Le vent est l’ennemi du coureur : il donne l’impression de ne jamais souffler dans la bonne direction. Et pourtant, il faut bien s’en accommoder, notamment si vous habitez dans une région venteuse. Voici nos conseils.
Lorsque vous courez, vous devez lutter contre la gravité terrestre pour vous propulser vers l’avant. C’est ce qui est le plus énergivore. La résistance à l’air est par contre quasi négligeable par rapport aux allures de course à pied. Tant mieux, car le coureur ne présente pas une bonne aérodynamique. Sa surface frontale est importante, il ne pénètre donc pas bien dans l’air.
C’est par temps venteux que les choses se compliquent. Le vent de face est bien évidemment le plus pénalisant. Le vent de travers n’est pas beaucoup plus avantageux : il vous déséquilibre, a fortiori lorsqu’il souffle en rafales. Seul le vent dans le dos est bénéfique.
Par conséquent, le fait de courir par temps venteux aura un impact négatif sur votre vitesse de course. Si vous faites une boucle de 10km un jour de vent, vous serez plus lent qu’un jour calme. Vous devez accepter d’aller moins vite, fiez-vous à vos sensations. Si vous courez au cardio, réguler votre allure est plus aisé car votre fréquence cardiaque vous indique l’intensité de l’effort, indépendamment de votre vitesse.
Vous connaissez ce phénomène de froid quand le vent souffle. Appelé “refroidissement éolien”, il impose de se vêtir plus chaudement. Mieux vaut multiplier le nombre de couches que de porter un seul vêtement, aussi chaud soit-il. Plusieurs couches de vêtements permettent d’emprisonner l’air, qui constitue un excellent isolant thermique. Les textiles Kalenji fonctionnent sur le principe de 4 couches : un sous-vêtement, un tee-shirt respirant, un vêtement isolant et un coupe-vent.
Retrouvez le détail des textiles qui composent ces 4 couches et leurs intérêts dans l'article ci-dessous "pourquoi porter des tenues spécifiques à la course à pied?"
Votre technique de course doit tenir compte des conditions venteuses. Raccourcir votre foulée et augmenter la cadence permet d’avoir un meilleur équilibre, souvent mis à mal par le vent. Votre centre de gravité est plus bas, vous êtes ainsi moins exposé.
Si vous courez en groupe, il est évidemment judicieux de vous positionner en queue de peloton ou derrière un grand gabarit. Attention de ne pas abuser de cette position en course car il n’est jamais agréable de sentir quelqu’un vous utiliser comme abri. Compétition et fair-play ne sont pas incompatibles.
En trail, notamment en montagne, le vent fait souvent partie du jeu. Prenez une marge de sécurité lors des passages engagés afin de pouvoir rattraper une embardée causée par Eole.
A l’entraînement, n’hésitez pas à planifier votre parcours ou votre séance en fonction de la force et de la direction du vent. Si le vent est fort, privilégiez les espaces abrités comme les forêts ou les sentiers encadrés de haies. Cherchez toujours à terminer votre sortie avec le vent dans le dos. Psychologiquement et physiquement, c’est plus facile à gérer.
A l’inverse, vous pouvez aussi utiliser le vent pour corser vos séances : un fractionné avec un fort vent s’apparente à l’effort d’une séance de côtes. Autre possibilité : terminer une sortie longue vent de face permet de tester votre résistance en vue d’une fin de course difficile.
Enfin, ne prenez pas de risques inutiles. Si le vent souffle trop fort, vous réfugier en salle sur un tapis de course peut être une solution intéressante. La notion de plaisir est importante pour entretenir la motivation.
Equipement, technique, parcours : vous avez maintenant toutes les clés pour être “un coureur dans le vent” !