... Et ça fonctionne vraiment ?
Eh bien, tout dépend du point de départ. "Manger 'plus', ce n'est pas forcément 'plus' de calories, mais cela veut souvent dire consommer des aliments à la densité calorique plus faible et aux qualités nutritives supérieures", précise Anne-Laure Laratte, diéteticienne-nutritionniste. "... What ?" En gros, votre assiette vous semble certes plus volumineuse, mais le nombre de calories consommées in fine, lui, se trouve en réalité plus faible qu'auparavant. "On peut aussi parler de reverse diet parce que l'on réintroduit des aliments précédemment diabolisés, comme les glucides, les féculents...", poursuit l'experte, "C'est un rééquilibrage alimentaire, en somme".
Faire une reverse diet, cela peut aussi vouloir dire absorber plus de calories, dans le but de retrouver l'énergie nécessaire pour se mettre en mouvement, se remettre au sport, et donc augmenter sa dépense calorique globale. En ajoutant des calories au fil des assiettes, le métabolisme a tendance à se réactiver, brûlant plus de calories, même au repos. Ce processus permet d’éviter le stockage des calories supplémentaires sous forme de graisse - dans la limite du raisonnable -, car le corps a appris à fonctionner à une intensité plus élevée. Ce concept s'appuie sur le principe de la "thermogénèse adaptative" : lorsqu’on consomme plus, le corps fournit également plus d'énergie pour métaboliser cette nourriture, mais aussi pour se remettre en mouvement après une période de latence, faute de carburant suffisant. En d’autres termes, une reverse diet bien conduite peut aider le corps à consommer plus de calories sans pour autant provoquer de prise de poids, sous certaines conditions bien précise.
À noter donc que sauf cas particulier, en consommant plus de calories que ce que vous dépensez, peu importe l'appellation donnée à cette pratique, vous prendrez logiquement du poids au fil des semaines. Attention donc aux fausses promesses !