Les effets d’une rupture amoureuse sur le corps et le moral
Selon une étude* publiée dans le Journal of Neurophysiology et conduite en 2010, observer la photo d’un·e ex après une rupture fraiche activerait la même zone du cerveau que le manque de cocaïne. Lucy L. Brown, chercheuse sur cette étude, note ainsi que “les sentiments amoureux et les comportements de dépendance à la cocaïne ont en commun l'activation du système de survie dans le cerveau, ce qui contribue à expliquer la puissance de l'obsession”.
Pour résumer, lorsqu’une relation prend fin, vos hormones s’affolent -tout particulièrement quand vous n’êtes pas à l’origine de la rupture-, votre cerveau cogite, et votre petit cœur souffre. Tout cela cumulé met votre corps et votre moral à rude épreuve, et vous pourriez même être confronté·e au syndrome du cœur brisé, une cardiomyopathie qui trouve son origine dans un choc émotionnel intense. En gros, face au stress émotionnel, votre muscle cardiaque se fragilise et ralentit. Pas de panique cependant, puisque ce syndrome, également appelé syndrome de Takotsubo, ne touche qu’une personne sur 36 000.
Selon Nikki Stamp, chirurgienne cardio-thoracique et autrice du livre intitulé Can You Die of a Broken Heart? A heart surgeon's insight into what makes us tick, notre chagrin amoureux peut avoir une incidence sur notre santé physique et mentale. "Pendant les périodes de bouleversement émotionnel, le cerveau déclenche une cascade de réponses physiques qui peuvent avoir un impact sur la santé physique", explique l’experte dans son livre sur le sujet, "On observe des changements dans le rythme cardiaque et la pression artérielle, on libère davantage d'hormones de stress comme le cortisol et l'adrénaline, le sang devient un peu plus épais, le système immunitaire peut être un peu plus vulnérable et le sommeil peut être perturbé."
Cependant, rassurez-vous, vous ne risquez pas de mourir de votre chagrin d’amour. "Même si vous avez l'impression que vous allez en mourir, il y a de fortes chances que vous vous en sortiez", rassure l’experte. Aussi, pour passer ce moment difficile plus sereinement, calmer votre tristesse et offrir à votre cerveau le shoot d’hormones du bonheur qui lui manque tant, le sport peut vous être d’une grande aide.
*https://journals.physiology.org/doi/full/10.1152/jn.00784.2009