Découvrez la formidable aventure de Quentin Clavel qui a traversé l'Afrique à vélo. Un voyage de 6 mois en bikepacking rempli d'histoires.
Si vous rêvez d'aventure, vous êtes au bon endroit ! Dans cet article on vous partage l'histoire de Quentin Clavel. Le bikepacker a traversé pas moins de 10 pays en 6 mois, une expérience unique, d'un point de vu culturel et humain avec la rencontres de personnes extraordinaires.
Je m'appelle Quentin, j'ai 26 ans, je travaille dans l’événementiel sportif à mon compte, je travaille 4 à 5 mois dans l’année et le reste du temps je pars à l’aventure. Je suis fan d'outdoor, j’aime l'aventure, être dehors, cela me permet d’allier mes 2 passions : l’événementiel sportif et l’aventure.
C’était la traversée de l’Afrique à vélo, je suis parti du Caire en Egypte et je suis arrivé au Cap en Afrique du Sud. Cela représente 11000 kms, 10 pays, 6 mois d’aventure, des paysages incroyables, des rencontres de folie, une aventure hors norme, c’était fou !
J’étais sur une moyenne de 25 kgs et quand je partais en totale autonomie sur plusieurs jours avec de la nourriture et de l’eau, ça pouvait monter à 30-40 kgs.
Entre 80 et 100km en moyenne, le maximum ayant été 200km. La plus petite étape était de 13km, j’étais fatigué, j’ai rencontré des gens sympas et je me suis arrêté.
C’est dur comme question ;) La Namibie m’a marqué, les dunes, la diversité, les traversées du désert, c’était incroyable de vivre ça à force de coups de pédale.
Au Soudan j’ai fait des rencontres incroyables, des gens d’une extrême gentillesse et d’une bonté d’âme extraordinaire.
Au Kenya j’ai eu la chance d’explorer les hauts plateaux kenyans, et de rencontrer des coureurs qui ont des temps incroyables sur marathon, notamment Eliud Kipchoge qui est le meilleur marathonien de l’histoire. Étant moi-même coureur, c’était super de pouvoir échanger avec eux.
A la toute fin du voyage, il me restait 150 km avant d’arriver au Cap. C’était en fin de journée au soleil couchant, une voiture arrive derrière et le conducteur, aveuglé par le soleil, ne me voit pas et me percute. Je suis tombé et j’ai perdu connaissance. Quand je me réveille je réalise que j’ai eu un accident mais je peux bouger mes mains, mes jambes, je suis en vie. L’ambulance arrive, mon vélo est complètement cassé mais au final ce n’était rien de grave. J'ai pu le faire réparer et finir mon voyage.
Le premier conseil c’est de se lancer, de ne pas trop penser et vouloir que tout soit carré sinon on risque de ne jamais partir.
Le 2e conseil est de se nourrir des récits de personnes qui ont déjà fait ce type de voyages, à travers des vidéos, des livres et de l’adapter à soi.
C’était en Tanzanie, il y avait un énorme orage et je me suis arrêté dans un petit village pour m’abriter, une personne vient me voir, surpris de me voir là. On discute et il propose de m’héberger pour la nuit et m’invite à manger. En Afrique de l'Ouest il existe une spécialité qui s’appelle de l’Ugadi : c’est un mélange de farine de maïs et d’eau bouillante qui forme une pâte que l’on malaxe avec les mains et que l’on trempe dans de la viande, du poisson. Mon hôte avait préparé un mélange de pâte blanche et de fromage et ça avait un goût horrible…
C’est l’animal emblématique de la Namibie, qui est d’ailleurs sur leur drapeau. C’est comme un gros cheval avec des couleurs bariolées dans les tons gris et marron et d'énormes cornes sur la tête. Certains m’ont suivi quand j’étais à vélo et c’était impressionnant à voir.
Lors d’une traversée à vélo en Egypte, le gouvernement impose une escorte policière, j’ai dû en avoir une centaine. Il y en avait tous les 10 kms. C’était très compliqué, il a fallu beaucoup négocier. Parfois je tombais sur des policiers bienveillants mais la plupart du temps ce n’était pas le cas, pas mal d’excès de zèle, de chantage, ça les embêtait de suivre un gars qui avançait à 20km/h sur son vélo ! A plusieurs reprises ils ont voulu mettre mon vélo dans le camion mais je leur ai expliqué que ce n’était pas le but de mon voyage ;)
J’en ai eu 36 au total. Je suis parti avec des chambres à air sur des pneus en tubeless et ce n’était vraiment pas l’idéal. A la fin de mon voyage je suis passé en tubeless.
Je prévois de faire le Tour de France du partage pour retrouver des personnes que je connais et qui sont éparpillées aux 4 coins de la France. Mon but est de leur rendre visite, partager un maximum de moments avec eux, passer la nuit chez eux et s'ils veulent, m'accompagner sur un bout de chemin à vélo. J’ai envie de retrouver le contact humain qu’on peut parfois perdre avec les réseaux sociaux. Je vais longer le bord des frontières françaises entre octobre et décembre.
Merci Quentin ! Nous te souhaitons un beau Tour de France du partage et de belles aventure à venir !