Instagram : nouveau coach sportif post covid ?
Faisons un petit voyage dans le passé, à une ère que l’on aurait préféré oublier : 2020 et son Covid, ses confinements et ses sorties sous condition. Si personnellement, j’ai usé de ce temps pour faire ce que d’ordinaire, je ne fais pas -à savoir : végéter dans mon canapé en binge-watchant mes séries préférées-, autour de moi, mes ami·es semblent petit à petit se découvrir une passion pour le sport (et tant mieux). Sur Instagram s'enchainent alors les stories de mes potes dans toutes les positions : en chien tête en bas pour cette copine nouvellement yogi, bien dans ses baskets pour cet ami désormais joggeur amateur et même, en tentative de grand écart pour ce pote qui s’essaye à la souplesse. Loin de moi l’idée de juger leur nouvelle routine, bien au contraire, mais les fesses dans mon canapé (il en a gardé les stigmates, pour vous dire mon niveau d’activité physique à cette période), je m’interroge : d’où leur vient cette nouvelle passion sportive ?
D’ailleurs, même pas besoin de leur poser la question pour en obtenir rapidement la réponse. Au détour d’une story, cette amie professeure de pole dance partage un moment de vie qui répond à mon interrogation. Sur cette vidéo, on la découvre avec son conjoint, tous deux impatients de démarrer une routine donnée en live par une influenceuse et coach sportive. Là, c’est la révélation : pendant que le coussin de mon canapé prenait la forme de mon royal fondement, les influenceur·euses sportif·ves ont, quant à eux, opéré un réel tournant dans leur business.
Bon, soyons honnêtes, les programmes de fitness élaborés et vendus par vos influenceur·euses préféré·es ne datent pas d’hier, ni de 2020, mais ceux-ci ont connu un certain boom durant la pandémie. Bin oui, quand on ne peut rien faire d’autre que de travailler et que sortir ne se fait que sous condition, on s’occupe comme on peut et le sport a donc fait partie des options privilégiées, surtout sa variante pratiquée à domicile. “47 % des pratiquants indiquent avoir fait du sport notamment à la maison, contre 24 % pour la période hors confinement (et 18 % en 2018)”, peut-on lire dans l’analyse statistique “La pratique physique et sportive des Français sous le signe du premier confinement” établie par l’INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire), “Hors confinement, la principale raison avancée au choix de la pratique à domicile est la flexibilité offerte : on peut pratiquer selon l’envie et la disponibilité”.
Seulement voilà, selon le baromètre national des pratiques sportives, si bien des Français·es ont tenté l’expérience du sport à domicile, très peu s’y sont réellement accroché in fine. Manque de temps et/ou de personnalisation des programmes, déceptions face aux résultats réels comparés à ceux promis… Ils et elles ont tenté l’expérience des programmes "universels" et nous racontent leur épopée sportive.