Pratiquer un sport lorsqu’on est en situation de handicap, c'est possible ? Pourquoi est-il conseillé de faire du sport quand on est handicapé·e ? Et vers quel sport faut-il se tourner selon son handicap ? Tour d’horizon des activités dispensées.
Pratiquer un sport lorsqu’on est en situation de handicap, ça ressemble, de l’extérieur, à un parcours du combattant, mais dans les faits, rien d’impossible ! Certaines fédérations se sont adaptées et proposent désormais des infrastructures accessibles aux personnes handicapées.
Confiance en soi, socialisation, gommage des différences : pratiquer un sport quand on est handicapé, c’est bénéficier des mêmes bienfaits pour le corps et l’esprit qu’une personne valide.
L’activité physique est un élément essentiel dans la construction de l’image qu’on a de soi. En ce sens, pratiquer un sport va vous faire travailler sur le plan musculaire, facilitant certains transferts et déplacements, comme par exemple quand vous utilisez des cannes ou un fauteuil roulant.
“Nous travaillons essentiellement le haut du corps, notamment les épaules qui sont beaucoup sollicitées” m’a confié Romuald Guidez, responsable de la section Basket Fauteuil de Lille. “Cet entretien physique prolonge l’autonomie pour les personnes les plus handicapées, sans parler du bien être sur le plan psychologique, à la manière de toutes les pratiques sportives
Coeur et poumons vont également être sollicités, ce qui aura pour effet de repousser l’arrivée de la fatigue."
Le sport est un formidable outil de socialisation : plaisir de passer de bons moments avec ses partenaires, entretien de la motivation, favorisation des rencontres, maintien de l’estime de soi… Et Romuald de compléter : “On retrouve dans la pratique du Basket Fauteuil les valeurs d’entraide et de solidarité, primordiales pour notre société”.
Plusieurs fédérations se sont organisées autour du sujet du sport pour les personnes handicapées, si bien qu’il y a désormais l’embarras du choix pour pratiquer, et ce quel que soit votre handicap.
1 - Les handicapés mentaux, intellectuels et/ou psychiques
La Fédération Française du Sport Adapté (FFSA) va s’adresser à toutes les personnes touchées par un handicap mental ou psychique. Avec pas moins 86 disciplines sportives, plus de 1300 associations et 61 000 licenciés recensés, il y aura forcément un lieu proche de chez vous où pratiquer.
Cette longue liste de sports (basket, tennis de table, tir à l’arc, judo…) est accessible aussi bien dans le cadre du loisir que de la compétition.
2 - Les handicapés moteurs, visuels et auditifs
C’est la Fédération Française Handisport (FFH) qui s’occupe des personnes handicapées physiques, visuelles et auditives. Elle propose 30 sports différents, de l’athlétisme au volley ball pour les sourds, en passant par la randonnée ou le rugby fauteuil. La FFH, c’est aussi 35 000 licenciés, plus de 60 000 pratiquants et 1300 associations affiliées.
La fédération multiplie les actions chez les enfants, notamment par le biais d’une collaboration avec l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS).
On l’a vu, le choix est donc large lorsqu’il s’agit de faire du sport quand on est handicapé. Les lignes bougent, et c’est tant mieux !
Jonathan est capitaine de l’équipe de France de Rugby fauteuil. Un mental d'acier, il a toujours fait en sorte de pouvoir dépasser ses limites, et surtout celle que sa maladie (charcot-Marie-tooth de type 2) lui impose chaque jour. Un discours bien rôdé, il nous partage avec ferveur son quotidien et les valeurs de détermination qui l’anime.