Perdre, oui, mais quel type de gras ?
Dans nos organismes se mêlent deux sortes de graisses : le tissu adipeux blanc et le tissu adipeux brun. Jusque-là, c’est facile…
Le tissu adipeux blanc est formé d’adipocytes (des quoiii ?). Il s’agit de cellules qui stockent les graisses sous forme de triglycérides. Ce mot vous dit peut-être quelque chose si vous avez récemment fait un bilan sanguin… Vous savez maintenant qu’un excès sur votre dosage n’est pas bon signe !
« Le tissu adipeux blanc a un double rôle : celui de stockage, qui est très connu, mais aussi un rôle endocrine, très important et parfois oublié. » explique le Dr Lecerf, médecin spécialiste en nutrition.
Endocrine signifie que le tissu est métaboliquement et hormonalement actif : il produit des hormones déversées ensuite dans le sang. Pour le coup, le tissu adipeux blanc n’est pas qu’un calvaire : il a aussi un rôle important pour la survie des organes. Le problème, c’est l’excès de stockage…
Si vous avez suivi jusque-là, parfait, passons au niveau supérieur. Le tissu adipeux blanc se trouve partout dans le corps, mais en réalité, il y en a deux sortes qu’on appelle :
► le tissu blanc sous-cutané : comme son nom l’indique, il est situé juste sous la peau (j’en vois qui crie « coucou la cellulite ! » mais attendez, on y vient un peu plus bas) ;
► la graisse dite ectopique. Pas de panique, le Docteur Lecerf explique « C’est une graisse qui loge autour de l’ensemble des organes et des viscères, comme l’intestin, le cœur, le foie, la rate, le poumon, le pancréas… »
Pas si compliqué, finalement ?
Passons au deuxième type de graisse… Le tissu adipeux brun, lui, contient beaucoup de mitochondries et très peu de triglycérides. Là, il s’agit de cellules dont le rôle est de fournir l’ATP (une source d’énergie pour le corps, un peu comme le carburant d’un véhicule, un truc indispensable). Sa composition ne comprend que très peu de graisses.
Ah, vraiment ? Un tissu adipeux avec peu de gras ? Ne soyez point trop optimiste : celui-ci intervient uniquement dans la production et la régulation de la chaleur corporelle. « Ces graisses brunes n’ont aucun rôle de stockage. Elles sont très présentes chez les nourrissons, puis ont tendance à diminuer avec l’âge. Elles se réactivent dans certaines conditions strictes, comme chez les personnes qui luttent contre le froid, par exemple. »
Dommage ! Ça n’est pas le gras qui nous encombre après les fêtes, ou à d’autres périodes de l’année, d’ailleurs.
Ce qu’ajoute notre spécialiste en nutrition, c’est que dans certains cas, ces cellules se mélangent au tissu adipeux blanc… formant un tissu adipeux beige ! Cette troisième forme de tissu reste à la marge et ne concerne pas notre graisse viscérale. Alors, passons.