“Il joue en CFA… Enfin en N2 maintenant”. Cela fait maintenant quelques années que le football amateur français a changé le nom et l’organisation de ses divisions, et, encore aujourd’hui, on s’y perd un peu. On est là pour vous aider à vous y retrouver.
En 2017, la Fédération Française de Football a décidé de réformer les championnats amateurs, afin de se calquer sur la réforme territoriale française. L’objectif était donc simple : passer de 22 à 13 ligues régionales. Si sur le papier, cela peut ne sembler qu’anecdotique, dans les faits cette réforme a bouleversé les habitudes de nombreux clubs amateurs. Nombre d’entre eux se sont d’ailleurs plaint de voir leurs frais et temps de transport augmenter de manière considérable, des équipes de plus en plus éloignées se retrouvant dans le même championnat. Et, pour certains clubs, cette augmentation s’est faite sans accompagnement financier supplémentaire, les mettant ainsi en difficulté.
Concrètement, comment notre football amateur s’organise-t-il aujourd’hui ?
Partons de la base avec les divisions départementales, plus communément appelées “district”. Les organisations de celles-ci varient en fonction des départements de France. Mais, de manière générale, chaque ligue se compose de 10 ou 12 équipes (parfois 14) qui visent la montée. Les endroits où les licenciés sont les plus nombreux vont compter davantage de niveaux. En Alsace, par exemple, il est possible de jouer au niveau départemental 9, reconnu officiellement comme étant le 17è niveau du football français. Une équipe issue de ce championnat faisant un beau parcours en Coupe de France n’aura pas usurpé son statut de “petit poucet” !
Pour résumer, ce niveau départemental constitue le socle du football en France. C’est ici que l’on retrouve la grande majorité des joueurs de notre pays, qui font vivre, avec les bénévoles, le monde associatif du football au quotidien.
Montons désormais en niveau sur le terrain et tournons-nous vers l’échelon régional.
Trois championnats constituent celui-ci, anciennement connus sous le nom de DH, PH et PHR. Désormais, il faut parler de R1, R2 et R3, tout simplement. Une fois encore, l’organisation des championnats varie en fonction des régions. Plusieurs groupes d’une douzaine équipes sont composés pour chaque niveau : plus celui-ci monte, moins ces groupes sont nombreux. Ainsi, à part dans le Grand-Est et en Nouvelle-Aquitaine, il n’y a jamais plus de deux groupes en R1. Le sommet du niveau régional est intense et technique, et il s’approche le plus du Graal pour de nombreux footballeurs : atteindre le niveau national.
Ici, l’organisation est généralement plus connue. Nous ne nous attarderons pas sur la Ligue 1, la Ligue 2 ou le National, car ces championnats sont les plus observés et n’ont pas changé de format depuis de nombreuses années maintenant (hormis pour le système de barrage).
Finies les CFA et CFA2, on parle désormais de National 2 et National 3. Le N3 s’organise ainsi : 12 groupes de 14 équipes, réparties en fonction de leur ligue d’origine. Le champion de chaque poule monte en N2, qui se compose lui de 4 groupes de 16 clubs. Ici encore, ce sont les quatre champions qui auront l’occasion de se frotter à l’échelon supérieur la saison suivante.