Lorsque l’on suit, ou que l’on a suivi un traitement contre le cancer du sein, la fatigue est très présente, peut-on faire du sport, de l’activité physique, dans ce cas de figure ?
Laurence Vanlemmens – Oncologue : Durant ou après le traitement, la pratique d'une activité physique et sportive est conseillée et même recommandée et devrait faire partie intégrante du parcours de soin en raison des bénéfices prouvés sur la qualité de vie et la réduction des récidives et de la mortalité. L’ancien adage « vous êtes fatiguée, reposez-vous » n’est plus vrai aujourd’hui.
Nous savons désormais que la pratique d’une activité physique dès le diagnostic contribue à lutter contre la fatigue induite par les traitements. La fréquence, l’intensité et la durée de la pratique sportive participent à l’efficacité de la thérapie, nous les définissons et les adaptons à chaque patiente à la suite d’un bilan médico-sportif initial et d’évaluations régulières.
Hervé Mocaer – Éducateur médico-sportif : Quand on est fatigué on a tendance à perdre en masse musculaire et à prendre en masse grasse, c’est un cercle vicieux qui accentue la vulnérabilité. Les capacités cardio-respiratoires régressent, les efforts deviennent contraignants, l’image du corps est atteinte. C’est pourquoi, dans la mesure du possible, il faut en faire, car le sport lutte contre la fatigue et la dynamique négative qu’elle implique.
Pratiquée de façon précoce et régulière pendant et après le traitement, l'activité physique favorise la lutte contre le déconditionnement (inactivité physique et sociale que la maladie ou les effets secondaires peuvent favoriser) et le maintien de son schéma corporel.