Courir avec son enfant : c'est possible à partir de quel âge ?

De manière générale, le sport permet aux enfants de prendre conscience de leur corps et d’apprendre à l’écouter tout en développant leurs capacités psychomotrices.

Au niveau mental, le sport est aussi pour eux une manière de mieux se repérer dans l’espace, de s’organiser, mais aussi de réfléchir : stratégies, calculs, esprit de déduction…

👉 Qu’est-ce que la proprioception ?

Et puis petits et grands, qu’on se le dise, le sport, c'est aussi bénéfique sur les plans psychologique, social et affectif. On vous explique tout ça en détail dans notre article les bienfaits du sport pour les enfants.

On joue !
À cet âge, ce n’est pas tant l’endurance que les enfants développent, mais plutôt leurs capacités psychomotrices, leur coordination ou encore leur équilibre. 

À partir d’environ 6-7 ans -l’âge de raison paraît-il-, les enfants sont capables de courir sur des distances un peu plus importantes, comme un kilomètre, sans entrainement. C’est aussi à cet âge que l’enfant développe le mieux ses capacités psychomotrices et de coordination.

Au-delà d’un kilomètre, les encourager à courir reste une bonne idée. Simplement, il est important de les accompagner afin qu’ils adoptent de bonnes habitudes : équipements adéquats (bonnes chaussures), technique de course, rythme adapté, entrainements équilibrés et variés…

Concernant l’allure, si vous avez besoin d’un repère, sachez qu’aux alentours de 7 ans, les enfants courent généralement un kilomètre en 6 à 8 minutes. Évidemment, il est inutile de leur mettre la pression sur le chrono ! Laissez-les plutôt courir en fonction de leur ressenti en vous assurant qu’ils et elles franchissent la ligne d’arrivée avec le sourire !

Concernant les catégories de la Fédération Française d’Athlétisme, les distances maximales en compétition sont de 1000 mètres pour les enfants âgés entre 7 et 9 ans et 2000 mètres pour les enfants âgés entre 10 et 11 ans.

Eyden Cazes a 8 ans et s’est lancé le défi de courir 10 kilomètres au profit d’une association. Cette idée lui a été soufflée par son papa, Claude Cazes, sportif et explorateur. Après plusieurs mois à courir régulièrement avec son fils, Claude explique : “Voyant qu’il prenait du plaisir à courir et qu’il en demandait de plus en plus, j’ai fini par lui dire : “peut-être qu’un jour, tu pourras courir un 10 kilomètres’”.
Cette idée fait écho pour Eyden, jusqu’au déclic : “Un jour, pendant qu’on courait avec papa, j’ai vu l’affiche d’une association d’enfants malades et j’ai eu envie de courir pour eux”, explique le jeune garçon.

À partir de ce moment-là, Eyden s’entraîne de plus en plus souvent, son objectif bien en tête. Il comprend qu’“il faut toujours écouter son corps”. “Moi, quand j’ai une douleur, je respire et je me dis que ça va passer et si ça ne passe pas, je ralentis ou m’arrête un peu”, poursuit le garçon.

Bilan de la course ? 1h31 d’effort pour Eyden, la joie et le sourire d’avoir relevé son premier défi et surtout, une fierté partagée avec ses parents.
Découvrez le récit d’Eyden et de Claude Cazes dans notre article : Enfants sportifs : comment bien les accompagner ?

À cet âge-là, c’est censé être le moment idéal pour travailler la force, la vitesse, l’endurance, la coordination et la souplesse des enfants.

Côté FFA, les distances maximales en compétition sont cette fois de 3000 mètres pour les jeunes athlètes âgés de 12 à 13 ans puis de 5000 mètres pour celles et ceux âgés de 14 à 15 ans.

En grandissant, les enfants devenus adolescents ajoutent progressivement de la distance et de l’allure à leur course.

Pour vous donner une idée des distances parcourues par les jeunes en fonction de leur âge, vous pouvez vous référer aux distances établies par la FFA :
16-17 ans : 15 kilomètres
18-19 ans : 25 kilomètres
20 et plus : illimité

👉 Rester à l’écoute
Un point de côté, une douleur ici ou là : prenez-les en compte ! Si votre enfant ou adolescent·e en a besoin, encouragez-le à ralentir ou marcher quelques minutes pour lui permettre de récupérer.

Si votre enfant fait “moins bien” que lors de la dernière séance, ce n’est pas grave et c’est même normal ! À vous aussi, ça vous arrive, non ?

👉 La régularité
Comme pour les adultes, c’est la régularité qui permettra à vous-même et à votre enfant de progresser, que ce soit en termes de distance ou d’allure.

👉 Hydratation, nutrition et sommeil : transmettez-lui les bons réflexes !
Comme pour nous adultes, l’hygiène de vie est un facteur clé pour la santé et la forme des sportif·ves, quel que soit leur âge, alors ne la négligez pas !
Faites-vous plaisir en famille sans oublier de rester à l’écoute des sensations de chacun·es, petit·es ou grand·es, sportif·ves ou non.

- Nos conseils sport et alimentation

Vous vous posez encore des questions sur la pratique sportive de votre enfant ? On vous en parle aussi dans notre article : enfants sportifs : comment bien les accompagner ?