Et la respiration dans tout ça ?
Là aussi, c’est chacun sa technique.
Suzon m’emmène : “Quand tu arrives à 100 mètres de ta cible, tu coupes ton effort à ski, et tu souffles fort”.
C’est cette respiration que vous avez peut-être déjà, vous aussi, entendue lorsque vous regardiez les épreuves de biathlon à la télé.
Le but, de ce souffle, “c'est de bien oxygéner le corps et l’esprit, pour ensuite être capable de redescendre en pression et de prendre les informations sur la situation”.
Ensuite, au moment de tirer, “certains coupent leur respiration poumon plein, d’autres vide ou encore mi-plein”. Idem, pour le nombre de respirations entre chaque balle tirée : il reste propre à chacun·e : “On ne l’apprend pas, c'est une question de feeling, de comment on ressort notre corps”.
Écouter son corps, c'est quand même souvent le secret !
Je comprends alors l’importance de la préparation mentale et psychologique dans la pratique de ce sport. Mais quand je lui en parle Suzon, m’explique que de son côté, elle constate que dans la gestion du biathlon français actuel, “l’accent est davantage mis sur l’entraînement physique plutôt que sur le mental”. Ce point a d’ailleurs été déjà soulevé plusieurs fois par les athlètes. Ils et elles demandent un suivi plus important et poussé.