Julie et son rapport au sport, c’est comme une histoire d’amour qui serait passée par une longue rupture, pour mieux se relancer ensuite.
C’est autour d’une séance de fractionné que j’ai rencontré Julie. Elle envoie cette intro non ?
Et pourtant, pour l’une comme pour l’autre, cette rencontre était loin d’être une évidence... Je vous raconte ?
“Quand j’étais jeune, adolescente… la course à pied était mon sport. Puis j’ai détesté… pendant 20 ans.”
20 ANS.
Je vous avais bien dit qu’elle n’était pas simple, cette histoire… Julie et son rapport au sport, c’est comme une histoire d’amour qui serait passée par une longue rupture, pour mieux se relancer ensuite.
La raison ? Simple en fait : “Adolescente, étudiante, jeune travailleuse… je trouvais que j’avais mieux à faire que d’aller courir. Et puis on finit par réaliser que l’on commence à vieillir… Alors pour éviter que tout se casse la figure, je me suis remise à la course à pied.”
Le parcours n’était pas évident pourtant : “Je courais facilement 15 km quand j’étais ado. C’étaient déjà de grosses distances pour ma catégorie d’âge. J’étais dans un système d’apprentissage à la dure… si j’avais envie de petit-déjeuner juste avant de courir par exemple, mon père me laissait faire en me disant que je verrais bien. Et effectivement, je voyais. Je n’avais pas le côté plaisir du sport. Je faisais toutes les courses d’endurance à faire, etc. Et j’en ai eu marre. J’avais envie d’autre chose.”
Sans doute, mais pour Julie, les chiffres, ce n’est pas vraiment l’essentiel : "Je me suis remise à la course à pied en 2014. J’avais arrêté de fumer, des copines couraient… alors je me suis dit ‘et pourquoi pas’ ? J’ai d’abord eu peur d'accompagner mes copines et de ne pas suivre. Je n’avais vraiment fait aucun sport pendant 20 ans… Mais j’y suis allée… et je n’ai pas galéré. Alors j’ai continué, jusqu’à -vite- y reprendre goût. J’ai eu l’impression de retrouver le corps de mes 15 ans ! Maintenant je cours 3 fois par semaine. Je ne fais aucune course régionale, à moins d’avoir un dossard offert, ou de partir avec des copines. J’aime bien faire un semi, partir pour 25 km, mais toute seule, tranquille, à la campagne. C’est l’esprit compet’ que je n’aime pas."
Parce que Julie, ce n’est vraiment pas la performance physique qui lui importe. Ce qu’elle aime, c’est se dire que le corps peut rallier un point A à un point B, même assez éloigné. “C’est beau comme mécanique ! C’est cette performance qui m'intéresse. Pas le chrono ou les médailles…”
Pas vraiment : Julie fait aussi un peu de gainage, qu’elle assimile plus à un complément qu’à un réel sport. Mais un complément sacrément efficace : “J’ai senti une vraie différence pour la course à pied, j’ai l’impression que mes vertèbres se tassent moins, d’être plus droite, d’avoir moins mal au dos…”
Ajoutez là dessus un peu de natation (“pour le plaisir”) et beaucoup de randonnée (“pour découvrir de jolis paysages”)... et vous comprendrez que Julie est bien loin de regretter cette reprise, même tardive.
ET VOUS, VOUS EN DITES QUOI ? VOUS SERIEZ PRÊT À REPRENDRE APRÈS UNE LONGUE COUPURE ?
VOUS L’AVEZ FAIT ?
VENEZ, ON S’EN PARLE !
Velotaffeuse avertie. Runneuse en progression. Triathlète qui s’accroche. Apprentie yogi.
Se mettre au sport, ça demande de la volonté. Parfois aussi, de l'organisation. Et (surtout ?) le courage d'affronter des épreuves que nous n'aurions jamais pensé être capable d'affronter.
Des épreuves qui vont du regard des autres à la salle de sport à sa première course à vélo de 160 km...
Mille (ou presque) histoires, un point commun : une envie de se confronter à soi-même, pour le meilleur et, parfois, pour se surprendre...