Comment manger équilibré pendant les fêtes ?

Pour élaborer votre menu festif, pensez à inclure chaque famille d’aliments, comme pour un repas classique. Les légumes ont toute leur place dans l’assiette de vos convives ! Ils accompagneront à merveille les protéines (poisson, volaille, œuf, etc.) et faciliteront la digestion. Le menu n’a pas besoin d’être parfaitement équilibré : une alimentation équilibrée s’observe sur la durée, et non sur un seul repas. Aussi, un menu s’équilibre de l’apéritif au dessert. Vous pouvez, par exemple, proposer une entrée gourmande et un dessert fruité, ou une entrée riche en légumes et un dessert gourmand.

Voici quelques astuces à suivre si vous souhaitez alléger un menu un peu trop lourd :

   - Préférez les viandes blanches aux viandes rouges ;
   - Préférez le saumon frais au saumon fumé ;
   - Préférez les crevettes, huîtres et bulots au foie gras ;
   - Préférez les feuilles d’endive, branches de céleri ou rondelles de concombre ou de courgette en guise de toast, à la place du pain ;
   - Proposez un dessert à base de fruits (plutôt qu’un dessert à base de chocolat ou de crème au beurre).

Quelle que soit la composition du repas, le plus important est de respecter l’appétit de vos convives. Inutile de proposer un repas gargantuesque… qui rimera avec restes. Acheter en quantité raisonnable vous permettra de réaliser des économies, d’éviter le gâchis et d’aider vos convives à respecter leur appétit. Plus on achète, plus on cuisine, plus on mange ! Vous pouvez également prévoir des aliments et/ou plats faciles à congeler, au cas où il y ait des restes.

Lorsqu’on est invité·e à un repas festif, on ne peut pas tout contrôler, et ce n’est pas grave ! Le plus important est de contrôler votre appétit. Si vous ne connaissez pas le menu du repas de fête auquel vous êtes convié·e et/ou s’il ne remplit pas vraiment les critères d’un repas équilibré, ne vous inquiétez pas ! Vous pourrez compenser les apports des types d’aliments manquants lors des repas suivants (ou précédents, si vous connaissez le menu). Par exemple, vous pourrez réduire les portions de protéines et augmenter les portions de légumes lors des repas suivants.

Manger en pleine conscience permet d’apprécier davantage son repas, et d’être plus à l’écoute de son corps (notamment de son appétit). Pour proposer une expérience organoleptique à vos convives (qui stimulera leurs cinq sens), l’atmosphère du repas joue un rôle important. Voici quelques astuces pour créer une ambiance chaleureuse et apaisante.

   - Préparez une jolie table, bien décorée, avec une belle vaisselle (sans regarder vos convives de travers s’ils coupent leur viande un peu fort dans votre service en porcelaine).
   - Rangez la pièce avant l’arrivée de vos invités. Vous pouvez pousser les meubles et déplacer certaines affaires dans une autre pièce pour gagner de la place.
   - Choisissez une playlist apaisante, à bas volume.
   - Mangez lentement et savourez chaque bouchée ! Mangez en pleine conscience en faisant appel à vos cinq sens : observez la bouchée, sentez-la, touchez les différentes textures (à la main ou en bouche), tentez de reconnaître les différents goûts et ingrédients. Écoutez vos sensations physiques plus que votre tête ! Si vous êtes l’hôte, assurez-vous de laisser le temps à chaque convive de terminer son assiette avant de passer au deuxième service ou au plat suivant.

Vous recevez ?

Disposez des verres à eau et proposez régulièrement de les remplir. Veillez à ce que les carafes d’eau ne soient jamais vides.

Vous êtes invité·e ?

Bien s’hydrater avant, pendant et après les repas de fêtes facilite la digestion et réduit la fatigue. De plus, en étant bien hydraté·e, on sera moins enclin·e à consommer des boissons sucrées et/ou alcoolisées. En buvant un grand verre d’eau (plate ou gazeuse) au minimum entre chaque verre d’alcool (ou de boisson sucrée), vous resterez bien hydraté·e et limiterez l’apparition des symptômes de la gueule de bois.

Vous recevez ?

Même si l’alcool est festif, on évitera de trop en proposer. Souvent, en tant qu’invité·e, on boit plus que prévu, parce qu’il peut être embarrassant de refuser un verre d’une bonne bouteille. On limitera également les boissons alcoolisées très sucrées : on n’a pas l’impression de boire beaucoup d’alcool, jusqu’à ce qu’on se sente soudainement mal.

Vous êtes invité·e ?

Gardez en tête que se sentir bien après plusieurs verres d’alcool ne signifie pas que l’on soit apte à conduire.

Manger équilibré, c’est surtout une histoire de quantités. Le but est de passer un bon moment du début à la fin du repas, et même après ! Les remontées acides, maux de ventre et maux de tête la nuit et le lendemain, ce n’est pas vraiment un cadeau… Si manger copieusement vous fait plaisir ponctuellement et ne vous procure pas de problèmes de santé, il n’y a pas de raison de vous priver ! Si au contraire vous préférez manger léger même pour les fêtes, rien ne vous oblige à faire des excès ! N’ayez pas peur de vexer votre hôte en mangeant peu ou beaucoup : expliquez-lui simplement que vous n’avez pas très faim, ou que sa cuisine est vraiment exquise.

Vous recevez ?

Privilégiez un service à l’assiette avec de petites portions. Une fois que tous vos convives ont terminé, vous pouvez proposer de les resservir. Si certains ne terminent pas leur assiette, ne remettez pas vos talents culinaires en question ! Vos invité·e·s souhaitent peut-être simplement savourer avec appétit chacun des mets que vous allez leur proposer au cours de la soirée, qui ne fait que commencer.

Vous êtes invité·e ?

Cette entrée est excellente, mais un peu trop copieuse pour vous ? Ne vous forcez pas à terminer : félicitez chaleureusement votre hôte, et expliquez-lui que vous gardez de la place pour la suite !

Vous recevez ?

Le plus simple pour éviter le gâchis ou le gavage forcé de vos convives et de demander à chaque personne si elle souhaite une petite, moyenne ou grande portion. Précisez qu’un deuxième service sera possible, en laissant les mets au chaud. Cela encouragera chaque convive à respecter son appétit. Lorsque tout le monde est servi, ramenez les plats en cuisine. Il est tentant de se resservir même sans avoir faim lorsqu’un plat délicieux et fumant se trouve sous nos yeux !

Vous êtes invité·e ?

N’hésitez pas à partager votre niveau de faim avec votre hôte. Souvenez-vous de cette phrase magique : « Tout a l’air très bon, sers-moi un peu de tout s’il te plaît, je me resservirai ». Il vaut mieux anticiper votre faim et vous resservir, plutôt que de vous forcer à terminer ou laisser de la nourriture dans votre assiette. Et il y a fort à parier que vous serez rassasié·e avant le deuxième service !

Vous recevez ?

Et si vous proposiez un fromage à l’assiette plutôt que le traditionnel plateau ? Cela aidera vos convives à maîtriser leur appétit. Cette présentation est idéale pour servir une salade verte avec le fromage, et ainsi faciliter la digestion. Par exemple, vous pouvez servir un croustillant au fromage : il suffit de mettre le fromage dans une feuille de brick et de faire cuire au four pendant 5 minutes à 180°C, avec une pointe de miel et quelques cerneaux de noix.

Vous êtes invité·e ?

Votre cœur bat la chamade devant ce magnifique plateau de fromages ? On vous comprend ! Pour faire honneur à chaque fromage en gardant de la place pour le dessert (et en en laissant pour vos voisin·e·s), gardez en tête ce repère : la quantité totale de fromage devrait correspondre à l’équivalent de 1/8 à 1/4 de camembert. Concernant le pain, un morceau de baguette de 10 cm de long au maximum est raisonnable.

Vous recevez ?

Comme pour le plat chaud, demandez à vos convives s’ils souhaitent manger une petite, moyenne ou grande part de dessert. Vous pouvez également proposer des verrines, pour maîtriser les portions. Vous pourrez proposer un deuxième service (et éventuellement une corbeille de fruits et des chocolats) lorsque tout le monde aura terminé son assiette. C’est le moment idéal pour proposer des tisanes à vos convives : la verveine est idéale pour faciliter la digestion.

Vous êtes invité·e ?

Une petite part dégustée doucement est bien plus savoureuse qu’une grosse part engloutie ! Terminez ce repas en beauté en prenant le temps de vous concentrer sur les perceptions sensorielles que vous apporte la dégustation de ce dessert. Veillez à boire deux verres d’eau au minimum avant de vous coucher, pour vous sentir en forme dès le lendemain matin.

Sauter des repas ou manger très peu avant un dîner de fête pourrait être tentant… Pourtant, ce ne serait vraiment pas une bonne idée. Vous risqueriez d’être affamé·e le jour J, et de vous jeter sur l’apéritif, en n’ayant plus forcément faim pour la suite… Vous priver de manger après un repas festif n’est pas non plus une bonne idée. Vous risquez d’avoir encore plus faim ensuite, et de faire des excès.

Si vous tenez à limiter les écarts alimentaires, privilégiez plutôt les fruits et légumes et réduisez un peu les protéines avant ou après un grand repas, sans vous priver ! Après un repas de fête, attendez simplement que la faim réapparaisse pour manger, sans vous forcer ni vous retenir. Faites confiance à votre corps : vous aurez spontanément envie de manger plus léger après un repas copieux.

Conserver un équilibre alimentaire pendant les fêtes, c’est aussi manger suffisamment : on évitera les régimes détox à la mode sans avis médical.