Main dans la surface, penalty accordé ou non en fin de match... les polémiques autour de l’utilisation de l'Assistance Vidéo à l'Arbitrage (VAR) dans les grandes compétitions internationales sont de plus en plus nombreuses. Voici quelques précisions sur le règlement.
Nous allons commencer par un rapide rappel des règles de bases de la VAR.
Tout d’abord, il n'y a que 4 principaux incidents pour lesquels l'arbitre peut faire appel à la VAR:
- un but (validé ou non)
- un penalty (sifflé ou non)
- un carton rouge ( à donner ou non)
- sur la vérification de l'identité d'un joueur à avertir ou exclure.
Ces incidents ont été identifiés comme pouvant changer le cours d’un match et donc nécessiter l’intervention de l’arbitrage vidéo.
Quand un incident se produit, Il y a alors deux cas de figures. Soit l’arbitre estime qu’il a besoin de plus d’éclaircissements sur l’action, il demande alors vérification aux arbitres assistants vidéos ou inversement ce sont ces mêmes arbitres assistants qui informent l’arbitre sur le terrain qu’une action doit être analysée. Suite au visionnage, les arbitres assistants vidéos indiquent ce que la vidéo ( VAR) montre et transmettent le verdict à l'arbitre de champ. S’il le souhaite, l’arbitre principal peut aller vérifier lui-même avant de se prononcer.
Promis, je ne vais pas vous faire un cours de français, mais il existe bien quelques polémiques sur le genre à utiliser pour parler de VAR !!
VAR vient de l'anglais : Video Assistant Referee....qui désigne génériquement l'arbitrage video dans son ensemble ( et non UN arbitre video...un individu je sous entends) pour ce terme générique d'arbitrage video, nous utiliserons donc "la".
Mais on peut également appelé l'arbitre attitré à l'assistance video "LE var" ( dans le cas, où on le vise directement) si celui ci est un homme naturellement, car il existe comme dans tous métiers des femmes arbitres ..et dans ce cas, nous utiliserons donc "la"...C'est à y perdre son latin non?!
Pour aider l'arbitre qui se trouve sur le terrain, à prendre sa décision, une équipe de deux arbitres vidéo se trouvent à l'extérieur du stade, dans un camion.
Ils sont toujours en contact grâce à une oreillette et un micro associé.
L'utilisation de la VAR intervient en cas de doute de l'arbitre présent sur le terrain, sur le déroulement d’une action quand il n’a pas bien vu et se demande si celà mérite une sanction ou non? Il interroge alors l’équipe vidéo pour l'aider à statuer mais comme précisé un peu plus haut dans l'article, il peut aussi décider de visionner le replay de la séquence vidéo sur un des écrans accessibles proche du terrain.
L'arbitrage vidéo a été utilisé pour la première fois dans un match organisé par la FIFA en décembre 2016. Lors de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs entre l'Atlético Nacional et les Kashima Antlers (équipe japonaise pour les moins connaisseurs). En effet l'arbitre a fait appel à l'assistant vidéo pour l'aider à prendre la décision la plus appropriée concernant un accrochage dans la surface entre deux joueurs. Après visualisation, l'arbitre a donc accordé un penalty à l'équipe japonaise, finalement transformé, au bout de 30 secondes d'arrêt de jeu.
Celà va conforter la FIFA à acter l'utilisation de la VAR pour la Coupe des confédérations en 2017 et la Coupe du monde de 2018.
Le premier championnat national à utiliser l'assistance vidéo a été la A-League australienne lors de la saison 2017-2018.
Au niveau international, c'est à partir de février 2019 que l'UEFA va utilisé la VAR en Ligue des champions pour tous les matches
La VAR ne possède pas que des supporters, bien au contraire ! Un bon nombre de détracteurs s'opposent catégoriquement à cette technologie comme l'ancien joueur de foot et ancien Président de l'UEFA Michel Platini qui qualifie la VAR "comme une belle m...."
Figurez vous que pour le moment l'arbitrage video n'est toujours pas validé pour les matches de la Ligue 2, car sa mise en place engendrerait d'énormes coûts financiers.
L’IFAB (l’International Football Association Board) a clarifié les choses à propos des mains dans le jeu.
Concernant les mains volontaires, rien de nouveau, elles seront toujours sanctionnées. Les changements intervenus concernent principalement les mains involontaires.
Ainsi, l’arbitre doit siffler à chaque fois qu’un joueur marquera de la main ou du bras, mais aussi lorsqu’un joueur récupérera le contrôle du ballon et entraînera un but ou une occasion de but. Une main involontaire sera également sifflée lorsque qu’un joueur aura « augmenté la surface de son corps » à l’aide de ses bras/mains (et qu’il touchera le ballon de la main ou du bras donc), mais aussi à chaque fois que le ballon viendra toucher le bras/main d’un joueur au dessus de son épaule.
L’IFAB a aussi identifiée des cas dans lesquels les mains involontaires ne donneront pas lieu à des sanctions.
Quand le ballon touche la main d’un joueur après une autre partie de son corps (ou celui d’un joueur très proche), il n’y aura pas de sanction. Lors de la finale de la ligue des champions 2021 opposant Chelsea à Manchester City, l'arbitre a dû juger une situation au cours de laquelle le ballon avait touché la poitrine d'un joueur mancunien avant sa main et il n'a pas accordé de penalty.
De même, si un joueur touche le ballon en tombant ou en se rattrapant au sol ou si le ballon vient percuter une main collée au corps, pas de sanction non plus.
Concernant les penalties, les règles que je viens de t’expliquer ci-dessus sur les mains volontaires et involontaires sont appliquées dans la surface et conditionnent donc l’accord ou non d’un penalty à l’équipe qui attaque.
Les exemples de l'utilisation de la VAR à des moments critiques d'un match ou d'une saison sont nombreux. Ainsi, Eder Militao,, lors d'un match entre le Real Madrid et le FC Séville comptant pour l'avant-dernière journée de Liga, s'est rendu coupable d'une main dans la surface, avant une contre attaque de son équipe ayant abouti à une faute du gardien adverse sur Karim Benzema. Résultat ? L'arbitre a consulté la VAR et n'a pas accordé de penalty au Real Madrid mais bien au FC Séville. Les deux équipes se sont quittées sur un match nul qui se sera avéré fatal dans la course au titre des madrilènes.