Pouvant être pratiquée en rééducation, en loisir ou en compétitions nationales et internationales, la natation handisport est la discipline la plus pratiquée par les personnes en situation de handicap.
La raison principale de cet engouement pour la natation sont les avantages corporels et psychologiques induits par le milieu aquatique. Sensation de bien-être, de glisse, d’apesanteur et surtout son côté non-traumatisant font de la natation un sport adéquat pour les personnes non-valides.
La natation handisport est devenue officiellement un sport Paralympique à part entière en 1960, lors de la première édition des Jeux Paralympiques, à Rome. Elle s’adresse à des personnes souffrant d’un handicap moteur ou sensoriel.
Vous souhaitez en savoir plus sur ce magnifique sport ?
Immergeons-nous donc sans plus tarder dans le monde de la compétition de la natation handisport !
En compétition de natation handisport, la classification se fait en prenant en compte le type de nage ainsi que le potentiel physique ou psychologique du nageur.
À l’issu d’un test médical, les athlètes sont répartis en différentes catégories selon leur handicap et capacités fonctionnelles (similaire aux catégories de poids dans certains sports).
Essayons de comprendre un peu mieux ces nombreuses catégories :
Catégories par nage :
• Catégorie S : nage libre, papillon et dos
• Catégorie SB : brasse
• Catégorie SM : 4 nages individuel
Catégorie par capacités fonctionnelles :
• Catégorie 1 à 4 : nageurs déficients de 3 ou 4 membres et du tronc
• Catégorie 5 à 6 : nageurs déficients de 2 membres et du tronc / de 2 membres supérieurs complets
• Catégorie 7 à 8 : nageurs déficients de 2 membres inférieurs / d’un membre supérieur complet
• Catégorie 9 à 10 : nageurs déficients d’un membre inférieur complet ou incomplet / d’un membre supérieur incomplet
(Concernant les handicaps moteurs (ci-dessus), le degré le plus sévère correspond à la catégorie 1, le moins important à la catégorie 10.)
• Catégorie 11 : nageurs aveugles
• Catégorie 12 à 13 : nageurs malvoyants
• Catégorie 14 : nageurs déficients mentaux
• Catégorie 15 : nageurs sourds et malentendants (catégorie absente aux Jeux Paralympiques mais présente aux Deaflympics)
Exemple : un nageur de brasse aveugle sera dans la catégorie : SB11
Certes, ça fait beaucoup de catégories à retenir d’un coup, mais on se rend ainsi vite compte du travail des fédérations tentant de catégoriser les épreuves de manière à trouver le plus d’équité possible entre les compétiteurs.
En effet, définir des catégories est une chose extrêmement difficile et requiert une grande précision pour ne pas susciter de répercussions sur une compétition, voire une carrière entière.
Lors d’épreuves de natation handisport, le règlement est également fixé par la FINA (Fédération Internationale de Natation) et les règles principales restent étroitement les mêmes que dans les compétitions de natation “classiques”.
En revanche, même si les techniques de nage doivent respecter les critères fixés par la FINA, quelques adaptations et modifications inhérentes aux différents handicaps des nageurs doivent tout de même être réalisées.
À titre d’exemple, concernant les départs, le nageur peut choisir de partir depuis le plot, à côté de celui-ci ou bien directement dans l’eau. Dans ce cas là, il peut également être assisté d’une personne pour le maintenir avant le top départ.
Pour les nageurs atteints de cécité ou malvoyants, avant chaque virage et prise de relais, ils sont avertis par un assistant qui les touche à l’aide d’une perche rembourrée.
Vous l’aurez compris, la FINA réglemente la natation handisport mais donne en même temps une certaine liberté aux nageurs, afin que tous les concurrents puissent concourir de manière équitable.
Même si certaines disciplines Paralympique dérivent parfois de leur sport d’origine, la natation handisport présente, elle, quasiment les mêmes épreuves que la natation “classique”, à une ou deux différences près.
Il est donc possible pour les nageurs handisport de s’aligner sur les courses suivantes :
• Papillon : 50m, 100m
• Dos : 50m, 100m
• Brasse : 50m, 100m
• Nage libre : 50m, 100m, 200m, 400m
• Trois nages : 150m
• Quatre nages : 200m
• Relais nage libre : 4 x 50m, 4 x 100m
• Relais quatre nages : 4 x 50m, 4 x 100m
Vous pouvez donc d’ores et déjà vous concocter un joli petit programme TV pour les Jeux 2020, en choisissant ici vos courses fétiches !
En 2015, nous avons eu la chance d’accueillir au sein de la team Nabaiji, un partenaire technique humainement et sportivement remarquable, Axel Allétru.
Axel n’est pas né dans l’eau mais sur un BMX. Après de multiples titres Européens, un titre de Champion du Monde Junior, il se consacrera ensuite au Motocross. Considéré comme grand espoir français, il représentera la France aux Championnats du Monde MX2.
Mais en 2010, la carrière d’Axel prendra un tournant dramatique, après une violente chute de Motocross. Le verdict tombe, Axel est paraplégique...
Fort d’un mental d’acier et d’une volonté inébranlable, il donnera tout son possible pour pouvoir remarcher. Contre toute attente, il est aujourd’hui capable de marcher muni de béquilles.
Véritable Champion et compétiteur dans l’âme, il choisira le milieu aquatique et la natation pour poursuivre sa carrière de sportif de haut niveau en intégrant la Fédération Française de Natation Handisport.
Conférencier professionnel, pilote, fondateur associatif, nageur de haut niveau et avec aujourd’hui plusieurs titres et records nationaux à son actif, l’objectif sportif d’Axel est maintenant d’atteindre les Jeux Paralympiques.
Vous en savez maintenant plus sur la natation handisport.
On vous attend dans les tribunes ou derrière votre télévision pour encourager les nageurs et les nageuses !