1- La compétition, synonyme de sacrifice social… vraiment ?
On pourrait croire que de 3 à 5 entraînements par semaine et une hygiène de vie, dite “saine” exigée pour performer, rend la vie sociale d’un·e sportif·ve en compétition bien ennuyante. Oui, on pourrait. Et si la vie de sportif·ve était tout simplement différente de l’idée générale que la société se fait d’une vie sociale ? Oui, peut-être que les sportif·ve·s -du moins ceux en compétition, bien que cela puisse varier en fonction du niveau, du sport et du tempérament- ne sortent pas ou peu, ne font pas de nuits blanches régulièrement, ne boivent pas d’alcool aux 20 ans de Noémie… Bref, admettons. Peut-être, effectivement, que les soirs après les cours ou le boulot, pendant leurs entraînements, ils et elles ratent des moments privilégiés entre ami·e·s. Peut-être bien, oui.
Mais que peut-on dire de ces déplacements sportifs, dans l’effervescence d’un bus entier animé d’une même passion ? Des tournois ou compétitions où l’on rit, pleure, se supporte entre sportif·ve·s ? Que peut-on dire du partage des victoires dans les vestiaires ? Du soutien de l’équipe ou des partenaires d’entraînement ? Des moments de vie avec les entraîneur·se·s ? Tout ça, c’est un lien qui se tisse, se construit et remplit les sportif·ve·s de bonheur et d’expériences de vie à tout âge.
Tant qu’on ne l’a pas vécu, il peut être difficile de comprendre ce mode de vie, et on peut le percevoir alors comme un sacrifice social… Et puis, bien souvent, la compétition est un choix. Si ce choix n’apporte pas le bonheur escompté, le remettre en question s’avère utile. Il est toujours temps de changer de mode de vie.