Quand l'entraînement devient le seul objectif à atteindre, il est peut-être temps de se poser des questions...
Parfois, l'entraînement devient le seul objectif à atteindre : dans ce cas, on parle de dépendance au sport, un problème qu'il ne faut pas sous-estimer. Il y a celles et ceux qui pratiquent une petite activité physique, mais se sentent déjà fatigué·es. Et il y a celles et ceux qui ne pourront pas vraiment s'en passer.
1. Vous connaissez votre playlist "pour faire du sport" par cœur.
2. Vous avez du mal à imaginer votre quotidien sans séance de sport.
3. Si vous ratez une séance, vous vous sentez mal, lourd•e.
4. Non, en fait vous ne ratez pas de séance de sport.
5. Vous n'avez jamais assez de vêtements de sport propres, vous avez dû refaire votre stock.
6. Vous avez des applications de sport préférées.
7. Vous prévoyez des vacances en fonction d'événements sportifs. Ou de possibilités sportives sur place.
8. Vous aimez sentir vos courbatures.
9. Vous avez le sentiment de perdre le contrôle sur vos séances de sport, vous perdez de vue l'idée de plaisir.
Vous êtes peut-être atteint•e de bigorexie. Bigo-quoi ? On vous explique ça.
On nous a appris que faire du sport est très important pour la santé, mais... parfois, ça devient "trop". Certaines personnes ont développé une véritable addiction au sport, à tel point qu'elles souffrent de crises de sevrage en cas d'arrêt forcé.
La dépendance au sport, l'addiction, se révèle quand la personne concernée ressent une compulsion à pratiquer un sport ou un exercice physique, quelles que soient les conséquences négatives que cela peut avoir sur sa santé physique et mentale et sur tout autre aspect de sa vie. Elles en viennent à organiser leurs journées, quotidiens, vie... en fonction de leur entraînement.
Avez-vous déjà entendu parler de la bigorexie ? Ce terme pourrait concerner toutes les activités physiques et sportives mais dans les faits ce sont surtout les adeptes de sport d'endurance et de musculation qui sont concernés. La personne atteinte par la bigorexie aura du mal à se passer de sport. En cause : une envie devenue difficilement contrôlable de sculpter son corps et perdre du poids.
Le sport stimule la production de molécules favorisant la bonne humeur, comme les endorphines ou la sérotonine, une hormone neurotransmetteur qui améliore la sérénité.
Les effets physiologiques et psychologiques positifs du sport et d'un mode de vie actif sont scientifiquement reconnus, mais en le pratiquant excessivement vous pouvez devenir accro à l'exercice. Cette forme de dépendance est associée aux troubles du comportement alimentaire et à la dysmorphie musculaire sans s'y limiter. Ces effets, comme ceux produits par les drogues illicites et l'alcool, peuvent créer une accoutumance.
Le sport détermine une augmentation de la production d'endorphines par l'organisme qui génère un effet de bien-être, qui ne se fait pas sentir uniquement pendant l’entraînement mais qui se poursuit par la suite. La sensation de bien-être est également due à la dopamine, un neurotransmetteur qui agit sur la motivation et la capacité à être constant à l'entraînement, toujours libéré lors du mouvement.
Parfois, l'entraînement devient le seul objectif à atteindre : dans ce cas, on parle d’une personne accro au sport.
En effet, il y a des personnes qui ont développé une véritable addiction à l'entraînement physique, à tel point qu'elles souffrent de crises de sevrage en cas d'arrêt forcé.
L'addiction au sport se caractérise par la pratique compulsive d'une activité physique, au point d'avoir des répercussions négatives sur l'organisme.
Le sportif accro passe sa journée à faire de l'exercice, compromettant ses relations sociales et négligeant ses engagements professionnels. Le sportif accro endure même la douleur afin de respecter le planning de ses entraînements, ne s'arrêtant même pas devant les blessures.
Pour prévenir la dépendance au sport, évitez le déplacement journalier au terrain d’entrainement. Limitez votre temps d'entraînement et la quantité d'exercices quotidiens. Vous pouvez faire des pauses tout au long de la semaine pour laisser votre corps se reposer. Et le plus important : parlez, parlez, parlez. Exprimer ce que vous ressentez vous aidera à comprendre ce qui ne relève plus du plaisir, mais de l'automatisme, voire de l'obsession.
Alors oui, faire du sport procure une sensation de bien-être physique (et mental) ! Mais... si vous sentez que ça devient trop, que votre vie professionnelle ou votre vie de famille en pâtit, il est peut-être temps de s'interroger, de prendre du recul et comprendre la place que vous voulez bien laisser au sport dans votre vie... Vous pouvez demander de l'aide à votre médecin traitant par exemple : la bigorexie est bel et bien une maladie reconnue.