sphere media background sample

Le biohacking : pour optimiser sa forme, son corps et sa santé

Préservez et optimisez votre santé et votre bien-être grâce à ces conseils et habitudes de la vie quotidienne issues du biohacking.

Troquer certaines habitudes  par de nouvelles avec l'objectif de prendre soin de soi, aussi bien physiquement que mentalement, voici la promesse du biohacking.
On en parle dans cet article avec le docteur Denys Coester, médecin anesthésiste et réanimateur, directeur de l’Institut français du Biohacking.

Le biohacking : histoire et définition

Littéralement, “bio" signifie "vie" et "hacking", "piratage", explique le docteur Denys Coester. Il précise : "L’idée avec cette méthode, c’est de comprendre que, grâce à différentes techniques naturelles ou technologiques, nous pouvons agir sur notre biologie pour optimiser notre santé au quotidien.”

Ainsi, si le biohacking peut être poussé à l'extrême par certains biohackeur·ses, de son côté, Denys Coester prône une approche raisonnée afin d'accéder à une meilleure santé et ce, le plus longtemps possible.

Car justement, au sujet de la longévité, le spécialiste précise que si celle-ci continue d’augmenter depuis des années, “la durée de vie moyenne en bonne santé, quant à elle, a tendance à diminuer depuis une dizaine d’années”. Il est en effet important de faire la distinction entre la durée de vie et la durée de santé. Alors que la durée de vie renvoie au nombre moyen d'années en vie, la durée de santé fait référence aux années de vie en bonne santé, sans problème de santé. Ainsi, l’objectif du biohacking est d’augmenter cette durée de santé.

Cette baisse de la durée de santé est en partie liée, selon le docteur Denys Coester, à l'augmentation des maladies chroniques : les cancers, les maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et métaboliques, les infections respiratoires, les maladies rénales et ostéoarticulaires.

Mais quel lien avec le biohacking ? Un mode de vie inadapté. C'est pourquoi les adeptes du biohacking s'attardent autant sur les habitudes quotidiennes. Comme l'explique Denys Coester, avec le biohacking, "on cherche à rééquilibrer les déséquilibres du mode de vie dans différents domaines, qu’il s’agisse de la nutrition, la gestion du mental (notamment avec une meilleure gestion du stress), le sommeil et l’activité physique qui favorisent un corps et un cerveau en bonne santé”.

Les biohacks : pour biohacker son corps

Un bio quoi ? Un biohack, c'est le nom donné à ces fameuses "bonnes habitudes" adoptées par les biohacker·ses. Il en existe un nombre important, alors libre à chacun·e de trouver celles qui lui conviennent.

Mais alors, quels sont ces fameux biohacks ? Comme le rappelle Denys Coester, "le premier biohack, c’est avant toute chose de supprimer les “poisons”. Par "poisons", il entend les toxiques comme le tabac, l'alcool, le sucre en excès ou encore les aliments ultra-transformés et contenant trop de graisses végétales pro-inflammatoires, mais aussi la lumière bleue nocive à un sommeil de qualité.

En ce qui concerne l’activité physique, Denys Coester encourage à éviter autant que possible la sédentarité.

Enfin, au niveau du mental, il encourage que chacun·e “fasse en sorte de diminuer, voire d'éliminer ce qui peut être nocif à son bien-être, comme le stress...

Ensuite, seulement, "on peut passer à l'étape suivante qui est d'implémenter de nouvelles habitudes en tentant des choses et en réajustant en fonction de chacun·e".

Quelques exemples de nouvelles routines ? Le jeûne intermittent, la cohérence cardiaque, le régime cétogène, une assiette équilibrée pour réguler les pics de glycémie, les douches froides, le HIIT… Mais encore une fois, il est important d'avoir en tête que ces "méthodes" ne sont pas toutes adaptées à chacun·e d'entre nous. D'où l'importance de se renseigner en amont avant tout changement d'habitude et surtout de se faire accompagner. Le spécialiste insiste d'ailleurs : Le biohacking doit s’adapter à chacun·e : ainsi, nous sommes toutes et tous libres de choisir les petites actions que nous souhaitons mettre en place en fonction de ce qui nous correspond. C'est d'ailleurs pour cela que chacun·e à sa conception du biohacking.”

C’est une fois que ce tri dans vos habitudes est fait, et après le possible ajout de nouvelles, que vous pouvez "commencer à vous intéresser à la correction de certains déséquilibres biologiques comme des possibles carences en vitamines, oligo-éléments, minéraux…" explique le spécialiste. Le tout, en étant guidé par des examens complémentaires et surtout, encore une fois, accompagné·e par des professionnel·les santé qualifiés comme votre médecin généraliste ou encore des diététicien·nes.

Mesurer l'impact de ses nouvelles habitudes

Le tracking

Mais alors comment savoir si telle ou telle habitude est bonne pour nous ? Ici repose toute l'importance du tracking, comprenez du "suivi".

L'idée ? “On prend un paramètre de santé ou de bien-être, on teste une routine associée et on voit si celle-ci à un impact positif sur ce que l’on cherche à améliorer”, explique Denys Coester.

Dans le cas du sport par exemple, il est possible de se pencher sur sa VO2 Max ou encore sa vitesse de récupération et même son niveau de force en musculation. Grâce à différents outils, souvent connectés, il est possible de suivre ces indicateurs.

Aussi, ce suivi de votre forme, de votre niveau d'énergie et de votre bien-être permet de constater quels sont vos meilleurs moments dans la journée pour effectuer certains types de tâches. Vous découvrirez peut-être que vous êtes plus aptes à faire du sport pendant le temps du midi et non le soir ou que pour une tâche intellectuelle, vous êtes plus efficace en fin de journée. Sur ces points, nous sommes toutes et tous différent·es, alors pour mieux se connaître, il faut tester et s'écouter !

Le biohacking : pour optimiser sa forme, son corps et sa santé

Quand se mettre au biohacking ?

Peut-il être trop tard pour se mettre au biohacking ?

“Avec le biohacking, il n’y a pas vraiment de délai”, répond le docteur Denys Coester. Il ajoute : Le biohacking, c’est un peu comme de l’investissement financier avec une notion d’intérêt cumulé. Soit on a de petits intérêts que l’on fait travailler pendant de longues années, soit, si on veut des résultats à court terme, il faut faire des gros investissements, donc de grands efforts”. Il illustre cet exemple avec la pratique sportive : “Si je décide de faire 10 pompes par jour, c’est un petit investissement, mais pendant 1 an, ça fait 3650 pompes et tout autant de bienfaits sur mon corps à long terme”.

Sport et biohacking

Lutter contre la sédentarité : un premier biohack

On vous en parlait un peu plus haut, côté mouvement, le biohacking, c'est avant toute chose une lutte contre la sédentarité. Cela peut passer par une augmentation de son NEAT : Non Exercice Activity Thermogenèse, soit “toutes les activités qui consomment de l’énergie sans même que l’on s’en rende compte”, explique Denys Coester : faire ses trajets en marchant, faire du ménage, ses courses, faire ses réunions debout, se lever régulièrement...

Sportifs et sportives : déjà biohackers et biohackeuses ?

Puisque nous parlons sport, intéressons- nous à la manière dont le biohacking peut nous aider en tant que sportif·ves.

À ce sujet, le docteur Denys Coester constate que, d'une certaine manière, “les sportif·ves sont déjà des biohacker·euses dans l’âme”.

Souvent, lorsqu'ils ou elles sont régulier·es et attentif·ves à leurs niveaux de forme et de performance, “les sportif·ves peuvent constater qu’il existe certaines limites physiques plus difficiles à dépasser. Mais avec le biohacking, il est possible de le faire, car le corps est très résilient". Ainsi, certain·es d'entre elles et eux utilisent déjà la technique du biohacking sans le savoir, par exemple avec des approches différentes de la nutrition et de la récupération.

Mais ce n'est pas tout, car “le biohacking, ce n’est pas uniquement le corps, mais aussi le mental", précise Denys Coester. Il ajoute : "Ainsi, chez les personnes qui font du sport, on peut par exemple booster les sources de motivation grâce à certaines habitudes du biohacking.”

Le biohacking : pour optimiser sa forme, son corps et sa santé

Quelle pratique sportive recommande-t-on en biohacking ?

En biohacking, on s'intéresse “très souvent à la zone 2", explique Denys Coester, c'est-à-dire, "à la zone dans laquelle on peut s’exercer en restant à 60 % de la fréquence cardiaque maximale théorique".

À côté, on conseille aussi la pratique du HIIT, pour une sollicitation à haute intensité du muscle cardiaque.

Mais ce n'est pas tout, chez les biohackeur·ses, les sports de force avec prise de masse musculaire ont aussi la côte. Pour cause, “le muscle ainsi qu'une bonne densité musculaire (bénéfice de la musculation) sont un grand signe de longévité”.

Et enfin, comme l'explique le spécialiste avec le sourire : "Dans un monde idéal, il faudrait faire un tiers de cardio, un tiers de musculation et un tiers de mobilité, pour ne pas se raidir.”

Des recommandations à adapter bien sûr en fonction des goûts de chacun·e puisque l’essentiel, on ne le rappellera jamais assez, c’est bien de bouger régulièrement et, pour cela, la clé est de choisir un sport qui nous anime et saura nous motiver et nous donner du plaisir au quotidien !

🎧 À écouter en podcast ! 

La réponse : le sport rend-il plus jeune ?

Miroir magique au mur dit moi qui sont les plus jeunes ?🏋️‍♂️

Les personnes qui pratiquent le sport peuvent souvent paraître plus jeune que leur âge, est-ce un mythe ou une réalité ? Peut-on rajeunir nos cellules ou ralentir leur vieillissement ? Le sport augmente-t-il la longévité ? Dr Béchir Boudjemaa, médecin du sport-coordonnateur de l’Unité médicale du CREPS Hauts-de-France et directeur médical durant les olympiades à Paris cet été, répond à ces questions et nous livre même ses propres secrets de jeunesse (non sans humour !).

Alors prêt·es à devenir de véritables biohackeur·ses ? Qu'importe votre motivation, l'essentiel reste de prendre soin de vous en trouvant les habitudes et le mode de vie qui vous fontdu bien, au corps comme à la tête ! Soyez curieux·se, testez et bougez !

Le biohacking : pour optimiser sa forme, son corps et sa santé

Manon

Journaliste & rédactrice sport

Runneuse de coeur, je suis toujours partante pour tester avec vous de nouveaux sports !
Mon objectif ? Vous transmettre mes tips et ma passion pour le sport à travers mes contenus.

Pour + de contenus santé et bien-être :

“Zones bleues” : du sport pour une meilleure longévité ?

“Zones bleues” : du sport pour une meilleure longévité ?

Quel est le secret des zones bleues ? Y vit-on vraiment mieux et plus longtemps ? Réponse dans cet article.

Nerf vague : du malaise vagal à l'allié bien-être

Nerf vague : du malaise vagal à l'allié bien-être

Dans cet article, je vous explique ce qu'est le nerf vague, pourquoi et surtout comment le chouchouter.

Sport et microbiote intestinal : Que se passe-t-il dans notre ventre ?

Sport et microbiote intestinal : Que se passe-t-il dans notre ventre ?

Le microbiote, qu'est-ce que c'est ? Découvrez dans cet article les secrets de votre ventre pour en faire votre meilleur coéquipier.

jeune intermittant

Pratiquer le jeûne intermittent : comment, pour qui et pourquoi ?

Le jeûne intermittent vous fait de l'œil, mais vous n'osez pas vous lancer ? Alors, est-ce vraiment fait pour vous ? Réponse dans cet article !