Le “mur de la honte” : Léna Situations, la danse et le regard des autres
“Le mur de la honte, c’est comme un petit mur de brique qui se construit en grandissant, qui t’inhibe et t’empêche de danser comme quand tu étais enfant”, décrit Léna Situations dans sa vidéo, “pour moi, danser devant des gens, ça n’est plus du tout possible, c’est la raison pour laquelle j’ai refusé plusieurs fois de faire Danse Avec Les Stars”. Ce “mur de la honte”, c’est donc un blocage entre vous et vous-même, souvent, une peur du jugement sur les réseaux sociaux ou IRL (ndlr : “in real life”, dans la vraie vie, comme disent les gens sur l’internet mondial), parfois. En tout cas, ça vous bloque, ça vous freine, ça vous tétanise, et ça vous gâche le plaisir de partager votre passion pour la danse avec le reste du monde.
Comme Léna Situations, de nombreux·ses adeptes de la pratique ont fait face à cet obstacle. C’est le cas de Sandrine, 55 ans. “À mon âge, on est vite catégorisée comme ‘la quinqua gênante qui danse mal’, et j’avais peur de danser aux mariages, dans des soirées, ou même de m’inscrire à un cours de rock, là où il y a une majorité de jeunes gens”, souligne-t-elle, “un jour, j’en ai eu marre, et je me suis inscrite sur un coup de tête, j’ai pu ainsi découvrir un univers plein de bienveillance, où le regard de l’autre te permet de progresser et ne te tire pas vers le bas”. Sur les réseaux sociaux, c’est une autre paire de manches, en témoignent les vidéos de danse face-cam de Britney Spears, régulièrement critiquées et tournées en ridicule, parce que jugée non conventionnelle. “De mon côté, ses vidéos me font du bien, on voit qu’elle se fiche du jugement quand elle danse, elle le fait pour elle-même, et c’est un joli message à véhiculer”, explique Sandrine.