Pas toujours simple de vivre harmonieusement les deux semaines précédant une course chronométrée ! Quelques priorités s’imposent cependant pour arriver le Jour J au top de sa forme…
Le travail a été fait. Durant des semaines, voire des mois, vous avez suivi un plan d’entraînement pour être prêt le Jour J. L’échéance approche. Peut-être estimez-vous que quelques réglages s’imposent encore. Sans doute avez-vous envie de vous tester en accumulant les kilomètres. Mauvaise idée. L’heure est désormais au surplace !
Priorité doit être donnée à d’autres fondamentaux que la course à pied. Offrez-vous de vraies plages de détente et de relaxation. Votre corps a des choses à vous dire. Ecoutez-le ! Soignez votre sommeil en évitant, tout de même, les grasses matinées qui pourraient perturber vos cycles. Le jour de la course, vous devrez vous lever tôt…
Oubliez le solfège ! Installez-vous dans la peau du concertiste la veille du récital le plus important de sa carrière. L’effort à venir a été maintes fois répété. Inutile en conséquence de faire des gammes et de courir des kilomètres superflus.
Quelques impératifs :
- Courir le cœur léger. Jamais sans doute, vous n’avez été dans une aussi bonne condition physique. Imprégnez-vous de la fierté d’avoir été au bout de votre plan d’entraînement sans bobo ni lassitude.
- Courir à la bonne allure. Calez-vous, après un échauffement, sur le tempo qui sera le vôtre lors de la compétition à venir. Vérifiez sur un parcours étalonné que la vitesse déterminée est correcte et que vos sensations sont bonnes.
- Courir de manière tonique. Judicieux dans la semaine qui précède le Jour J de réaliser une ou deux séances de 30-30 -c’est-à-dire 30 secondes rapides suivies de 30 secondes de récupération au trot léger. Echauffez-vous avant pour éviter de vous blesser.
Possible que l’imminence d’une épreuve chronométrée soit source d’anxiété et que votre digestion soit perturbée lors des jours précédant le départ. Il est donc important de ne rien changer à vos habitudes alimentaires. Quitte à faire l’impasse sur certaines spécialités locales lors de voyages hors de France.
A partir du jeudi, concentrez-vous sur les sucres lents (pâtes, riz…) afin de stocker le maximum de glycogène, ce carburant de l’effort, dans vos muscles et votre foie. Mangez à heures fixes.
Portez une attention particulière à l’hydratation en buvant fréquemment. Evitez les boissons alcoolisées.
Les coureurs expérimentés auront en tête un objectif chronométrique et apprendront par cœur leurs temps de passage par tranche de cinq kilomètres pour vérifier qu’ils sont dans le bon tempo. Attention de ne pas être excessivement ambitieux. Il est important, avant de valider une tactique de course, de toujours tenir compte des performances passées et de la qualité de l’entraînement qui a été effectué.
Les coureurs novices ou débutants sur la distance de l’épreuve n’auront qu’un objectif : rallier l’arrivée. Ils auront pour souci de décliner la totalité de leur effort sans jamais sortir d’une certaine zone de confort au niveau cardiovasculaire. En d’autres termes, ils doivent éviter d’atteindre le point d’un essoufflement prononcé.
Les deux semaines qui précèdent une compétition doivent donner la priorité à la récupération. C’est également durant cette période qu’il est nécessaire de valider chaque détail logistique (transport, équipement…)
Céciliane, journaliste, interviewe Matthias Watine, psychologue du sport et préparateur mental d'athlètes, qui prépare notamment la grande échéance de 2024. Ensemble, ils échangent sur les fondamentaux de la préparation mentale en 2 épisodes :
- la préparation mentale - épisode 1
- la préparation mentale - épisode 2
Bonne course !