Dans notre société, notre rapport à la sexualité peut parfois être un peu bipolaire. D’un côté, elle est secrète, cachée, elle nous appartient. De l’autre, on l'exhibe fièrement, on en parle, on débriefe, on analyse, à la limite de la performance. Or, la crainte de ne pas être “assez bien” augmente proportionnellement à la parole qui se libère...
La libido est sensible, instable et fluctuante. Elle oscille au gré de nos émotions, notre rythme et nos hormones. Amie ou ennemie, on tente de l’apprivoiser comme on peut. Cherchant, ainsi, tout élément nous en redonnant la maîtrise. Et si le sport avait un impact sur elle ? En effet, sport et libido sont étroitement liés. Il s’agit de bien-être, d’équilibre et d’harmonie, entre le corps et l’esprit. Peut-on aller plus loin et mettre l’activité physique au service de la libido ? Une manière, en quelque sorte, de reprendre la maîtrise de notre corps (ou de notre esprit).
Il existe une croyance encore répandue : les hommes devraient toujours avoir envie de faire l’amour. Parce que la société nous a formaté•es de cette manière. “Non, un homme ne peut pas avoir de baisse de libido !”, maintenant, obligeant ainsi à l'état d’adolescent aux hormones débordantes.
Or, si les hommes sont moins soumis aux fluctuations hormonales, il n’en demeure pas moins que les éléments extérieurs se répercutent sur leur libido. Dès lors, pas d'inquiétude, c’est normal !
La fatigue, le stress, l’âge ou encore l’hygiène de vie ont un impact sur la libido des hommes, de manière négative ou positive. Il peut donc être normal et logique de rencontrer un désir sexuel exacerbé en vacances, loin du stress, de la fatigue et des soucis quotidiens. D’ailleurs, la météo a elle aussi un effet ! Le soleil chaud caressant les peaux nues d’été est bien plus propice que la grisaille de novembre n’incitant qu’à faire un puzzle (ne vous y trompez pas, j'aime beaucoup les puzzles moi aussi).
C'est un fait les hormones jouent un rôle prépondérant. Mais les éléments extérieurs influent tout autant ! En effet, la libido est largement soumise à l’environnement.
Le niveau de stress, de fatigue ont alors autant d'impact que le moment du cycle.
Parallèlement, si la libido est influencée par notre état, la baisse de libido peut également avoir une incidence sur notre moral. À cause de la société et ses injonctions, pourrait-on dire. Celles d’avoir une vie pro, perso et sexuelle épanouie. Celles qui vous font culpabiliser de ne pas être performant•e ou vous font croire que la fréquence est normée.
Non, la fréquence de vos rapports ne définit pas la solidité de votre couple ou votre capital séduction.
Oui, c’est normal de ne pas avoir envie de vivre une nuit de folie alors que le dossier Dupont vous stresse et ne vous fait pas fermer l'œil de la nuit.
Du côté purement hormonal, c’est universel, tous les mois, le désir sexuel féminin atteint son apogée durant la période d’ovulation. En effet, l’œstrogène, hormone augmentant le désir, atteint son pic durant cette période. Ce qui est intéressant, dans ces considérations purement scientifiques, c'est l’état d’esprit des femmes interrogées*. Elles se sentiraient également belles, désirables et bien dans leur corps. Or, ne serait-ce pas la clé ? La libido ne serait-elle pas soumise à l’alignement entre notre corps et son acceptation ? Acceptation qui, rappelons-le, n’en est souvent que facilitée par le sport... Intéressant, non ?
*Source : Grossesse : ces peurs qui “plombent” la sexualité, Women Health 2002.
Une pratique intensive pourrait avoir des effets néfastes sur la libido et, plus particulièrement, celle des hommes. Plusieurs études démontrent ainsi qu’en s'entraînant de manière intensive, les sportifs puisent dans leurs réserves de testostérone. Or, cette hormone est responsable de la libido. De la même manière, d’ailleurs, que cela influe sur les menstruations des athlètes féminines. La libido est donc à l’image du quotidien, que ce soit la nourriture ou le sport : mieux vaut être dans la mesure et la modération.
Bon, après, pour tout vous dire, les avis sur le sujet peuvent diverger. Certain•es soignant•es vous diront qu'avoir des rapports sexuels avant une compétition est à éviter pour maximiser ses performances, d'autres non.
Là, on vous laisse voir ce qui vous convient le mieux.
Quel que soit notre sexe, la libido varie. En fonction de l’âge, de ce que l’on vit, du travail, de notre moral, etc. Elle fluctue, augmente et diminue. Engendrant incompréhension voire frustration, et si connaître son fonctionnement permettait de mieux l’appréhender.
Il s'agit d'une technique consistant à visualiser ses organes dans une couleur donnée afin de bénéficier des bienfaits de celle-ci. Alors que le violet tonifie et donne confiance, le rouge fait ressortir toute la puissance de la féminité. Associé au sport, on visualise le périnée rouge, flamboyant. Dès lors, les effets seraient immédiats ! La chaleur irradie, la libido se voit booster, les orgasmes intensifiés. Et l’homme dans tout ça ? Si la libido est décuplée pour l’un des partenaires, cela rayonne indéniablement sur l’autre.
Cette méthode a été créée par Julie Pujol dont les cours de Color sculpt font de plus en plus d’adeptes. Cependant, son efficacité n'est pas prouvée à ce jour.
Il est indéniable que le sport a des effets sur la libido. Mais ceux-ci peuvent être tant positifs que négatifs.
Dans la catégorie, “le sport booste la libido”, voici factuellement ce qui se produit : de manière simplifiée, c’est encore une histoire de chimie. Lorsque l’on se dépense, on sécrète de l’endorphine. Or, celle-ci gonfle (sans mauvais jeu de mots) la libido.
Il y a également une autre manière de considérer les effets positifs du sport sur la libido. Celle, indirecte, dont la hausse du désir serait une sorte de deuxième effet kiss cool. Schématiquement, voici ce que cela donne : le sport diminue le stress de 80%. Or, le stress diminuant la libido, c’est en court-circuitant le stress que le sport agit sur le désir.
On peut aussi rappeler que le sport nous donne confiance en nous, à la fois psychologiquement, lorsque l’on repousse ses limites. Mais, également, physiquement, lorsque l’on se sculpte. Les effets sont multiples, sur la vision de notre corps, notre posture, notre démarche. Or, lorsque l’on a confiance en soi, nous sommes plus enclin•es à s’ouvrir à l’autre, écouter et assumer son désir.
En bref, la libido est une histoire de couple. Personne ne serait en tort en cas de désaccord. Ni l'un•e, fluctuant au gré des hormones, ni l'autre, jonglant de son mieux avec le quotidien. Rappelez-vous : la fréquence des rapports sexuels ne doit pas être une jauge de sa santé : de la même manière, cela évolue au cours de la vie, des épreuves, des expériences. En d’autres termes, le désir n’est pas une performance avec un minimum syndical. Il s’agit d’alchimie, de bien-être et de dialogue avec l’autre. Dans une société prônant la performance, les résultats, la victoire, ne serait-il pas de bon ton de se laisser tranquille et de pratiquer… Pour le plaisir ?
Dans ce podcast, c'est Richard Clatiaux qui prend la parole. Richard est psychologue et sexologue sur Rouen, mais également sportif !
Ensemble, nous allons évoquer ce sujet qui interpelle : le sport et la libido.
Qu'est-ce que la libido ?
Y a-t-il une différence entre la libido féminine et la libido masculine ?
Est-ce que le sport a un rôle sur notre sexualité ?
Le sport à outrance peut-il avoir un impact négatif sur notre libido ?
Et si on devait résumer tout ça ?