"Aller vers un sport complètement inconnu, essayer de dépasser les préjugés... et accepter d'être débutant."
12 ans d’équitation à plutôt haut niveau. J’ai arrêté quand j’ai commencé mes études, comme beaucoup… Je me suis ensuite mis à la course à pied. Ça m’a mené à des trails longs, voire très longs… (80 à 90 km). Et je me suis ensuite mis à la voile. Et ça m’a passionné ! Mais à un moment, j’ai eu envie de faire autre chose que de l’endurance. Je m’étais, jusque là, surtout musclé le bas du corps. Mais je ne sentais pas que mon corps était capable de produire d’autres efforts. Si on avait besoin de moi pour un déménagement le week-end, je savais que j’aurai mal au dos. Pour la voile, il faut tirer sur des cordages. Et je sentais un déséquilibre. Oui, j’étais capable de courir 12h, mais pas capable d’actions en rapport avec la force. Et parfois même, des actions du quotidien. Et puis je ne me plaisais pas forcément avec ce déséquilibre. J’ai ressenti le besoin de développer le haut du corps.
Et puis, même pour la course à pied, le gainage, la muscu étaient importants pour continuer à progresser.
Je n’y trouvais aucun plaisir au début. Mais maintenant… Je me suis approprié ce nouveau type d’effort. Je pense que c’est comme quelqu’un qui se met à courir : la première fois, c’est horrible. Les 3 ou 4 suivantes aussi. La découverte de la liberté arrive après… Je suis en train de découvrir ce sentiment de bien-être après une séance de muscu.
Je trouve 2 vertus à la muscu : se sentir bien et sentir qu’on a confiance en soi. Ce n’est pas souvent dit dans la muscu… Mais ça peut être une question qu’on se pose : mais pourquoi ces mecs sont ultra musclés ? Je commence à comprendre… se sentir plus fort a un vrai lien avec la confiance en soi.
Je découvre aussi que j’ai maintenant un corps plus “fonctionnel” : porter des charges lourdes me pose aucun soucis. Je peux pousser mon bateau, balancer du winch...
Aller vers un sport complètement inconnu, essayer de dépasser les préjugés… qui sont monstrueux autour de la muscu ! J’ai abordé de façon humble : en acceptant d’être débutant. Evidemment j’ai un objectif de charge, mais un objectif perso. Je connais mes points forts et mes faiblesses. Ce qui va me motiver, c’est la progression. Voir que je peux faire des pompes après avoir couru. Filer un coup de main pour un déménagement. Voir que mon corps peut servir à autre chose que courir...
Le plaisir de soulever arrive après. L’exemple de la course à pied est pas mal : celui qui va courir 5 ou 6 km, la première fois… ne prend aucun plaisir. Le plaisir arrive après. J’ai vécu ça aussi. Soulever, au départ, c’était horrible.
Aujourd’hui, c’est aussi super intéressant de ressentir quel geste a quel effet sur quel muscle. Sans parler d’introspection, il y a cet aspect là aussi qui compte.
J’ai fait de longues courses à pied, des courses de 8h en montagne… à crier de douleur à causes de l’effort infligé aux cuisses. Au fond, j’aimais ça… Mais la douleur est, quand même, tellement horrible qu’on se dit qu’il faudra faire quelque chose. Et faire quelque chose, c’est pas uniquement du gainage ou du renforcement musculaire, c’est aussi faire de la musculation en endurance. A un moment, si tu ne veux pas te blesser… et bien tu vas travailler les jambes sur la presse. Tu vas pousser des charges. Quand on creuse un peu, on se rend compte que tous les sportifs de haut niveau font eux aussi de la muscu pour progresser.
Le regard de la femme sur la musculation est aussi intéressant. Elles font souvent ça de façon deconnectée du poids, sur le ressenti… Comme en course à pied ou même au yoga.
Quand on sort des préjugés, quand on fait une séance de musculation en se concentrant sur soi-même, sur ce qu’on ressent… la musculation prend un tour différent de ce qu’on imaginait.
ET VOUS, QUELLE EST VOTRE IMAGE DE LA MUSCU ?
CONVAINCU·E D'ESSAYER ?