La pelote basque est l’un des rares sports à mobiliser et développer chez ses pratiquants, autant de facultés : tant physiques que mentales, sociales et culturelles... sans parler de la convivialité ! Arrêtons-nous donc sur 5 bienfaits insoupçonnés de la pelote basque...
Endurance et vitesse d’exécution, appréciation et anticipation, préhension et frappe...
La pelote basque se révèle un sport complet, qui exige un large éventail de qualités, quel que soit le niveau de pratique — loisir ou compétition. La technique peut être acquise dès le plus jeune âge via les enseignements au sein de clubs sportifs locaux (Écoles de pelote), puis stimulée par la participation à des championnats... Au fil des entraînements, la pelote basque développe à la fois :
la dextérité dans l’espace : placement, lecture des trajectoires (la fameuse « vista ») ;
l’ambidextrie : un droitier naturel utilise aussi sa main gauche, qui devient une arme de défense ;
le cardio : lié à la dépense physique lors de nombreuses courses courtes, d’aller-retour, de déplacements latéraux et marches arrières ;
la puissance : notamment celle de la partie supérieure du corps, puisqu’il faut frapper ou relancer la pelote et la rendre inaccessible à l’adversaire, ce qui induit de facto la notion de force.
La pelote basque est indissociable de la tradition et de la culture basque.
S’y intéresser, c’est découvrir son histoire, ses spécialités, ses figures — à l’image du plus célèbre champion, Joseph Apesteguy (1881-1950) dit Chiquito de Cambo. À son époque, outre les compétitions officielles, les défis étaient monnaie courante et la grande foule se pressait dans les aires de jeu, pour vibrer au « clac » des hommes en pantalon blanc…
Les débutants d’hier et d’aujourd’hui ont plaisir à associer cette pratique sportive à une histoire locale, à un contexte humain : ils ont parfois découvert la pelote basque lors d’une visite de village. D’ailleurs, les Offices de Tourisme recommandent souvent aux touristes de se rendre au « fronton », pour y voir des habitants s’adonner à leur sport fétiche... Le lieu de pratique devient alors un endroit de partage et d’échange, où le « local » initie le visiteur, lui offrant par là même un souvenir précieux.
L’un des points forts de la pelote basque ? Son interactivité permanente !
En effet, on pratique ce sport à minima à 2 : 1 contre 1, 2 contre 2, voire 3 contre 3 — les combinaisons sont infinies et on peut même se défier à 2 contre 1, comme cela se faisait beaucoup jadis.
Autre avantage : le jeu est facilement accessible aux débutants, via son concept simplissime « 1 mur, 1 balle, 2 mains ». Ces dernières sont parfois prolongées d’une raquette en bois « plein », appelée pala, qu’il suffit de serrer dans sa main, pour envoyer le projectile de gomme.
On peut donc rapidement et sans préparatifs compliqués, trouver une aire jeu, une pelote... et quelques amis pour frapper, à tour de rôle, contre le mur. La pratique féminine s’est également largement développée et les championnes fleurissent, lors de compétitions totalement dédiées. C’est essentiellement le cas en paleta gomme en trinquet ou en mur à gauche, une activité accessible dès le plus jeune âge avec instrument et pelote adaptés.
Autre atout de taille lorsqu’on a décidé de s’adonner à la pelote basque : le coût minime des accessoires pour débuter : à l’image de la pala-raquette de bois et des pelotes (que les profanes nomment balle) qui vont avec.
Aujourd’hui, les fabricants ont d’ailleurs adapté leur gamme à ce contexte d’apprentissage et proposent du matériel léger et des pelotes « douces » qui préservent les mains lorsque l’on choisit de se perfectionner dans la spécialité à main nue.
Où que l’on pratique, la convivialité irrigue l’univers de la pelote basque.
Ce paramètre séduisant pour les pratiquants se perçoit rapidement : autour d’un verre et souvent en chanson, la convivialité préside régulièrement aux moments post-efforts et fait partie intégrante du processus distractif. Il n’est pas rare d’ailleurs de trouver une aire de jeu, proche d’un lieu de retrouvailles, où l’on aime à commenter le défi du jour…
Pour le second épisode de la rentrée des conseils, allons à la rencontre d'Hervé, expert de la pratique, au micro, il nous partage une activité peu connue, la pelote !
Ensemble, on échange sur la pelote, c'est un sport ou un loisir ?
J'ai l'impression qu'il existe plusieurs types de pratique ?
Quels sont les atouts et les bénéfices de la pratique ?
C'est pour qui ? les hommes ? les femmes ? les enfants ?
Pratique hyper accessible ? tu peux pratiquer à partir de quel âge ?
On parle d'accessoires ? je commence avec quoi ?
Alors, si tu devais nous donner envie de pratiquer en une phrase ou 3 mots ?
A vous de jouer maintenant ! A bientôt sur la cancha ;-)