Sport et école : des souvenirs mi-figue mi-raisin
Oui, j’ai écrit “mi-figue, mi-raisin”, et quoi ? Cette expression, bien que désuète, décrit parfaitement les témoignages reçus de mes collègues, en réponse à la question : “Concrètement, vous en retenez quoi, du sport à l’école ?”. “L'enfer sur Terre” - “mitigé” - “vraiment nul” - “Entre bof et trop bien” - “sans commentaires” ou encore "ma matière préférée". Il y a autant de vécus que d’écolier·ère·s, semble-t-il.
Asthmatique depuis ma tendre enfance, j'ai, pour ma part, toujours vécu le sport comme une punition. Je me souviens encore des courses de cross où tous les collèges de ma ville se réunissaient comme une grande famille, pour courir dans la boue du parc St Crépin. J’avais beau partir en première ligne… Je finissais toujours dernière… à marcher, bronchodilatateur à la main. C’est plus ou moins le portrait de toutes mes expériences sportives. Franchement, niveau cohésion, gain de confiance et fierté, ce n'est pas à ce moment-là de ma vie que le sport a été d’un grand soutien.
Vous visualisez les tours de pistes “dans la brume matinale” ? Bérangère a peu ou prou vécu les mêmes traumas que moi. Elle a détesté “le test qui fait "bip bip" (mais si, quand tu dois courir et arriver avant le bip. Et le rythme s'accèlere...)*, et le fait d’être nulle au tennis de table et de rester dans les dernières tables”.