J’ai couru le semi-marathon de Paris et c’était différent

J’ai couru le semi-marathon de Paris et c’était différent

En courant ce semi-marathon, je me suis rendue compte qu’il y avait “courir un semi-marathon” et “courir un semi-marathon”. Je vous raconte.

Le 5 mars 2023, j’ai eu la chance de courir le semi-marathon de Paris. Oui, oui, j’ai bien dit la chance. Vous l’avez compris, la course, c’est mon dada. Ce semi, c’était mon troisième et une chose est sûre, il était différent.

Moi ? C’est Manon. Adepte de la course à pied, j’ai découvert ce sport quand j’avais 14 ans, avec mon papa, une histoire de famille. Ça faisait plusieurs années qu’il courait. Cette année-là, il est tombé gravement malade. Comme il ne pouvait plus courir, je me suis dit que moi, j’allais le faire. J’ai pris la première paire de baskets que j’ai trouvée, et j’ai commencé à courir le soir dans la cour de récré de mon internat. Autant vous dire que j’ai un peu tourné en rond. J’en ai  même développé une vieille habitude (attention, c'est contagieux) : celle du compte rond justement. Courir 9,7 km c’est impossible pour moi, c’est soit 9 km, soit 10 km. Et c’est comme ça que petit à petit, j’ai accumulé les ampoules et les kilomètres. Mon papa a vaincu la maladie et 4 ans plus tard, quand j’avais tout juste 18 ans, on a pris ensemble le départ de mon premier semi-marathon.

10 ans plus tard, je suis toujours là avec mes comptes ronds. D’ailleurs, je ne sais pas si vous saviez, mais un semi-marathon c’est très exactement 21,0975 kilomètres. Vous imaginez bien comment mes poils se hérissent face à ce chiffre, mais passons.
Quand j’avais 14 ans, trouver des acolytes pour la course, ce n'était pas facile. À cet âge-là, on fait plutôt de l’athlé quand on court. Oui, mais moi, j'aimais ça enchaîner les kilomètres. Alors j’ai persévéré et 10 ans plus tard, c'est aux côtés de 9 acolytes et amis que j’ai pris le départ du semi-marathon de Paris.

L’équipe

Dans l’équipe, il y a Hugo, Laurine, Clémentine, Lauranne, Lou, Guillaume, Morgane, Marie et moi. On a soufflé ou soufflons presque toutes et tous nos 25 bougies cette année.

À nous tous·tes, on a pratiqué l’escalade, la danse, le renforcement musculaire, le fitness, la natation, le foot, le circuit training… En bref, des profils plutôt sportifs, mais avant tout, (ça, c'est moi qui vous le dis) des bons vivants.

Côté course à pied, chacun·e a commencé la course pour différentes raisons
: souvent liées à l’entourage, aux ami·es, la famille ou encore à une personne suivie sur les réseaux sociaux, sans oublier, les défis lancés au début d’année.
Si nous étions plusieurs à courir régulièrement depuis quelques années et à avoir déjà participé à des courses en compétition (semi-marathon, 10 km, demi-fond, vitesse…), une partie du groupe s’y est mise plus sérieusement pour cette fameuse course parisienne !

Une Team compet’ ou pas compet’ ? 

À la veille de la  course, certain·es sont plutôt compet’ dans la tête, comme Lauranne, qui garde son objectif temps bien en tête. Mais la majorité d’entre nous a surtout envie de profiter de ce moment. Clémentine l’explique : “Je suis là pour kiffer, pas pour me mettre un stress !”. Bon… En terminant la course quand même ! C’est ce que rappelle Guillaume : “Ma motivation, c’est surtout de finir et d’avoir ma médaille”. De son côté, il garde lui aussi un chrono en tête, mais sait qu’il va devoir se préserver : son genou lui joue des tours depuis quelques semaines.

Pour Lou, c’est un peu des deux : “Je suis un peu dans la compet’, pas tant avec les autres, mais plutôt avec moi. J’ai envie de me dépasser”.

Courir, oui, mais pourquoi ?

Avant de se lancer dans une compétition, et souvent dans les moments plus difficiles, on se demande parfois (moi la première) : “mais en fait pourquoi je fais ça ?”. J’ai donc posé cette question à mon petit groupe : “pourquoi vous faites ce semi ?”

Hugo me dit : “Moi, c'est pour le faire avec ma copine (notre Lauranne de la Team Compet’) et pour me lancer un nouveau challenge”. Pour Clémentine : “Ça allait dans le sens de ma progression en course à pied. J’avais envie d’augmenter mes distances !”
Il est vrai que quand on court un peu, et qu’on aime ça évidemment, le premier objectif, c'est souvent un premier 10 km et puis, assez rapidement, l’idée du semi nous trotte dans la tête. C’était le cas pour Laurine alors, quand on a commencé à en parler entre nous, elle s’est lancée : “Ce sont mes copines et copains qui m’ont motivée !” Effet boule de neige et au total : 9 inscrit·es au départ.

De mon côté, ça a un peu changé en cours de route. Quand je me suis inscrite, il y a plusieurs mois, je me suis dit que ce semi, c’était peut-être l’occasion de battre mes précédents records. Et puis finalement, en le préparant et en partageant mes “ sorties longues” avec mes proches, je me suis dit que courir “pas compet’”, c’était franchement chouette aussi. Je dois l’avouer, ça a été un petit débat avec moi-même, mais je m’y suis tenue et j’ai laissé tomber la compet’ jusqu’au bout et franchement, je ne le regrette pas. Oui, je sais, ça peut sembler un peu paradoxal.

 J’ai couru le semi-marathon de Paris et c’était différent

La préparation

Une fois que l’on a passé le cap de l’inscription, c’est comme lorsque que l’on enfile ses baskets : le plus dur est fait. Enfin, c’est aussi là que la préparation commence justement.

Dans l’équipe, chacun·e suit une préparation qui lui correspond : seul·e, en groupe, plus ou moins écrite, régulière, et n’hésite pas à demander des conseils à ses proches : un ami kiné, des collègues, le copain ou la copine qui l’a déjà fait etc.

Clémentine a partagé sa préparation avec Morgane : “Pour moi ça fait aussi partie du semi et je suis contente d’avoir tenu. Mais pareil, pas de prise de tête, ce n’était pas grave si je décalais ou annulais une sortie”.

Lou a aussi suivi son programme, mais elle avoue que “c’était parfois difficile de s’y tenir”, surtout quand on a un emploi du temps bien chargé.

De mon côté, j’ai partagé plusieurs sorties avec mes collègues le midi, avec Clémentine, Morgane et Lou le week-end, et puis certaines avec moi-même aussi, pour me challenger : en fonction de mon “mood” et de mon agenda.

C’est vrai que quand on se lance dans la préparation d’une course, on passe un peu par toutes les émotions. Des fois, on est super motivé·e, d’autres fois, hyper stressé·e. Un jour on va courir et on sent que l’on va tout déchirer, quelques jours après, c'est plus difficile et l’idée “qu’on ne va jamais y arriver” nous traverse l’esprit. Ça, c'est normal, et ça fait partie de la prépa.
Pour y remédier, l’esprit de groupe fonctionne plutôt bien. C’est en tout cas ce qu’a constaté Lou : “Je trouve ça plutôt bien d’alterner les entraînements solo et à plusieurs. Seul·e, on peut se concentrer sur ses objectifs personnels” (si on en a bien sûr, car ce n’est pas obligatoire !) tandis qu’à plusieurs, on profite de la motivation du groupe”.

Enfin, autre astuce, celle d’Hugo :  toujours garder son “objectif en tête”, c’est-à-dire franchir la ligne d’arrivée.

 J’ai couru le semi-marathon de Paris et c’était différent

Dans le SAS

Ça y est, on est dimanche 5 mars et l’heure du départ approche. Les petits dej’ sont avalés, les baskets enfilées. Un dernier tour aux toilettes avant de partir ? C’est la bonne idée qu’on a tous·tes eue 30 minutes avant le départ. Mais c’était sans compter sur la file d’attente devant les WC… Une demi-heure plus tard, tout le monde est passé et c’est déjà l’heure de partir : oups, on est en retard. Débute alors un petit sprint et un petit coup de stress pour rejoindre notre SAS.  Les SAS ? Ce sont les zones spécifiques situées avant la ligne de départ dans lesquelles se rejoignent les coureur·ses en fonction de leur chronomètre estimé à l’arrivée.
Nous, on a choisi le SAS vert, celui d’1h50 (en sachant très bien qu’on ne tiendrait pas toutes et tous ce chrono). Les premiers SAS sont réservés ont coureur·ses qui visent un chrono inférieur à 1 h 35. Le dernier lui,  2 h 10 et plus.

Après une petite mise en jambe donc, on arrive avec mon petit groupe, parmi les derniers dans notre SAS. Bon au moins, on est échauffé·es. Débute alors une longue attente. Au total, nous sommes 40 000 à prendre le départ aujourd’hui. Et rien que faire partir un SAS de 10 000 personnes, c'est… long. 45 minutes dans le froid, mais l’excitation et la motivation sont là.
L’une d’entre nous, Morgane, fête son anniversaire. L’occasion de lancer une petite chanson non ? Le refrain est vite repris par les personnes qui nous entourent.

À ce moment-là, Laurine n’a pas l’impression qu’elle va courir un semi-marathon : “J’étais trop contente de pouvoir partager ça avec mes copains et copines”. Autour de moi, je constate que certain·es sont inquiet·es, stressé·esn, mais au fond, je le sais, on en est tous capable.

Progressivement, nous approchons de la ligne de départ. On danse, on chante au rythme de la musique et des encouragements : c’est parti pour 21 km.

Mais on pense à quoi pendant 21 kilomètres ?

Avec un peu d’entrainement, je vous promets que ça passe vite. Alors, il faut profiter du moment ! Et c’est ce qu’on s’applique tous·tes à faire.

Mais il y a aussi des pensées en vrac qui nous traversent et des moments plus difficiles à dépasser.

Les coups de mou

Parfois, on ne sait pas pourquoi, mais d’un coup un kilomètre peut nous paraître plus difficile. Pour Lou, c’est quand elle se fait doubler : “À certains moments, des groupes me dépassent. Je me sens alors un peu lente et ça me démotive”.

Et puis il y a aussi les bobos, les ampoules et les douleurs : à la cheville pour Laurine, au genou pour Guillaume ou à la hanche pour Morgane. Ben oui, même préparé·es, on ne peut pas toujours tout anticiper.

Dans ces cas-là, le meilleur conseil, (sans ignorer les signaux de son corps bien sûr), c'est de se laisser porter par l’ambiance et l’énergie de celles et ceux qui nous entourent.

Les coups de boost

Pour Hugo ce sont “les supporters, les visages familiers, les fanfares…”. La musique, ça compte aussi pour Lou : “J’ai trouvé ça hyper motivant de courir à côté d’une fanfare ou d’un DJ”. En courant à “son rythme de confort”, elle explique avoir pu profiter de la course sans se sentir trop fatiguée.
Personnellement, je l’ai aussi vécu et c’est vraiment chouette. C’est une façon pour moi de partager et de vivre pleinement mon effort et ce qui m’entoure : mes partenaires de course ou le paysage, on a quand même couru dans la “plus belle ville du monde”. Et puis, c’est aussi comme ça que j’ai pu profiter de nos supers supporter·ices.

Pour Clémentine, le coup de pouce, c'est : “Courir avec mes copines ! On pouvait se soutenir quand c’était plus difficile pour une de nous. On se motivait aussi en comparant les distances qu’il nous restait avec les distances qu’on est habituées à effectuer chez nous.” Guillaume confirme. Ce n’était pas convenu, mais il a couru avec Lauranne : “Courir avec une personne m’a beaucoup aidé, ça permet aussi de garder un point de repère avec une allure similaire”.

Trouver son binôme… ou son trinôme !

Un·e partenaire ou camarade de course, ça se prévoit… ou pas. “J’ai couru avec Laurine. Ce n’était pas du tout prévu mais finalement, on s’est beaucoup soutenus” me confie Hugo. Laurine confirme : “On s’est retrouvés quelques kilomètres après le départ. On a couru 7km ensemble et ça m’a beaucoup motivée !”.
Parmi nous donc, des groupes imprévus et des équipes déjà bien constituées comme l’explique Clémentine : “On était 9 potes à courir, mais j’ai couru avec 2 copines, on se l’était dit et on ne s’est pas lâchées des 21 km ! J’ai l’habitude de courir avec elles et on voulait vivre ce semi ensemble ! C’était leur 3e semi et mon 1er “. Ps : Je suis l’une des copines.

Lou elle, a décidé de courir seule : “ J’étais stressée et j’ai préféré courir à mon rythme”. Mais elle avoue que c’était parfois un peu long.

On a presque couru le semi-marathon de Paris

Hugo en parlait un peu plus tôt, mais parmi les coups de boost, il y a bien évidemment les supporter·ices. Pour tous·tes les coureur·ses de notre team, c'est un vrai plus. Clémentine : “Nos amis qui sont venus nous supporter nous ont énormément aidé·es ! Ils se sont mis à des km très stratégiques, et ça faisait tellement plaisir de les voir que ça nous reboostait pour de nouveaux km ! “ Laurine confirme : “à chaque fois que je passais devant ma famille et les ami·es qui m’encourageaient, ça me reboostait”.
Lou se souvient : “Nos ami·es supporter·ices étaient hyper motivants. J’ai des copines qui ont couru avec moi sur 300 mètres, c'était hyper sympa”.

Elisa, supportrice, nous raconte : “J’aime bien l’ambiance entre supporter·ices : on encourage nos amis et aussi des coureur·ses qu’on ne connait pas. On voyait qu’ils et elles étaient heureux·ses d’être encouragé·es”.
Pour Anna, il était évident d’être là : “ça me tenait à cœur d’être présente pour mes ami·es, je savais que c’était un moment important pour eux et donc ça l’était pour moi et au final, je me suis prise au jeu et j’ai fini par encourager tout le monde”. Elle et son copain, Elio, repartent avec l’envie de se remettre au sport et de courir. Elisa quant à elle, avec des cordes vocales bien musclées et l’envie “de faire un semi-marathon au moins une fois dans ma vie”.

Et puis il y a aussi les soutiens auxquels on ne s’attend pas… Clémentine nous raconte : “Un ami est venu nous faire la surprise au 15ième km (un des plus durs du parcours) et a couru avec nous jusqu’à la ligne d’arrivée ! Avec Morgane et Manon, ça nous a reboostées et il nous a vraiment donné le sourire, je me demande si les 6 derniers km auraient été pareils sans sa présence“. Cet ami, c’est l’un de mes meilleurs copains. Et je ne vous cache pas mon émotion ni ma surprise quand je l’ai vu dans les rangs des supporter·ices en tenue de sport, prêt à nous rejoindre dans la foule.

L’arrivée… On recommence ?

Qu’on se le dise, franchir la ligne d’arrivée, c’est assez grisant. Beaucoup de monde, de cris, de bruits : ça va vite ! On se sent un peu comme les reines et rois de l’instant, en tout cas moi, c’est ce que j’ai ressenti.
Pour Hugo, c’était la meilleure partie de la course. De son côté, il a maintenant envie de se tester sur du triathlon ou davantage de dénivelé. Comme beaucoup, Lou est prête à recommencer même si… “il a fallu se lever tôt, attendre dans le froid et avoir des ampoules de la taille du pied”. Je crois que tout est dit.

Au final, tout le monde repart  avec plein de souvenirs, anecdotes et ressentis différents, toutes et tous  fièr·es de nous.

Un conseil pour la route ?

Côté conseils, on a d’abord les tips techniques et pragmatiques. Pour Hugo, c’est de : “Favoriser au maximum l'alimentation et le repos les jours précédents, et de bien suivre un entraînement sur plusieurs mois !”. Même chose pour Lou : “Bien s’entraîner pour être à l’aise le jour J”. Guillaume ajoute “bien préparer son corps sans faire n’importe quoi : sauter des étapes, vouloir en faire trop et ne pas s’écouter." C’est d’ailleurs ce que me dit sa partenaire de course Lauranne : “Il faut s’écouter, apprendre à comprendre son corps et les signaux qu’il nous envoie. Ça aide grandement à gérer sa course.“

Enfin, retenez que comme nous dit Lou, “il ne faut pas trop se mettre la pression” et surtout “croire en soi !” comme le rappelle Laurine.
Et si vous vous apprêtez à vous lancer, gardez en tête ce message de Clémentine : “Faites-le pour kiffer ! 21 km passent super vite alors profitez ! Quand c’est dur, pensez à tous les km que vous avez déjà faits ! Et si vous pouvez, partagez cette expérience avec quelqu’un, ça la rendra encore plus riche !”

Après avoir questionné mes amis, je me suis demandé à mon tour ce que je retenais de tout ça. Pour être très honnête, de la même manière que je suis un peu adepte des comptes ronds, j’aime les bons chronos.
Mais finalement, j'ai compris que lâcher un peu prise et courir au ressenti, c’est aussi super chouette !
Et comme me l’a très bien dit une collègue qui se reconnaîtra : “C’est ça le sport ! Des perfs et du plaisir”, à chacun·e de trouver son équilibre.

Alors quel que soit votre niveau, votre motivation, votre âge ou votre goût du compte rond : lancez-vous !

Prochain épisode : le marathon ?

 J’ai couru le semi-marathon de Paris et c’était différent

Manon

Journaliste & rédactrice sport

Runneuse de coeur, je suis toujours partante pour tester avec vous de nouveaux sports !
Mon objectif ? Vous transmettre mes tips et ma passion pour le sport à travers mes contenus.

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