C’est quoi le goalball ?

Commençons par le commencement. Le goalball a été imaginé en 1946 par l’Autrichien Hanz Lorenzen et l’Allemand Sepp Reindle afin d’aider dans leur réadaptation des vétérans devenus aveugles pendant  la Seconde Guerre mondiale.

Trente ans après sa création, le goalball apparaît pour la première fois sur la scène internationale lors d’un tournoi à Toronto, en 1976. Toutefois, le goalball n’est alors qu’un sport de démonstration, c'est-à-dire qu'on le pratique en compétition multisports sans que ses résultats comptent dans le classement officiel. Il faut attendre 1984 pour que les femmes prennent également part au tournoi.
C’est en 1988 que la discipline trouve sa place en tant que sport officiel, cette fois-ci, à Séoul.

➡️ Un match de goalball oppose deux équipes de trois joueur·euses (même système que certaines confrontations de basket). Chaque joueur·euse est attaquant·e, mais aussi défenseur·euse. L’objectif est de marquer des buts en faisant rouler le ballon dans le filet du camp opposé, alors que les défenseur·euses adverses tentent de le bloquer avec leur corps.
Sur le circuit, les athlètes sont classé·es en trois catégories allant de B1 (aveugle) à B2 et B3 (malvoyant·e). Un masque est donc obligatoire pour assurer l’égalité avec les  non-voyant·es.

➡️ Les deux équipes s’affrontent sur un terrain de 18x9 mètres, les mêmes dimensions qu’un terrain de volley, équipé de marques tactiles pour délimiter les différentes zones. .

➡️ Le ballon pèse 1,250 kg et contient des grelots, ce qui permet aux joueur·euses de le localiser. Vous l’aurez compris, l'ouïe est souvent mise à rude épreuve. 🙂

➡️ Les buts s’étendent sur toute la largeur du terrain à chaque extrémité.

➡️ Les joueur·euses adverses en position d’attente, debout ou à genoux sans qu’une partie supérieure du corps ne touche le sol, attendent le tir de l’attaquant·e pour pouvoir déclencher leur position de défense, très souvent en s’allongeant de tout leur long pour faire opposition à la balle. Le ballon doit impérativement rebondir au moins une fois dans le camp de l’équipe lanceuse pour que le tir soit validé. Une fois le ballon maîtrisé, l’équipe défensive devient attaquante et dispose d’un temps limité pour relancer le ballon.

➡️ Chaque match est divisé en deux mi-temps de douze minutes chacune, avec une pause de trois minutes entre les deux. L’équipe marquant le plus de buts gagne. En cas d’égalité à la fin du temps additionnel, une séance de penaltys détermine l’équipe victorieuse.

De son côté, le public doit être silencieux pour que les joueur·euses puissent entendre les mouvements du ballon.

Attention à ne pas confondre le goalball avec le torball ! Les règles sont quasiment les mêmes, mais la superficie du terrain et le temps de jeu sont différents.

↪️La Fédération Française Handisport (FFH) a reçu délégation du ministère des Sports le 31 décembre 2016 pour organiser la pratique du goalball.
Dans l’Hexagone, plusieurs compétitions sont organisées comme le championnat (se déroulant de 2 à 3 journées par an, selon le nombre d’équipes inscrites) ou encore la coupe de France. Lyon a remporté le championnat 2023.

↪️Sur le plan international, le goalball est géré par l’IBSA (International Blind Sports Federation), elle-même membre de l’IPC (International Paralympic Committee). Plusieurs compétitions ont lieu, notamment celles organisées tous les quatre ans. Une compétition se déroulera en France, le week-end du 29 et 30 septembre 2023 ainsi que le 1er octobre 2023, et regroupera quatre équipes internationales. L’Allemagne, le Canada, le Danemark et la France s’affronteront lors de ce tournoi masculin, en préparation des futures grandes compétitions mondiales. Le tournoi international féminin s’est tenu le week-end du 24 et 25 juin dernier.

Le basket fauteuil est le plus vieux des handisports ! Le principe est le même que pour le basket-ball classique où deux équipes composées de cinq joueur·euses doivent inscrire le plus de paniers possible pendant quatre quart-temps de dix minutes.  Les joueur·euses doivent passer ou faire rebondir le ballon par terre, en respectant le rythme d'un mouvement toutes les deux poussées de roues afin d’éviter d’être sanctionné·es pour un « marcher ».

La taille du parquet et la hauteur du panier restent les mêmes et les règles du jeu ne sont pas très différentes. Il n’y a évidemment pas de dunk, mais des passes, du dribble et une vraie rigueur tactique.

Le cécifoot, c’est jouer au foot, mais sans la vue. Cette discipline a fait son apparition lors d’une compétition mondiale en 2004. Opposant quatre joueur·euses de champ et un·e gardien·ne, les matchs de cécifoot se déroulent en deux mi-temps de 15 minutes sur un terrain équivalent à celui du handball (environ 40x20m).

Le·la gardien·ne, qui n’a pas forcément de handicap visuel, joue un rôle essentiel, car il·elle participe à l’orientation de ses joueur·euses en zone défensive. En phase offensive, les joueur·euses sont assisté·es par un·e guide placé·e derrière les buts adverses. Des barrières sont alignées sur les lignes des deux côtés du terrain  pour éviter la sortie du ballon.

Pour l’instant, c’est le Brésil qui excelle dans ce domaine en ayant remporté chaque rassemblement paralympique.

Le cyclisme handisport existe en France depuis près de quarante ans en solo pour les personnes à handicaps physiques et depuis une trentaine d’années en tandem pour les personnes à déficiences visuelles.

Ce handisport possède de nombreuses variantes, correspondant aux différents handicaps :

- Les sportif·ves déficient·es visuel·les pratiquent en tandem avec la coopération d’un·e guide valide ;
- Le handbike pour les personnes ayant un fauteuil roulant ;
- Les athlètes atteint·es d’un traumatisme neurologique pratiquent sur des tricycles.