Les Marathons de Barkley, qu’est-ce que c’est ?
Certaines personnes (comme moi, par exemple) crachent leurs poumons en montant les escaliers (j’y travaille, on ne juge pas). D’autres (comme Aurélien) se lancent des challenges qui relèvent pratiquement de l’impossible pour le commun des mortels. “Chacun sa morning routine”, me direz-vous, et je vous répondrai que la mienne ne risque pas de changer de sitôt. Parlons plutôt de celle d’Aurélien, finisher 2023 des Marathons de Barkley, et seul Français en date à être venu à bout de l’ultra-trail le plus difficile au monde ! Accrochez-vous, ça va secouer.
La Barkley, c’est une course de 200 km composée de cinq boucles de 40 km chacune, avec 20 000 mètres de dénivelé positif (donc plus de deux fois le mont Everest, histoire de vous donner un peu le vertige), à faire en moins de 60 heures (rien que de l’écrire, je suis déjà au bout de ma vie, alors imaginez courir ledit ultra-trail). Elle a lieu dans le parc de Frozen Head (Tennessee).
Pour l’histoire, la Barkley a été pensée par Gary « Lazarus Lake » Cantrell, aidé de son ami Karl « Raw Dog » Henn. Elle s’inspire de la cavale de James Earl Ray, l’assassin de Martin Luther King Jr. Alors que celui-ci parvient à arpenter 13 km en 55 heures, le créateur de la Barkley se serait dit - selon la légende- : « Moi, franchement, j’aurais fait 160 km ». En 1986, la première édition de la Barkley voit ainsi le jour, avec 13 participants sur la ligne de départ.
Autant vous dire que cet ultra-trail a un petit goût d’impossible, en témoigne également son faible taux de réussite : 1% des participant·es parviennent à en voir le bout dans les temps impartis. En 36 ans d’existence, seules 15 personnes ont réussi cet exploit, et le Français Aurélien Sanchez en fait désormais partie.