Les températures baissent, l'automne pointe le bout de son nez, et les sports d'hiver vous trottent en tête ? Déjà adepte ou juste curieux·se, peut-être que le ski alpin vous questionne. Allez, je vous donne toutes les clefs nécessaires pour comprendre cette catégorie sportive aux disciplines variées !
Amateur·ices de neige, vous êtes au bon endroit ! Le ski alpin se décline en plusieurs disciplines, pour que chacun·e puisse y trouver son bonheur.
C'est simple, le but du ski alpin est de gravir un sommet déterminé puis de descendre celui-ci le plus rapidement possible. En réalité, le ski alpin se divise en plusieurs disciplines :
Ski de piste : sport d'hiver le plus répandu, le ski de piste se pratique - comme son nom l'indique - sur piste, au sein d'un domaine skiable déterminé.
Pour connaître tout le vocabulaire à adopter sur les pistes de ski, c’est par ici !
Ski hors-piste ou freeride : ici, sans surprise, cette discipline du ski alpin se pratique en hors-piste, donc en dehors des pistes balisées, au sein de domaines skiables ou non. La pratique du ski hors-piste en dehors de tout domaine skiable reste considérée comme plus dangereuse que cette même pratique au sein d'un domaine. "Dans un domaine, même s'il faut toujours faire attention et respecter les règles de sécurité du ski, il y a un cadre, une forme de sécurité par l'emplacement géographique dans lequel vous vous trouvez", explique Louis, 35 ans, professeur à l'École de Ski Français depuis cinq ans, "en hors-piste hors domaine skiable, vous prenez un risque supplémentaire, tout particulièrement si vous choisissez de ne pas vous faire accompagner d'un·e professionnel·le de la pratique".
Ski dit "augmenté" : à destination des personnes souffrant de douleurs articulaires, cette technique innovante consiste en l'usage d'un exosquelette placé sur les jambes du ou de la skieur·euse pour réduire lesdites douleurs lors de la pratique. En janvier 2022, la station des Alpes D'Huez a d'ailleurs accueilli les championnats du monde de la discipline.
Le ski de randonnée : il s'agit ici de gravir à pied ou à ski les sommets, avant de les dévaler à ski le plus rapidement possible.
À la différence du ski alpin, le ski de fond ne requiert pas nécessairement de pente pour être pratiqué. Qui plus est, en ski de fond, les chaussures du ou de la skieur·euse ne sont fixées qu'à l'avant. En ski alpin, les chaussures, spécialement conçues pour la pratique, sont fixées à l'avant et à l'arrière.
Ainsi, quand le ski alpin fait essentiellement travailler vos cuisses et votre dos, le ski de fond fait quant à lui également travailler vos bras, vos jambes et votre cardio tout particulièrement en montée. Car oui, les pistes sont parfois vallonnées et vous devrez vous propulser vers l'avant à l'aide de vos bâtons de ski.
Franchement, qui s'est dit un jour "et si on descendait un sommet le plus rapidement possible, juste pour voir" ? À cette question, les réponses sont multiples - et sujettes à controverse -, mais c'est dans les années 1850 à Oslo que la première compétition officielle de ski alpin voit le jour, avant que la pratique ne se répande en Europe. Il faudra cependant attendre 1924 pour que le ski alpin s'invite enfin parmi les épreuves olympiques.
Au-delà des disciplines, le ski alpin se divise en plusieurs catégories en compétitions officielles :
Descente (épreuve de vitesse) : comme son nom l'indique, le but dans cette catégorie est de dévaler une piste le plus rapidement possible. "La vitesse des skieur·euses peut dépasser les 130 km/h dans cette catégorie en compétition officielle", illustre Louis, "les pistes peuvent revêtir quelques virages, jamais serrés, quelques bosses également, d'où l'importance de connaitre son terrain de glisse pour s'éviter de mauvaises surprises le jour-J".
Super-G (épreuve de vitesse) : certes, il s'agit ici d'une épreuve de vitesse, mais cette catégorie se trouve tout de même plus technique que la descente. "Les skieur·euses n'ont pas ici la possibilité de partir en reconnaissance à pleine vitesse sur la piste au préalable", souligne Louis.
Slalom (épreuve technique) : si le but est effectivement de dévaler la piste le plus rapidement possible, le ou la skieur·euse devra le faire en franchissant de 40 à 75 portes (deux piquets flexibles placés de 4 à 15 m de distance) en... slalomant (logique). Cette épreuve se compose de deux manches, réalisées sur deux parcours distincts.
Slalom géant (épreuve technique) : sur deux manches et deux parcours distincts également, le parcours du slalom géant est plus long que celui du slalom classique et comporte quant à lui a minima 30 portes. "Même s'il y a moins de portes, et que les virages sont moins serrés, le slalom géant reste technique et compliqué, notamment par sa longueur et la précision que la discipline requiert", souligne Louis.
Combiné (hybride) : réalisée en deux manches, cette catégorie combine (eh oui) une épreuve de vitesse, et une épreuve technique.
"C'est un sport à pratiquer en famille, entre amis, où les paysages vous permettent de vous évader et de prendre un bol d'air frais", souligne Louis, "il y a cette sensation de liberté, d'ivresse qui pousse le ou la skieur·euse au-delà de ses limites en matière de performance et d'adrénaline, tout particulièrement en hors-piste". L'expert lui-même s'est laissé séduire par la pratique, pourtant initialement adepte de ski de fond. "C'est la vitesse qui m'a donné envie, les records personnels à battre, la sensation de fendre l'air, d'avoir le cœur qui s'envole", relate-t-il.
Si toutes ces informations vous ont donné envie de vous lancer, il ne vous reste plus qu'à connaître les règles de sécurité et de conduite sur les pistes comme hors-pistes, pour arpenter la neige sans danger. À vous de jouer !