LE SPORT SUR ORDONNANCE : LA QUESTION DE LA PRISE EN CHARGE
C’est sur les questions de la prescription des séances et du remboursement que le bât blesse.
Concrètement, les médecins, et malgré la formule utilisée, ne doivent pas remplir une ordonnance traditionnelle pour leur prescription. C’est un formulaire spécial qui la remplace et qui ressemble vraisemblablement à une usine à gaz.
Se pose également le problème de la formation des professionnels de santé, qui devront prescrire à leurs patients une activité physique en toute connaissance de cause, et en prenant donc en compte de multiples critères : intensité de la pratique, fréquence, capacités de la personne…
Concrètement, et après avoir interrogé mon médecin généraliste, celui-ci m’a confié qu’il n’avait jamais prescrit de sport par ce biais, et qu’on ne le lui avait jamais demandé. Manque d’informations autour de la question ?
La situation se complexifie encore un peu plus lorsqu’on sait que la Sécurité Sociale n’assure pas les remboursements de ces ordonnances sportives. Le patient devra donc payer les séances prescrites de sa poche, ce qui aura forcément tendance à en refroidir plus d’un et/ou à créer des inégalités entre les personnes capables de se payer tout ça, et ceux qui ont plus de difficultés financières.
Il existe pourtant des solutions : des mutuelles, des collectivités locales et même des associations sportives se sont d’ores et déjà organisées afin de prendre en charge l’intégralité ou une partie des séances prescrites.