La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon
Nous sommes en 1976, aux Jeux olympiques de Montréal. La gymnastique et l’olympisme en général s’apprêtent à trembler… S’avance en effet sur le tapis, sous l’œil avide du monde entier, celle qui va tout changer. Elle a 14 ans, mesure 1,54 m et s’appelle Nadia Comaneci. Quelques minutes plus tard, même les tableaux électroniques n’en reviendront pas : ils buguent, incapables d’afficher le 10/10 que vient d’obtenir la nouvelle reine roumaine. Jamais personne n’avait alors décroché la note maximale.
Au-delà de l’athlète inouïe, La petite communiste qui ne souriait jamais nous raconte une époque (la Roumanie des années 1970 et 80) et le destin tragique d’une jeune femme dépassée par sa gloire et par l’Histoire. Instrumentalisée par la propagande du tyran Ceausescu et du Parti communiste roumain, la quintuple médaillée d’or au J.O. se verra, à son retour au pays, dépossédée de sa propre image, de son corps de femme et, in fine, de sa propre vie.
Paru en janvier 2014 aux éditions Actes Sud, La petite communiste qui ne souriait jamais est le quatrième roman de l’écrivaine et compositrice française Lola Lafon.