La pole dance, ce ne sont pas que des figures exécutées sur une barre, c’est aussi tout un travail au sol, offrant un caractère d’autant plus artistique à la chorégraphie complète. C’est ce que l’on appelle le floor work et le base work, et ceux-ci pourraient bien donner un coup de boost à votre corps, et à votre estime de vous !
De nombreux exercices existent pour celles et ceux qui souhaitent se tonifier. Toutefois, si vous recherchez une activité originale et artistique, le floor work et le basework en pole dance sauront répondre à toutes vos attentes ! Eh oui, si l’idée même de tenir sur une barre verticale à la seule force des bras et des cuisses vous colle quelques frissons, le monde de la pole dance ne vous est pour autant pas fermé. Surprise, la barre n’est pas qu’un support d’équilibre pour figures élaborées, elle est aussi un accessoire pour le floor work et le basework ! “Hein, quoi ?”, pas de panique, on vous explique !
La pole dance se pratique également au sol autour de la barre, que l’on se serve de cette dernière comme d’un accessoire (basework) ou non (floor work). Dans un système de glissement, vous pourrez évoluer au pied de la barre ou plus loin, dans des mouvements fluides entre gainage et danse.
• Le « floor work » : de cette discipline, vous pourrez faire ce que vous voulez ! Tout en sensualité, en esprit gymnique ou danse moderne, à vous de décider ce à quoi doivent ressembler vos mouvements. Dans tous les cas, la répétition desdits mouvements pour obtenir un rendu fluide vous permettra de vous tonifier, séance après séance, tant cette discipline requiert des efforts en matière de gainage. Point positif : le floor work peut même se pratiquer à la maison, puisqu’il ne requiert pas de barre de pole dance.
• Le « basework » : ici, la base de la barre est incluse dans les mouvements, et on se rapproche doucement mais sûrement d’un mélange entre yoga et danse. Les handstands* sont bienvenus, même s’ils demandent un peu d'entraînement avant d’être maîtrisés sans risque. L’avantage ? Vous pouvez vous aider de la barre pour gagner en équilibre durant vos handstands !
*Figures effectuées généralement tête à l’envers, en équilibre et appui sur les mains ou les avant-bras.
Avant de grimper à la barre de pole dance, le floor work et le basework pourront éventuellement vous permettre d’apprivoiser celle-ci, et de mieux l’appréhender avant la grande escalade ! Qui plus est, il ne s’agit pas seulement de se tortiller au sol sans but aucun, mais bien d’engager la ceinture abdominale, les jambes et les bras pour s’en servir comme supports lors des différentes figures. “J’ai beaucoup gagné en force grâce au floor, au base et à la pole”, confie Hélène Gallen, 37 ans, professeure de pole dance au studio Luha’s Pole Dance, à Tourcoing (Nord), “c’est l’ensemble qui fait que j’ai gagné en force, en gainage et en souplesse. Comme dans toute discipline, c’est le travail qui paye”.
“Plus tu maîtrises, plus ça parait simple, mais plus c’est dur, en réalité”, souligne Hélène. Comme dans toute discipline artistique, le but est ici de masquer la difficulté des enchaînements, pour n’apprécier finalement que la beauté du geste. Et pour atteindre ce résultat, plusieurs tentatives sont à prévoir (mais nous, on croit en vous)… Pour une fierté finale bien méritée face à votre réussite ! Une fois les premiers mouvements maîtrisés, celles et ceux (qui a dit que la pole était réservée aux femmes ?) qui souhaitent corser l’expérience peuvent choisir d’arborer les mythiques “pleasers” des pole dancers, ces chaussures aux talons vertigineux et plateformes massives. En plus de travailler votre équilibre, ces chaussures allongent votre silhouette, pour des jeux de jambes incroyables. “La première fois, on a l’impression d’être un crapaud sur une boîte d’allumette, mais c’est le côté fun de la discipline”, rit Hélène. On confirme, fou-rire garanti lors de vos premiers pas dans ces talons de Cendrillon des temps modernes.
Vous pouvez également opter pour une pratique plus soft, où l’artistique l’emporte sur l’effort. Laissez-vous porter par la musique, et lancez-vous dans une chorégraphie aussi douce que simple. Un moment pour soi bien mérité !
S’il existe un sport où l’image de soi se trouve considérablement améliorée au fil des séances, c’est bien la pole dance ! Et le floor work comme le basework ne dérogent pas à la règle, puisque les enchaînements nécessitent le même niveau de mise à nue pour vous permettre d’évoluer au sol et à la barre comme vous le souhaitez. “C’est une discipline qui se pratique presque nu·e, plus tu progresses, moins il y a de tissu”, souligne Patricia Souccar, 35 ans, co-gérante et professeure de pole dance au studio Luha’s Pole Dance, à Tourcoing (Nord), “la beauté, ce n’est pas un corps parfait, hyper musclé, hyper souple… C’est une femme sûre d’elle-même qui arrive à dégager quelque chose de maîtrisé”. Une belle définition qui gagnerait à être davantage mise en avant dans notre vie quotidienne.
Le simple fait d’accepter la quasi nudité de ce sport pour des raisons pratiques (meilleure adhésion à la barre ou au sol, entre autres) permet aux personnes qui le pratiquent de se découvrir sous un autre jour et de normaliser ses courbes, vergetures, cicatrices, cellulite… En somme, toutes ces jolies choses qui font de vous qui vous êtes (si, si, promis). D’ailleurs, l’esprit de compétition ne trouve que très peu de place dans les studios de pole dance. “Il y a ce côté théâtre bienveillant”, confirme Hélène, “les filles viennent là pour s’amuser et s’assumer. Il n’y a pas de comparaison, sauf peut-être sur la taille des talons !”. Que ce soit en post-partum (après avis médical, bien entendu), ou à la suite d’une blessure, “le floor work et le base work permettent de reprendre confiance en soi”, complète ainsi Patricia, “c’est une très bonne porte d’entrée à une reprise du sport”. La professeure conseille une séance par semaine pour débuter. On doit tout de même vous prévenir, une fois le pied posé dans un studio de pole dance, il est difficile de résister à l’attraction de ce lieu (mon banquier peut vous le confirmer, mais dites-lui que je suis pas là).
Côté performance aussi, le floor work et le basework sont de formidables leviers pour booster la confiance en soi. “Au début, quand je regardais ma prof faire ses mouvements, je me disais que je ne serais pas capable de les reproduire avant dix ans au moins”, se souvient Hélène, “et puis tu découvres les capacités de ton corps, cette fabuleuse machine capable de tellement de choses !” Puisqu’on vous dit que vous êtes incroyable… Réussir ses figures, se découvrir une souplesse insoupçonnée, ou une force colossale peuvent constituer autant de jolies capacités cachées depuis des années par votre syndrome de l’imposteur. Il est temps de libérer votre potentiel !
“Pas besoin d’un gros passé sportif pour faire du floor ou du basework”, confirme Hélène. Débutant•es, vous pouvez opter pour une ouverture de chorégraphie en toute simplicité, directement au sol, allongé·e sur le dos. Soulevez ensuite doucement les genoux, pieds glissant au sol et décollez en même temps le dos du sol, soit à la force seule des abdos, soit en vous aidant de vos bras si l’équilibre et le gainage ne sont pas encore vos points forts (promis, ce n’est qu’une question de temps et d’entrainement). Relevez vous doucement en vous aidant de la barre, et en effectuant une vague contre celle-ci à l’aide de votre corps. C’est réussi ? Bravo, vous venez d’alterner floor work et basework, et c’est un excellent début !
Pour la suite, c’est à vous de jouer. Laissez-vous porter par la musique, ou inspirez-vous de chorégraphies existantes pour créer la vôtre, selon vos propres goûts. Il vous faudra répéter plusieurs fois chaque mouvement avant de maîtriser ceux-ci, et c’est là que votre corps travaillera le plus. La répétition vous offrira, au fur et à mesure, le tonus recherché dans chaque partie de votre corps. En effet, le floor work et le base work sont des disciplines complètes qui vous feront travailler jambes, ventre, pectoraux et bras dans leur entièreté. Pensez à gainer les zones de votre corps particulièrement sollicitées lors de chaque mouvement, et vous ne devriez pas tarder à sentir vos muscles s’échauffer.
Niveau souplesse, aucun pré-requis nécessaire dans cette discipline, vous apprendrez à étirer votre corps au fil du temps, pour ensuite peaufiner vos mouvements tout en souplesse et en gainage.
Côté vêtements, si vous ne comptez pas grimper à la barre durant votre séance, et donc vous orienter vers du floor work pur et simple (enfin, pas si simple que ça, soyons honnête), vous pouvez agrémenter votre tenue d’un pantalon fluide spécifique. Ses ondulations au fil de vos mouvements donneront un effet aérien à votre belle chorégraphie. Toutefois, si vous comptez bel et bien vous lancer dans une chorégraphie incluant quelques figures sur la barre de pole dance, en basework, optez plutôt pour une tenue légère : une brassière et un shorty ou une culotte spécialement conçue pour la discipline. De cette manière, vous adhérerez bien mieux à la barre, puisque ce sont les endroits découverts de votre corps qui viendront servir de support solide en friction contre la barre. On ne vous cache pas que les premières séances risquent de piquer légèrement, et de vous occasionner bleus et rougeurs, plus communément appelés « pole kisses » par les adeptes de ce sport.
Comme mentionné plus haut, vous pourrez à terme grimper sur des pleasers pour donner un peu de piquant à votre chorégraphie. Attention à bien en choisir la pointure, pour ne pas risquer de vous tordre la cheville (c’est haut, des pleasers, et on aimerait vous retrouver en un seul morceau, s’il vous plait).
Attention, le floor work et le basework supposent de nombreuses glissades au sol, tout particulièrement sur les genoux. Lors de vos premiers essais, vous pouvez tout à fait choisir de porter des genouillères, pour éviter quelques désagréments douloureux. Vous n’êtes pas venu·e ici pour souffrir (et on le comprend totalement), ok ? Vous voilà désormais équipé·e à la perfection, place au show !