins qui boivent de la bière et mangent des steaks.
Comme tous les sports, le hand a droit à son lot de clichés. En voici 5.
Le handball vous tente depuis longtemps mais vous avez peur de vous lancer ? Vous pensez que c’est un sport de brutes épaisses ? Que l’ambiance est aussi folle qu’un championnat du monde de bridge ? Pas d’inquiétude, le handball c’est tout sauf ça. Avant de devenir champion de la roucoulette, on vous aide à chasser vos idées reçues, histoire de vous mettre dans l’ambiance.
Commençons par la base : on ne dit pas « hand-bol », mais « hand-balle ». Ça n’a l’air de rien comme ça, mais pour les puristes ça peut s’apparenter à un sacrilège. Prononcer « hand-bol » à l’anglaise dans une discussion avec un handballeur, c’est risquer de se prendre une planchette japonaise façon Teddy Riner. Plus sérieusement, le handball est né en Allemagne en 1920 et se prononce « balle », à l’allemande. Si vous vous lancez dans la belle aventure handball, vous découvrirez que dans le jargon on dit plutôt “ce week-end j’ai un match de hand”. Ça met tout le monde d’accord.
Dans l’inconscient collectif, le handball est un sport de garçon, de bonhomme, de mecs qui mangent du steak et des patates. En réalité, c’est l'un des sports collectifs dont la proportion de femmes est la plus importante. En France, en 2022, 37% des licenciés·es sont des femmes contre 10% dans le football par exemple*. De plus, la Fédération Française de Handball a mis en place une politique de parité hommes / femmes (moyens, primes, promotion, préparation…)
Enfin, certaines villes connaissent un rayonnement international grâce à leur équipe de handball féminine. C’est le cas par exemple des joueuses messines (Metz) qui jouent chaque année la Ligue des Champions. Alors, sport de mec le handball ?
Lorsqu’on pense aux joueurs de handball, on imagine des Vikings de 140 kg pour 2 m au garrot. Forcément, quand on mesure moins de 1,80 m, ça peut faire peur. Pas de panique, le handball n’est pas un sport réservé à des bourrins barbus.
Dans chaque équipe, tous les profils trouvent leur place. Les ailiers par exemple sont plutôt fins et élancés, alors que les pivots sont plutôt petits et costauds. Le physique importe peu, c’est avant tout l’envie qui compte. En équipe de France par exemple on peut trouver un Hugo descat - 1m83 - 75 kg (ailier gauche) ou Quentin Mahé - 1m86 - 83 kg (demi centre), Ludovic fabregas - 1m98 - 100 kg (pivot), trois morphologies différentes et pourtant trois excellents joueurs. Comme en amour, le physique ne fait pas tout.
Quand on pense handball, on imagine le short et les baskets. En réalité, dans un club de hand, on a des joueurs et des joueuses coquet·ettes, des BCBG, des classiques, bref de tout. Au handball on est en famille, on ne se prend pas la tête. Peu importe le style, tout le monde se retrouve pour une passion commune. D’ailleurs, même sur le terrain, chacun·une peut adapter sa tenue à son style.
L’équipement de handball n’est pas coûteux : un short, un t-shirt, des baskets et c’est parti ! Et si vous voulez agrémenter tout cela de petites touches personnelles (bandeaux, sous-short, etc.) c’est aussi possible, à condition de respecter les règles du sport. Alors, venez comme vous êtes !
Peut-on encore dire qu’il n’y a pas d’ambiance pendant un match de handball ? Ceux qui ont vu les matchs de l’équipe de France se sont certainement aperçus du contraire. Cet esprit de fête, on le retrouve partout, même dans des petits clubs perdus dans les contrées reculées de France. Beaucoup de joueurs et joueuses ont déjà vécu des matchs au fin fond de la campagne avec un public au rendez-vous, banderoles à la main, mégaphones et tambours sonnant. Et comme il y a beaucoup de buts (et d’arrêts), les supporters ne manquent pas d’occasions de s’exprimer.