Optimiser son temps, surtout ne pas s'ennuyer… Et si, on faisait une pause ? La "slow life" est une philosophie de vie qui invite à ralentir le rythme. Comment s'y mettre ?
On a eu beau l’entendre, ce “pas d’excuses pour ne pas faire de sport/ faire son pain/ en profiter pour ranger la maison”, eh bien… eh bien non, certains jours ça ne veut pas.
Et vous savez quoi ? C’est carrément ok !
Soyez en paix avec ça. Alors si on prenait le temps de ne rien faire ? Dans cet article, on vous invite à lâcher prise, de manière subtile et décomplexée. Installez vous confortablement dans votre canapé, et laissez-nous vous emmener dans l’art de ne rien faire.
La traduction de "slow life" est "vie lente", ce qui n’en dit pas forcément beaucoup plus. Mais peu importe finalement. L’idée à retenir est bien celle d’un ralentissement. Sans vous refaire toute l’histoire, il ne vous aura pas échappé que les nouvelles technologies, le monde du travail… poussent à aller toujours plus vite.
Et quand on parvient à prendre un peu de temps pour soi, il n’est pas rare de ressentir ce fameux sentiment de culpabilité. D’où l'émergence de nombreuses déclinaisons du mouvement slow life : slow tourisme, slow food slow cosmétique, ou encore slow sexe... Et si ralentir, calmer le rythme portait un bénéfice malgré tout : celui de nous forcer à nous concentrer sur ce qui compte vraiment ?
Puisqu'on en est à tout se dire, je vais être tout à fait franche (et ça vaudra pour tout le reste de l’article qui n’engagera que moi) : le “rien faire” absolu, j’ai bien conscience que c’est pas vraiment gagné entre les enfants, le travail... Auquel cas, il est même probable que vous ne soyez pas en train de lire cet article. Ou que vous ayez envie de me jeter des petits cailloux (mais non ne faites pas ça, je sais ce que vous traversez, vraiment). Restez quand même, je suis certaine que vous pourrez y trouver votre bonheur !
C’est avoir le droit d’être indulgent•e envers soi-même. Si, si vous avez le droit. Reprenons : et si on acceptait de ne rien faire ? De s’écouter, d’écouter son corps ? Alors non, ça ne vous fera peut-être pas de photos à partager sur Instagram mais… s’écouter, c’est déjà faire quelque chose finalement. Apprendre à être indulgent envers soi-même ne peut faire que du bien.
On s’était d’ailleurs déjà posé la question, en pensant au sport, évidemment : faire du sport tous les jours, ça a vraiment de l’intérêt ? Et bien pas forcément, le repos aussi ça a du bon ! Nous écrivions alors “Votre corps a besoin de se reposer pour emmagasiner de l’énergie et être de nouveau efficace. Les sports qui réclament beaucoup d’énergie et qui sont contraignants pour le corps, comme la course à pied ou la musculation, nécessitent donc de se programmer des plages de repos conséquentes.”
Oui, enfin prendre du recul sur quoi ? Sur ce que vous voyez. Vous le savez, instagram (entre autres) ce n’est pas la vraie vie. Mais n’empêche. Voir passer des photos de postures de yoga hyper travaillées, des plats super healthy, des intérieurs des plus rangés, le tout entre deux démonstrations culinaires (et je ne vous parle pas des parents qui ont eu le temps de caler un atelier Montessori), au bout d’un moment… ça fait se remettre en question.
Alors si des comptes en particulier vous dépriment, on vous conseille d’être sans pitié et de penser à vous d’abord : un unfollow, et c’est un poids que vous vous enlevez. Vous pouvez, en contrepartie, suivre des hashtags qui visent à déculpabiliser (#InstagramVSreality ou encore #takebackpostpartum pour les mamans qui en ont assez de voir passer des injonctions au retour au“corps d’avant”). Si ça ne suffit pas… envisagez toujours de couper tout court. Mais là, le sevrage peut être un peu brutal.
C’est vrai, ce n’est pas toujours simple d’accepter de prendre le temps de vivre. Parce que c’est ça, finalement, le mouvement slow life. Ma technique c'est le : "Et au pire quoi ?". Démonstration. Envie de mettre le nez dehors mais des lessives à lancer, le bain à donner, un dossier à finir ? Et au pire quoi ? Une heure le nez en l'air changera vraiment quelque chose ? Non ? Bon :)
Quelques pistes (en plus de celles évoquées dans l’article) pour se rapprocher du mouvement slow : revenir à une harmonie avec la nature, consommer moins mais mieux, revenir à quelques fondamentaux tels que le partage, la création de lien social…
Oui, énuméré comme ça, le mouvement slow peut sembler un peu utopique, naïf. Mais l’idée n’est pas forcément d’être “parfait•e” sur tous les tableaux ! Comme pour le mouvement Zéro déchets finalement : mieux vaut des milliers, millions d’imparfait•es, mais qui essayent, qu’une poignée de personnes exemplaires.
La slow life est partout. Les citations peuplent les "boards" Pinterest. Certaines vous parleront peut-être, d'autres vous sembleront... comment dire ? Perchées ? Les vitrines de librairies regorgent de nouvelles parutions littéraires qui vous invitent à ralentir le rythme. Votre blog préféré en parle sans doute aussi. Cette tendance sociétale ne fait que mettre en lumière notre besoin commun de souffler.
Ralentir offre une approche différente. Certains médias journalistiques l'ont bien compris et prennent le contre pied de l'actualité brûlante. Ils offrent alors des articles longs formats, qui sortent en décalé mais apportent un regard nouveau. Vous devinez le nom ? On vous le donne en mille ? Le slow journalisme !
De quoi vous inspirer, à votre rythme :)
Janvier et septembre sont généralement les traditionnels mois de l'organisation. Alors voilà, vous pouvez toujours faire ça : repérer les événements à venir - sportifs et non sportifs -, vérifier que votre participation sera compatible avec vos agendas familiaux (les 90 ans de Mamie par exemple). Pensez à laisser de la place aux imprévus, prévoyez laaarge.
Et attention attention, je vous livre la clef, du moins celle qui fonctionne pour moi. De la même façon que vous aviez peut-être l’habitude de vous programmer les rendez-vous médicaux, amicaux, etc. gardez des plages de rien. Et pendant ces plages, prévues, vous pouvez déculpabiliser de ne penser à rien. C’est pas beau ça ?
- profiter d’une pause déjeuner pour prendre l’air, marcher, écouter le chant d'un oiseau,
- écrire un journal, prendre du temps avec soi-même,
- tester la méditation, une bonne manière de mettre le cerveau sur pause,
- vous offrir un auto-massage,
- jouer avec ses enfants sans rien faire d’autre en même temps,
- cuisiner sans contrainte de temps (la fameuse "slow food", oui le concept se décline à l'infini),
- limiter les réseaux sociaux, couper les notifications de boîte mail pour rester concentré•e,
et tout ce qui vous fera du bien à vous, avant de penser aux autres (un vrai challenge pour certain•es !).
LA MORALE DE L'HISTOIRE ?
Si vous avez décidé de ne rien faire, le monde devrait s’en remettre. Concentrez-vous sur vous-même, votre famille, et si vous parvenez à (re)trouver une certaine sérénité... considérez que ce ne sera déjà pas rien.