Ne confondez pas gymnastique artistique et gymnastique rythmique et sportive… On éclaire un peu votre lanterne sur sa définition !
Tandis que la GR se pratique uniquement au sol, la gymnastique artistique est un sport complet, exigeant souplesse, équilibre et force !
Ce sport repose sur 4 agrès pour les filles et 6 agrès pour les garçons.
Le mot “agrès” désigne les équipements sportifs et par extension les pratiques associées avec pour les filles : la table de saut, les barres asymétriques, la poutre et le sol et pour les garçons : le sol, le cheval d’arçons, les anneaux, la table de saut, les barres parallèles et la barre fixe.
La gymnastique artistique consiste alors à réaliser des enchaînements courts et intense sur ces appareils. La complexité ? Être performant sur ces derniers !
Au-delà d’une performance individuelle sur les agrès, la gymnastique est une discipline qui rassemble des personnes ayant un même centre d’intérêt, une même passion.
“Il existe des compétitions individuelles, qui livrent quand même un classement collectif, et des épreuves par équipes spécifiques”, détaille l’assistante chef de produit. “Si les mouvements sont à réaliser de façon individuelle, la gym reste un vrai sport d’équipe. Il y a beaucoup de solidarité dans les clubs et quand elle est sur la poutre ou aux barres asymétriques, la gymnaste a à coeur de se battre pour le collectif et pour représenter dignement son club ! Lors des compétitions, pour un encouragement maximum, les gymnastes ne sont jamais loin de l’agrès sur lequel leur homologue est en train de pratiquer. Réussir ses mouvements, c’est bien sûr une fierté personnelle, la satisfaction de concrétiser le travail de l’entraînement. Mais c’est aussi la joie d’apporter du positif à l’équipe.”
Ainsi, ce sport, malgré les performances réalisées en individuel, forge un bel esprit d’équipe, de solidarité et d’amitié.
Enfin, il faut bien avouer que la gymnastique est un sport qui demande de la patience et pugnacité aux pratiquants.
“Pour maîtriser ces différents agrès, l’entraînement est généralement long et doit être très régulier : quatre ou cinq entraînements, susceptibles de durer jusqu’à 2h30, peuvent ponctuer les semaines d’un gymnaste”, termine Mathilde.
“Après la maîtrise d’un élément, l’apprentissage d’un autre vient immédiatement et ainsi de suite. La gymnastique est une discipline riche, qui comprend de nombreux caps à atteindre. Il ne faut pas se décourager, mais c’est parfois difficile. Il faut incessamment recommencer et les gymnastes ont généralement un mental à toute épreuve et savent bien ce qu’est le dépassement de soi !”
Vous l’avez compris, la gymnastique artistique est une discipline qui exige beaucoup des pratiquants : pour être à l’aise sur tous les agrès, ces derniers ne comptent pas leurs heures d’entraînement.
“Mais quel plaisir lorsque l’on parvient à maîtriser la totalité de ses mouvements en compétition”, souligne néanmoins Mathilde, qui se souvient des moments de joie que lui procurait la pratique… Et, admettons-le : difficile de ne pas être admiratif de ces gymnastes qui semblent si à l’aise sur la poutre ou aux barres asymétriques !
En France, la gymnastique artistique compte environ 300 000 licenciées. Quatre fédérations différentes existent : la principale est la Fédération française de gymnastique (FFG, entité reconnue par la Fédération Internationale de gymnastique (FIG)), la Fédération Sportive et Culturelle de France (FSCF), l’Union Française des Œuvres Laïques d’Education Physique (UFOLEP) et la Fédération Française des Sports Travaillistes (FFST).
Cette discipline est abordable : les frais d’inscription pour obtenir une licence varient entre 50 euros dans un cadre loisir et 350 euros pour faire de la compétition.
“En général, pour acquérir un bon niveau technique, mieux vaut commencer la gymnastique assez tôt”, reprend Mathilde Esqurial.
“En effet, l’acquisition des éléments vient assez lentement et nombreux sont les caps à franchir. Cette discipline est exigeante : il faut beaucoup s’entraîner pour pouvoir tirer son épingle du jeu. Mais certains clubs, qui sont bien conscients du degré technique de la discipline, mettent en place des catégories loisir, accessible à celles qui voudraient s’initier et découvrir les bases de ce sport.”
La gymnastique est un sport complet : les agrès exige des pratiquantes coordination, force, équilibre, agilité et souplesse, entre autres ! “Aucun groupe musculaire, dans la pratique, n’est oublié”, sourit Mathilde.
Et les gymnastes doivent faire preuve d’une grande rigueur et de précision : leur note finale, en compétition, dépend de la réalisation des éléments et chaque mouvement supplémentaire peut être pénalisé et faire baisser la moyenne.
La gymnastique est en effet régi par le code de pointage de la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) : ce dernier rassemble le règlement des gymnastes, des juges et des entraîneurs (devoirs, droits, pénalités, etc…), les éléments gymniques illustrés et le nombre de points qu’ils rapportent.
“On sait par exemple que sur la poutre, un petit déséquilibre peut nous coûter vraiment très cher sur le classement final”, explique l’ancienne compétitrice. “Il faut vraiment connaître son mouvement sur le bout des doigts et rester concentrée durant toute la compétition pour ne pas être déstabilisée face aux autres gymnastes. ”
Pour acquérir très vite de bonnes bases, les gymnastes peuvent commencer très tôt la pratique, dans le cadre de la Baby Gym. Cette activité permet aux plus jeunes de partir à la découverte de leur corps et de développer leurs capacités psychomotrices.
C’est véritablement à partir de l’âge de six ans que les petits sportifs peuvent véritablement s’orienter vers la pratique de la gymnastique artistique.
Concernant les compétitions, ces dernières débutent en général vers l’âge de 8 ans. “Dès qu’ils découvrent la gymnastique artistique, les pratiquants vont être initiés aux différents agrès et acquérir peu à peu les bases”, explique Mathilde Esqurial, assistante chef de produit gymnastique chez DECATHLON et ancienne pratiquante en compétition nationale.
“Ils vont commencer par de petits enchaînements techniques et apprendre, au fur et à mesure, un mouvement complet composé de plusieurs éléments gymniques.”
Et vous, qui pratiquez la gymnastique artistique, comment définiriez-vous votre discipline? Quelles émotions vous procurent-elle ? Quels sont vos agrès favoris ? On attend tous vos témoignages !