On parle bien souvent des nouveaux sports intégrés au programme palpitant des Jeux Olympiques et Paralympiques, un peu moins de ceux qui ont habilement été laissés aux oubliettes, faute de participants ou pour d’autres raisons logiques.
Nage en eau libre avec obstacles, tandem, et duel au pistolet ont tous, un jour, figuré sur la liste des sports pratiqués aux Jeux Olympiques et Paralympiques. Aujourd’hui, les pigeons peuvent souffler : ces disciplines n’y trouvent plus leur place.
« Blblblblblbl », c’est un peu ce que la régie aurait pu entendre si on avait, à l’époque, voulu filmer de manière dynamique cette discipline dont toutes les actions principales avaient alors lieu sous l’eau. Si vous vous demandez en quoi consistait cette épreuve : il s’agissait tout simplement du revival sérieux des courses que vous faisiez éventuellement plus jeunes avec vos frères et sœurs dans la piscine. En revanche, dans cette discipline sous l’eau, vous deviez aller le plus lentement et le plus loin possible pour remporter la médaille d’or.
Le tir à la corde a en effet fait partie du programme des Jeux Olympiques de 1900 à 1920. Le principe ? C’est le même que celui de la kermesse des petits bouts : deux équipes de huit joueurs s’affrontent et doivent tirer sur la corde de façon à reculer de leur côté, et faire avancer l’équipe adverse. La première équipe qui parvient à faire avancer ses adversaires d’au moins deux mètres, et ce, en moins de cinq minutes, remporte l’affrontement ! Si, une fois les cinq minutes écoulées, personne n’a réussi à faire avancer ses adversaires de cette distance, alors la victoire revient à ceux qui auront le plus fait avancer leurs opposants à la fin du temps imparti.
Pas besoin de réhabiliter cette discipline à l’ordre du jour des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, puisqu’on a désormais Koh Lanta pour la remplacer (et franchement, c’est encore plus drôle avec des personnes qui galèrent à chaque obstacle). À l’époque, les participants devaient nager sur 200 mètres en eau libre, tandis que sur leur passage se dressaient quelques obstacles, et pas n’importe lesquels ! Nous sommes en 1900 à Paris, et le 200 mètres nage libre se tient directement dans la Seine, sans même que le trafic fluvial ne soit interrompu. De fait, les participants doivent nager, grimper sur un bateau, le parcourir, plonger, nager, plonger sous une péniche, remonter à la surface de l’autre côté, nager encore, et rebelote jusqu’à l’arrivée.
Bon là, on va faire un sacré bond dans le temps, et revenir aux Jeux de l’Antiquité. Certaines disciplines présentes avaient alors un petit goût de sauvagerie que l’on ne retrouvera probablement jamais (et tant mieux). Parmi elles, le pancrace, un mix entre la lutte et la boxe, où les règles sont assez simples : défense de mordre et d’arracher les yeux. Violent, mais clair.
Une pensée émue pour ces quelque 300 volatiles utilisés lors des Jeux de 1900. Le principe était alors le même que celui du tir au pigeon d’argile, sauf qu’il s’agissait ici de pigeons vivants, comme son nom l’indique. La discipline a depuis été interdite, et on comprend aisément pourquoi.
Je vous entends d’ici : « MAIS IL Y AVAIT DES MORTS ? » et je me dois de rétablir de suite la vérité. Non, puisqu’aux jeux de 1906, les participants tiraient alors sur des mannequins, et en 1908, ils se tiraient effectivement dessus entre opposants, mais avec des balles de cire, protections à la tête en supplément obligatoire.
À noter que le duel au pistolet a pris place en 1906 lors de jeux reconnus par le Comité International Olympique, mais dont les médailles ne l’étaient pas, et en 1908 en tant que sport de démonstration.
Eh oui, il fut un temps, la pelote basque avait sa place aux Jeux Olympiques. C’était en 1900 (décidément, sacrée année…), et seules deux équipes concouraient dans cette discipline. Fun fact : le match n’a même pas été tenu, mais c’est à l’équipe espagnole qu’a été remise la première place. Me demandez pas pourquoi, franchement, j’ai pas la réponse.
Imaginez : des participants ultra-concentrés qui, d’un coup, se jettent vers le ciel ou vers l’avant, pour sauter le plus haut ou le plus loin possible sans aucun élan. Moi, je trouve ça fun. Les records dans la discipline sont détenus par l’Américain Ray Ewry, avec 1,65m en hauteur réalisé durant les Jeux Olympiques de 1900 (oui, encore), et 3,47m en longueur aux Jeux Olympiques de 1904 à Saint-Louis.
Côté grimper de corde, moi, je payerais bien pour revoir ça. Le but ? Atteindre le haut d’une corde à la seule force de son dos et de ses bras. Vous avez l’image ? Parce que moi, oui, et sincèrement, ça me met en joie.
En bref, l’histoire des Jeux Olympiques regorge d’anecdotes, et on pourrait en faire mille et un papiers. Alors, si vous aussi, vous en connaissez des vertes et des pas mûres sur des épreuves sportives autour du globe et à travers les âges, venez nous les raconter sur les réseaux sociaux !