Faire ses premiers pas en draisienne, le début de l’aventure vélo ! Des parents racontent comment ce vélo sans pédales est vite devenu un indispensable.
À l’approche des 2 ans de l’enfant, bien souvent, on se renseigne sur la draisienne. Quand lui faire commencer exactement ? Comment accompagner ses premiers pas en draisienne ? Comment se passe la transition avec le vélo ? Et comment savoir s’il est prêt ?
Le mieux c’est encore de demander leur avis à d’autres parents. Justement, Aurélie et Thibaut témoignent de l’expérience de leurs 3 enfants en draisienne. Et reviennent sur leur apprentissage du vélo.
Aurélie, 40 ans, et Thibaut, 41 ans. Nous avons 3 enfants : Arthur 10 ans, Jules 6 ans et demi, et Jeanne 4 ans et demi. Nous pratiquons tous une activité sportive : le papa et les enfants font du tennis, la maman du Pilates.
Nous sortons souvent nous promener le week-end. En général, les enfants prennent quelque chose qui roule : un skateboard, un vélo, une draisienne quand ils étaient plus petits, parfois, des patins à roulettes.
Nous avons acheté une draisienne à notre premier enfant quand il avait à peu près 18 mois. Et il a commencé à l’utiliser un peu avant 2 ans : nous allions faire les courses, à pied et lui, il suivait avec sa draisienne. Puis, elle est passée d’enfant en enfant. Ils ont tous utilisé la même draisienne. Ils en ont fait de 20 mois à 3 ans et demi, c'est-à-dire pendant 2 ans ou 2 ans et demi.
L’enfant peut travailler son équilibre, tout en étant autonome. Ce moyen de transport nous a semblé pratique pour effectuer nos trajets quotidiens, le tout sans perdre trop de temps.
L’enfant a plus envie d’avancer en draisienne que de marcher, ça lui fait même plaisir ! Il est tout content de conduire son engin lui-même. Un bon moyen de faire une petite balade tout en faisant du sport.
Nos 3 enfants ont commencé à l’utiliser autour de 18-20 mois. Nous avons su qu'ils étaient prêts, car il y avait de l’envie, de l’excitation et de la joie à l'idée d'en faire.
En même temps, les toutes premières fois peuvent aussi créer une certaine frustration parce qu’ils ne trouvent pas leur équilibre immédiatement. Il était nécessaire de les aider, et surtout d’adapter la hauteur de la selle à leur taille pour qu’ils se sentent vraiment bien.
Au début, nous tenions un peu la draisienne par le guidon ou par la selle pour que l’enfant sente son équilibre. Nous pouvions aussi poser notre main légèrement sur l’enfant, le maintenir pour lui assurer une présence au cas où il basculerait d’un côté ou de l’autre.
Le temps qu’ils comprennent la bonne position, la bonne manière de poser leurs pieds par terre et de tenir l’engin en équilibre, ils avancent doucement. Ils marchent avec leur draisienne plus qu’ils ne poussent avec leurs jambes. Bien souvent, ils ne sont pas complètement assis, plutôt en appui sur la selle, en position semi-debout. Puis, petit à petit, ils prennent de l’assurance. Ils sont de plus en plus à l’aise dans la position.
Dans l’ensemble, c’est venu tout seul. C’est assez instinctif. Nous avons commencé directement en extérieur, dans notre rue… pavée et en pente ! Sur le trottoir, sur les places…
Au bout de quelques sorties, ils deviennent autonomes, souvent vers 2 ans.
Oui, la draisienne a été une évidence pour les 3 ! Ils se sont tous très vite adaptés, ça leur a plu.
Arthur, l’aîné, l’a utilisée très longtemps, jusqu’à 3 ans et demi / 4 ans. Moment auquel il a su faire du vélo. Il continuait un peu la draisienne, mais la transition entre les 2 n'a pas été très longue.
Bien que ç'ait été son premier engin roulant, Jeanne a peut-être moins fait de draisienne que ses frères. Elle avait sous les yeux leurs autres engins. Elle a donc eu plus rapidement accès à une trottinette, par exemple. Puis, elle a été assez vite attirée par le vélo. C’est malgré tout la draisienne qui lui a permis de conquérir son équilibre.
Le modèle que nous avons choisi est une draisienne B'TWIN avec frein. Assez légère, les enfants ne rencontraient pas de difficultés à la relever lorsqu’elle tombait. Elle était assez manipulable tout en étant robuste.
Le frein était un critère important pour nous car il fait, à notre sens, partie de l’apprentissage de l’autonomie... Même si pendant longtemps ils freinent avec leurs pieds. Il est quand même utile d’apprendre à utiliser le frein avant d’aller sur un vélo. C’est un acquis supplémentaire.
Nous étions également attentifs à un bon rapport qualité / prix.
Oui, les 3. Ils ont appris très facilement à faire du vélo… presque directement et sans roulettes !
Ils ont tous démarré entre 3 ans et 3 ans et demi. Ils n’ont jamais eu de petites roues parce qu'avec la draisienne ils avaient déjà appris à trouver leur équilibre. Ils retrouvaient donc les mêmes sensations en passant sur un vélo classique.
Nous l'avions observé par exemple lorsqu’ils prenaient de l’élan et qu’ils posaient les pieds sur les repose-pieds ou le cadre de la draisienne.
Les seules difficultés rencontrées ont été le passage du poids de la draisienne à celui du vélo, et le pédalage. Gérer les pédales nécessite un petit apprentissage. Et encore…
Pour démarrer, ils font comme sur la draisienne, ils se lancent avec les pieds, et une fois qu’ils ont pris de la vitesse, ils n’ont plus qu’à caler leurs pieds sur les pédales. Ils peuvent ainsi se mettre en route plus facilement, alors que démarrer un vélo à l’arrêt, sans équilibre, c’est compliqué.
Les bienfaits de la draisienne sont nombreux : l’équilibre, l’assurance, l’autonomie, la confiance en eux. La draisienne permet de développer la coordination et la motricité globale des enfants. Elle les rend hyper à l’aise avec leur corps. Elle permet le passage au vélo facilement sans les petites roues.
Et puis la draisienne remplace avantageusement la poussette pour tous les déplacements urbains courts, à pied, et de proximité. Mine de rien, de cette façon, on apprend à l’enfant à être actif et faire un effort pour se déplacer. Et ça le muscle !
C’est aussi un engin “tout terrain”, plus qu’une trottinette par exemple. Une draisienne est très facile à utiliser pour une petite balade en campagne sur un chemin. Et puis aussi dans une ville pavée comme la nôtre, où le risque est de buter tout le temps et de partir en avant. La draisienne, grâce à la position assise, permet de franchir les obstacles directement avec ses pieds.
Autre avantage : l’apprentissage de la circulation. Très rapidement, ils ont appris à faire attention dans la rue, à utiliser le trottoir, à attendre avant de traverser une rue, à identifier les points dangereux. Ensuite, à pied, ils avaient des réflexes et étaient aussi capables d’appliquer les mêmes règles qu’en draisienne.
Pour éviter quelques sueurs froides en ville, et afin de leur apprendre à faire attention à la circulation, nous donnions aux enfants des étapes : “tu vas jusqu’au stop et puis tu nous attends”. Donner un repère auquel ils devaient s’arrêter et nous attendre, marchait bien pour poser une limite et instaurer à la fois liberté et confiance.
Et chez vous, quelle place a pris la draisienne ? Comment votre enfant se l’est-il appropriée ? Et comment s’est passé l’apprentissage du vélo ensuite ?